Alex, fils d’esclave de Christel Mouchard

Quatrième de couverture

« — Mon nom est Dumas.
Inscrivez : Alexandre Dumas.
Se tournant vers Marie-Louise, il ajouta : 
— Mais les gens qui m’aiment m’appellent Alex. »

Le jeune Alex a une vie trépidante.
Ses exploits en escrime et ses succès à la cour font de lui un des nobles les plus admirés de Paris. Mais ses origines le rattrapent lorsqu’il retrouve sa sœur, esclave comme leur mère, qui s’apprête à rejoindre une révolte en Haïti. Alex décide de prendre lui aussi son destin en main, car partout se murmure un mot… Révolution !

Mon avis

Alex, fils d’esclave est un roman qui m’a intéressé, après avoir lu Alexandre l’intrépide Dumas, qui racontait l’enfance d’Alexandre Dumas « père », auteur des Trois Mousquetaires, voici un nouveau roman traitant de cette famille. En effet, il s’agit de l’histoire du père d’Alexandre Dumas, un fils d’esclave qui a eu une vie assez incroyable. Je ne connaissais pas du tout son histoire et ça a été un plaisir de la découvrir ici, même si ça n’évoque que quelques années de sa vie durant son adolescence.

Alors avant toute chose, je dois prévenir que la 4e de couverture est un peu mensongère, du moins, si vous vous attendez à ce qu’on parle de la vie d’Alex une fois à Paris. Il faut savoir que les événements mentionnés ici ne se déroulent qu’au ¾ du livre. On découvre avant tout la vie d’Alex à Saint-Domingue (actuel Haïti) auprès de sa sœur Rose et sa mère jusqu’au jour fatal où ils vont être vendus comme esclave par son propre père. Et là, c’est le début du bouleversement dans la vie d’Alex alors qu’il n’avait que 14 ans.

L’histoire se déroule sur quelques années, on le découvre à ses 14 ans jusqu’à ses 17/18 ans où il finira par rejoindre Paris et devenir un noble doué à l’escrime. Je n’en dirai pas plus pour savoir ce qu’il lui est arrivé dans l’intervalle, à vous le de découvrir à travers cette histoire. En tout cas, le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas une histoire commune, elle est quand même tragique, apprendre que son propre père nous vend comme un esclave alors qu’il a toujours vécu libre et même lorsqu’il finira par aller à Paris, sa famille n’est pas affranchie. Quant à la Révolution, elle est à peine effleurée, donc il ne faut pas s’attendre à ce que ce qui est raconté dans la 4e de couverture prenne l’intégralité du roman, qui est assez court de surcroît.

Il n’empêche que c’est une histoire prenante qui m’a beaucoup plu. Comme je le disais, j’ignorais tous des origines de Dumas, je l’ai appris en lisant Alexandre l’intrépide Dumas et là, avec un tel titre, savoir que son père était un esclave et qu’il a été vendu par son propre père, je trouve ça assez dingue. Une histoire peu commune qui nous montre la force et le courage du jeune Alex (Thomas-Alexandre) qui va prendre son destin en main, même si pour cela il a eu besoin d’un petit coup de pouce.

Les personnages sont sympathiques et attachants, il est étonnant de voir l’admiration qui perdure pour ce père, quand Rose, la petite sœur d’Alex est pleine de rancœur. Qui n’en aurait pas face à ce qu’il leur a fait, à elle et sa mère ? Alex est toujours dans l’illusion, dans l’image de ce père dévoué et aimé, plus grande sera la chute le jour où cette illusion tombera.

En bref, Alex, fils d’esclave est un roman prenant que j’ai pris plaisir à découvrir. On découvre l’adolescence d’Alex, une période charnière qui va prendre une dimension horrible lorsqu’il va être vendu par son propre père. Mais qui va le mener aussi vers un destin des plus incroyables. C’est un roman historique que je vous invite vivement à découvrir.

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