Once and for all de Sarah Dessen

Quatrième de couverture

À en croire le poète, « il vaut mieux avoir connu l’amour, quitte à le perdre, que n’avoir jamais aimé du tout… » Louna, dix-sept ans, est loin, bien loin, d’en être si sûre - et quand on connaît son histoire personnelle, difficile de le lui reprocher. Ironie du sort, elle qui a appris à la dure que les happy ending, ça n’existe pas, passe son dernier été avant la fac à jouer... les assistantes wedding planners aux côtés de sa mère !

Le meilleur comme le pire l’attendent, de mariages désarmants d’émotion en désastres organisationnels, de témoins qui font leur diva en belles-mères obsédées du détail. Jour après jour, Louna va devoir se confronter au cynisme de sa mère et aux pitreries de ses collègues d’un été, mais surtout au souvenir obsédant d’une nuit parfaite, un an plus tôt à peine, qui la ronge comme l’acide un peu plus chaque jour… À l’autre bout du tunnel,  il lui faudra sortir indemne - et peut-être même victorieuse, qui sait - des obstacles grands et petits que le destin a placés devant elle.

Mon avis

Once and for all est le premier roman de Sarah Dessen que j’ai reçu, mais pas que j’ai lu... Eh oui, comme d’habitude, j’ai du retard dans mes lectures, si bien que j’ai lu le "2e roman" de l’autrice publié chez Lumen : Never again avant celui-ci. C’est dire si ça fait un moment qu’il est dans ma PAL en attente... Il était donc temps de le ressortir et après avoir lu L’Ars Arcana, de la fantasy, il me fallait changer de registre. Raison pour laquelle je me suis tournée vers du contemporain. Je n’aurai pas pu être pu éloigné en termes d’univers et ça fait du bien de changer de registre de temps en temps.

Autant vous dire que depuis le temps, j’avais oublié de quoi parlait exactement ce roman, si ce n’est que la mère de l’héroïne était wedding planner et que sa fille, Louna, allait l’aider dans sa tâche. Ça a été donc une grande découverte lorsque je me suis lancée dans cette lecture, sans aucun a priori avec l’envie de me laisser bercer par les mots de l’autrice et je dois dire que si je n’ai pas aimé cette histoire autant que celle de Never again, cela reste un bon roman que j’ai pris plaisir à lire. Je ne m’attendais pas du tout à ce que ça prenne un tel tournant et que de tels sujets allaient être abordés ici mais c’était une bonne découverte. Sarah Dessen a l’art et la manière de raconter des histoires qui nous captive assez rapidement et j’ai été assez surprise de cette lecture.

Juste avant d’écrire cette chronique, j’ai relu le pitch de la 4e de couverture et effectivement, l’essentiel est dit ici, je n’ai donc pas besoin de faire de résumé de l’histoire, c’est suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, sans pour autant spoiler ce qui va se passer. Encore heureux sinon ça n’aurait plus aucun intérêt. Un voile de mystère sur ce qui a pu arriver à Louna pour qu’elle ne croit plus au Happy End, en tout cas, pas pour elle, plus maintenant. Mais pourquoi ? Je vous laisse lire ce roman pour le découvrir. On peut comprendre pourquoi Louna agit de cette manière, pourquoi elle ne croit plus en le bonheur. C’est triste, mais compréhensible, qui sait si on n’aurait pas agi de la même manière, surtout à son âge ?

C’est un roman dur et touchant à la fois car lorsqu’on revient sur ce fameux passé, un an plus tôt, on voit une autre Louna, tout en sachant que ça ne se terminera pas bien. Reste à voir de quelle manière, mais ça, en y réfléchissant un peu, on le découvre bien assez tôt. Il suffit de voir sa manière d’agir, ses réactions pour comprendre ce qui va se passer et pourquoi cela a pris fin. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cette histoire aborde de tel sujet, mais il faut dire que c’est hautement plausible vu ce qui se passe aux USA au cours de l’année. Ce n’est pas comme si c’était inédit et impossible, on ne pense pas forcément aux conséquences autour.

Au cours de cet été, beaucoup de choses vont changer pour Louna, à travers les différents mariages, on va voir une jeune femme déterminée, travailleuse et débrouillarde et pour supporter son "nouveau collègue" ça n’est pas forcément évident. Mais Ambrose a son charme, malgré ses frasques et le pari qu’ils vont se faire est plutôt "amusant". On se doute bien pourquoi il a lieu mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir comme on dit... Et le moins qu’on puisse dire c’est que Louna a été tellement blessé qu’elle en est devenue aveugle...

Entre Louna et Ambrose c’est compliqué, leur rencontre est des plus originales, la raison pour laquelle ils vont devoir bosser ensemble aussi. C’est un vrai jeu du chat et de la souris entre les deux, c’est plutôt amusant de les voir se chercher / repousser sans arrêt, même si Louna n’en a pas conscience. Il faut dire qu’elle a d’autres choses à penser et des souvenirs qui la hantent.

Louna est une jeune femme attachante, un peu cynique, mais il faut dire qu’elle est à l’image de sa mère qui l’est aussi. Quand on en vient à parier sur la durée d’un mariage après avoir organisé celui-là avec son collaborateur, c’est qu’on a atteint un degré de cynisme sur la vie. Louna a donc de qui tenir... mais on voit que c’est pour se protéger et que l’événement qui a eu lieu un an avant l’a profondément marqué au point de la changer. En même temps, quand on découvre ce que c’est, c’est normal... Difficile de se relever de ça, mais elle garde la tête haute et essaye d’avancer et le pari lancé par Ambrose de sortir de sa coquille, de vivre pleinement sa vie et de voir des gens, de sortir avec des garçons, va lui permettre de sortir de sa zone de confort et vivre davantage sa vie.

Je ne veux pas trop en dire pour éviter de spoiler, mais en tout cas, elle m’a beaucoup touché, tout comme son histoire et Ambrose, même s’il est agaçant lorsqu’on le rencontre et aussi dans sa manière d’être désinvolte, on s’y attache. On sait qu’il peut être sérieux lorsque c’est nécessaire, parfois protecteur aussi alors que rien ne l’y obligeait. Un "bad boy" qui ne l’est pas tant que ça finalement.

En bref, Once and for all est une histoire touchante que j’ai pris plaisir à lire. J’avoue que ce n’était pas du tout le scénario auquel je pensais lorsque je me suis lancée dans cette lecture avec le peu d’informations qu’il me restait en tête de ce livre mais ça a été une belle surprise. Même si je n’ai pas adoré comme Never again, cela reste un bon roman avec un sujet touchant et sensible qui nous plonge au cœur d’un univers empli d’happy end et d’amour, deux choses auxquelles Louna ne croit plus... et pourtant... Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, pas vrai ?

Commentaires