Les Orphelins de métal de Pádraig Kenny

Quatrième de couverture

Christopher a beau être orphelin, il fait l’envie de tous ses amis… des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C’est que, contrairement à eux, il est ce qu’on appelle un Authentique : un être humain doté d’une âme, une vraie. Apprenti auprès d’un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d’avant – avant l’incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l’escroc se double d’un menteur… Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c’est sans compter sur ses compagnons, qui ne l’entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu’elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu’Absalom n’a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d’une camionnette dérobée à leur créateur…

Mon avis

Les Orphelins de métal est le dernier né des éditions Lumen, un roman qui m’a tout de suite intrigué lorsque j’en ai entendu parlé. A l’origine, il devait sortir en 2018 mais a été retardé, donc c’est dire si je l’attendais. J’étais donc curieuse de lire ce livre et je dois dire que cela a été une excellente découverte. J’ai vraiment adoré cette histoire que je vous conseille vivement tant elle est prenante et intéressante. Et puis, c’est un one-shot, c’est important de le préciser, c’est assez rare dans l’imaginaire et surtout en jeunesse !

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est très agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre vite dans l’histoire qui est passionnante. Pour tout vous dire, je l’ai lu dans la journée, je n’avais aucune envie de le lâcher, tant l’univers est superbe, tout comme l’intrigue.

C’est du steampunk jeunesse où il est question de créations de robots, un tant soit peu autonome avec une conscience pour plus d’interaction, mais il existe des règles très strictes, le but n’étant pas de remplacer l’humanité par des robots, il y a donc des limites à ne pas franchir… L’univers se déploie au fil des pages, on en apprend plus sur ses codes, sur les célèbres inventeurs du passé et pourquoi certains sont retirés du monde. Le roman a beau faire moins de 400 pages (dans les 350 p. pour être plus précise), cela reste très complet et on s’imagine parfaitement cet univers où les robots sont légions dans le quotidien.

Quant à l’intrigue, elle est bonne et bien menée, très efficace et prenante, comme vous avez pu le comprendre maintenant. On suit les amis de Christopher, les autres robots d’Absalom qui vont venir en aide à leur ami. La narration est à la troisième personne et nous permet de suivre les différents groupes de personnages, d’un côté Jack et les autres robots accompagnés d’Estelle et de l’autre, Christopher qui est aux mains d’hommes en quête de quelque chose… Le va-et-vient entre les deux groupes permet de créer un certain suspense et de la tension car évidemment, plus on avance et plus on apprend de choses sur Christopher et sur ce que ces hommes recherche. Quand de l’autre, une course contre la montre s’engage, il devient de plus en plus urgent de retrouver Christopher, surtout après les découvertes que l’on a pu faire sur son compte.

L’action est omniprésente, si bien que l’on n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est prenant et haletant et on a envie de découvrir pourquoi on a menti à Christopher et pourquoi il a été enlevé, dans quel but ? Nos questions trouveront réponses à la fin du livre et je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ça. J’avais deviné une des révélations de l’histoire mais je n’avais pas tous les tenants et aboutissants. Cela a donc été une très belle découverte, c’est mignon à souhait, mais cela n’empêche pas d’avoir des moments plus tragiques aussi, ce n’est pas non plus un roman « bisounours », tant mieux, cela ajoute de la force et un côté plus poignant face à ce qui se passe.

Quant aux personnages, on a là une équipe de choc que j’ai adoré découvrir. Christopher est un jeune garçon attachant, comme lui, on est dans l’incompréhension et le flou artistique, on tâtonne, on se pose des questions sur cette affaire. On peut comprendre sa détresse et son besoin de réponses. Quant à ses amis, ils sont tout aussi sympathiques, à commencer par Jack, qui est un peu le leader des robots, il va réunir la troupe pour partir à la recherche de leur ami, pour cela il va aller chercher en premier lieu Estelle, une jeune fille humaine qui travaillait de temps en temps pour Absalom avant d’aller trouver une autre personne qui serait susceptible de savoir ce qu’il est advenu de Christopher. C’est une équipe de choc avec leur personnalité propre qui fait que l’on peut se retrouver en chacun d’eux, même si ce sont des robots, ils sont plein d’humanité, de compassion et solidaire. Ils sont prêts à tout pour venir en aide à leur ami disparu.

En bref, Les Orphelins de métal est un roman que j’ai adoré découvrir et que je vous conseille vivement. Il est vraiment excellent, avec un univers steampunk bien construit et intéressant, avec des robots pas dénués d’humanité. Les personnages sont attachants et ils nous font vivre une aventure prenante et incroyable. C’est presque dommage que ce soit un one-shot, mais l’histoire se suffit amplement à elle-même, créer une suite serait superflue. Mais c’est toujours dur de dire au revoir à des personnages et une histoire quand c’est aussi bien.

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