Sans identité / Hors de moi de Didier Van Cauwelaert (Martin Harris 1)

Quatrième de couverture

« J'ai tout perdu, sauf la mémoire. Il m'a volé ma femme, mon travail et mon nom.
Je suis le seul à savoir qu'il n'est pas moi : j'en suis la preuve vivante.
Mais pour combien de temps ?
Et qui va me croire ? »

Dédoublement, folie, manipulation mentale ? Explorant une nouvelle fois les mystères de l'identité, Didier van Cauwelaert a écrit un suspense hallucinant, l'odyssée d'un homme seul en lutte contre le mensonge de son entourage... ou sa propre vérité.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Albin Michel pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Je dois admettre que j’en ai entendu parler grâce au film qui est sorti au début du mois au cinéma. La bande annonce m’ayant attiré et ayant vu que ça venait d’un livre, j’ai décidé de le lire. (Je précise que je n’ai pas vu le film).

Alors qu’il a eu un accident, plongé dans le coma pendant une période, il retourne chez lui et se rend compte qu’il y a un homme du nom de Martin Harris, qui aurait usurpé son identité. Il tente alors par tous les moyens de comprendre et de savoir qui il est… Il est en quête de vérité, de son identité. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire, d’autant que le livre est très court et se base essentiellement sur cette recherche. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça démarre vite, car on retrouve Martin, juste après sa sortie à l’hôpital, lorsqu’il rentre chez lui et qu’il se rend compte qu’il y a un problème.

L’écriture de Didier Van Cauwelaert est très agréable à lire et très fluide. On s’immisce bien dans la peau du personnage principal (d’autant que c’est écrit à la première personne) où l’on imagine bien son incompréhension face à ce qui se passe. On est tout aussi perdu que lui, d’autant que l’on n’a pas tout de suite toutes les informations, cela vient peu à peu. Plus on avance dans l’histoire, plus on a des doutes, on ne comprend pas ce qui a bien pu se passer pour que personne ne le reconnaisse, même pas sa propre femme. L’auteur nous décrit ici la perte de l’identité, sans cela, qui on est ? Y a-t-il une personne qui puisse seulement l’aider à prouver son identité ?

J’ai bien aimé cette histoire, cette recherche. On tente de comprendre aussi ce qui a bien pu se passer et on voit à mesure le désespoir de Martin, et il en vient même à se demander s’il ne devient pas fou. Mais ce n’est pas sans l’aide de Muriel, une jeune femme, taxi de son état, qui va l’aider… Mais quelle vérité va-t-il découvrir ? Je ne me suis pas du tout ennuyer dans ma lecture, sauf qu’à mesure que les pages se tournaient (en sachant que le livre n’est pas épais) je me demandais comment ça allait finir. Je me doutais au bout d’un moment, vers quoi l’auteur nous menait (c’est le genre de scénario que l’on peut retrouver assez aisément), mais il nous mène un peu en bateau et nous fait perdre pied, de sorte qu’on ne soit plus sûr de rien, qu’on soit tout aussi déboussolé que le personnage principal, pour nous tromper. Il n’y a pas de grandes actions la plupart du temps, il s’agit essentiellement de recherche et de compréhension. Le personnage veut à tout pris connaître la vérité, et trouver quelqu’un qui le croit. Je me suis vraiment laissée embarquer dans cette histoire, malheureusement, je trouve que la fin (là où la vraie action aurait pu démarrer) paraît un peu « bâclée ». Elle est trop rapide, on s’attend à des explications, des passages plus haletants, sauf, ce n’est pas le cas. Pourtant le scénario peut le laisser penser, mais à cause de la taille du livre (il ne fait que 215 pages), on voit que tout sera vite réglé. La « vérité » est vite donnée, sans vraie explication, tout se passe trop rapidement et l’on n’a pas le temps de vraiment comprendre ce qui se passe que c’est déjà terminé.

Par ailleurs, l’auteur commence à éveiller notre curiosité, grâce à un échange entre Martin et Liz… mais cela est vite laissé de côté et Martin, ne se pose pas plus de questions. Je trouve du coup, qu’il y a certaines longueurs, pas toujours utile à l’histoire qui aurait pu être mis sous silence et l’auteur aurait dû en développer d’autres. L’histoire dans l’ensemble est vraiment bien, avec un bon scénario peut aurait pu être vraiment haletant si on en avait eu plus et que l’on ait plus d’explications à la fin pour bien comprendre, car finalement, on nous lâche l’information en deux minutes et après, on se retrouve directement dans l’épilogue, quelques temps plus tard, en nous racontant ce qui s’était donc passé… Je trouve qu’on reste un peu sur notre faim du coup et c’est dommage parce que ça aurait pu être un très bon livre.

En somme, c’était un livre sympathique à lire, je ne me suis pas du tout ennuyée, mais je trouve la fin trop rapide qui nous laisse sur notre faim pour en faire un très bon livre. Par ailleurs, je pense que voir le film après avoir lu le livre peut être plus intéressant et que le « manque d’action » que j’ai trouvé ici, ne se retrouvera pas dans le film.

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