Les Sept morts d'Evelyn Hardcastle de Stuart Turton

Quatrième de couverture

Mixez Agatha Christie, Downton Abbey et Un jour sans fin... voilà le roman le plus divertissant de l’année.

Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée. 
Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ? 
Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre. 
Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. 
Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle. 

Prêt pour un plaisir de lecture comme vous n’en avez pas connu depuis longtemps ? Plongez dans ce labyrinthe des délices. Chaque personnage, chaque recoin obscur de la maison cache un mystère. Chaque page ou presque offre un rebondissement inattendu. Et il y a 500 pages.

Mon avis

Les Sept morts d’Evelyn Hardcastle est un roman qui m’a été conseillé par Myriam (Un jour, un livre) et face à son pitch et son enthousiasme, me vendant ce livre comme un ovni entre roman historique à la Downton Abbey, mélangé à un thriller un peu à la façon Cluedo tout en ayant un aspect fantastique, j’avoue qu’elle a piqué ma curiosité à vif.

Je lui ai donc fait entièrement confiance et ai lu ce livre sans en savoir plus et là, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce livre. Je comprends son engouement, c’est un roman qu’il faut absolument lire tant il est génial et prenant. Un thriller à lire absolument et le plus dingue c’est de voir qu’il s’agit du premier roman de l’auteur. J’espère qu’il y en aura d’autres et qu’ils seront tout aussi excellents que celui-ci.

Myriam m’avait parlé du livre mais sans rentrer dans les détails, tout ce que je savais c’est qu’on suivait un personnage qui doit résoudre un meurtre, celui d’Evelyn Hardcastle et pour cela il a une semaine pour y parvenir. Mais la particularité est qu’à chaque jour, le narrateur prend possession du corps d’un des invités, si bien que cela permet d’avoir une vue d’ensemble de la situation, des points de vue différents et ainsi en apprendre plus sur la mort de cette jeune femme. Une histoire qui a l’air de prime abord simple… mais il n’en est rien, croyez-moi !

Lorsqu’on commence ce roman, on est un peu perdu, comme le héros de cette histoire mais c’est pour mieux nous happer et nous donner envie d’en savoir plus. D’ailleurs, je trouve ça dommage que la 4e de couverture en dise « autant » car pendant un bon moment on ne sait pas le nom du narrateur qui est totalement perdu, qui ne se reconnaît pas dans un miroir, qui ne sait pas ce qu’il fait dans le manoir des Hardcastle. Il semble avoir perdu la mémoire. Mais, on va finir par comprendre que c’est bien plus complexe que ça puisqu’il y a cette histoire de changements d’identités. Ce n’est qu’au fur et à mesure, en interagissant avec les autres personnages de l’histoire que le narrateur finit par comprendre certaines choses. Les rencontres qu’il va faire vont lui permettre de savoir quel est son but, mais cela prend un certain temps. Mais tout vient à point à qui sait attendre…

Donc c’est un peu le flou artistique dans un premier temps, mais c’est ce qui rend cette histoire si prenante et intéressante. On veut en savoir plus, on veut comprendre les tenants et les aboutissants. De plus, les va-et-vient dans le temps – car oui on passe d’une journée à l’autre mais parfois on revient aux jours précédents en fonction de la possession des corps – permettent de créer du rythme de sorte qu’on n’ait jamais le temps de s’ennuyer parce qu’il se passe toujours quelque chose, même si on n’en a pas toujours conscience.

Bien souvent je dis souvent qu’il faut se méfier des apparences, ce dicton est totalement véridique ici car en fonction du point de vue « de la scène », de nouveaux indices nous sont délivrés et cela permet de voir une situation sous l’envers du décor. L’histoire est des plus originales, la construction du livre réalisée avec une finesse, telle une araignée tissant sa toile avec minutie. Franchement, j’ai été bluffée, je ne m’attendais pas à un tel scénario et à de telle révélations.

Les personnages sont des plus intéressants, que ce soit ce narrateur (dont on ignore le nom mais qui est révélé dans la 4e de couverture) ou les autres qui gravitent autour de lui ainsi que les corps et personnalités dont il prend possession. On voit que l’auteur a vraiment pensé à tous les détails, ils ont une vraie consistance et une personnalité qui est propre à chacun. On ne peut qu’apprécier ce narrateur qui est totalement perdu et qui essaye tant bien que mal d’échapper à cette histoire.

En bref, Les Sept morts d’Evelyn Hardcastle est un coup de cœur, une petite pépite et un ovni littéraire. J’ai vraiment adoré cette lecture atypique mais si prenante qui nous entraîne dans une quête des plus incroyables. Je ne remercierai jamais assez Myriam pour la découverte qui a été vraiment excellente. Une réalisation de main de maître, un auteur qui tisse sa toile petit à petit et qui nous perd totalement tant on est des lieux d’imaginer à quoi tout cela va nous mener. Un roman qui ne peut pas laisser indifférent, qui joue avec nos nerfs et notre patience. Un roman à lire de toute urgence si ce n’est pas encore déjà fait !

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