Le Dernier dragon sur terre d'Eoin Colfer

Quatrième de couverture

Autrefois, il était connu sous le nom de Wyvern, Seigneur du Haut Feu, et son ombre terrifiait les masses. Aujourd’hui, il n’est que Vern, vautré dans le bayou où il se cache, matant Netflix non-stop en tee-shirt Flashdance et sifflant de la vodka à longueur de journée. Mais, contrairement aux autres membres de son espèce, il a survécu. Malheureusement, aucune quantité d’alcool ne peut combler son immense solitude. C’est alors que le hasard lui propose une alliance inattendue... Aboutira-t-elle à l’extinction de sa race ou au retour de ses jours de gloire ?

Mon avis

Après avoir lu Ne dîtes jamais jamais, je vous ai demandé quelle serait ma prochaine lecture entre : Ennemis mortels et Le Dernier dragon sur terre. À l’unanimité votre choix s’est porté sur ce dernier que j’ai commencé dès le lendemain. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec ce livre et n’ayant encore pas lu les Artemis Fowl, je ne connais pas tellement l’univers de l’auteur. C’est donc une totale découverte et je dois dire qu’avec ce roman, ça m’a vraiment donné envie de lire les Artemis Fowl. J’ai adoré Le Dernier dragon sur terre c’est complètement décalé, un roman assez surprenant.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour savoir à quoi s’en tenir. La seule chose c’est que ce n’est pas un roman de « fantasy » traditionnel puisque ça se passe de nos jours, la mention à Netflix je pense vous a mis la puce à l’oreille et ce n’est pas la seule référence actuelle que l’on va rencontrer dans l’histoire. un peu déroutée dans un premier temps par cette histoire, je me suis laissée rapidement prendre au jeu et ça a été un vrai régal.

L’écriture de l’auteur est plutôt simple mais efficace. Mais surtout le ton employé est plutôt cash et cru. Vern n’a pas la langue dans sa poche, comme d’autres personnages donc ne cherchez pas là une belle langue ampoulée, etc. C’est plutôt familier voire vulgaire parfois, mais ça colle bien aux personnages donc ça n’est pas dérangeant. Mais il faut savoir à quoi s’attendre. Sur la 4e de couverture, il y a des citations de critiques et l’une d’elle qualifie ce roman « d’irrévérencieux » et c’est totalement le cas. Quand on voit le comportement, les réflexions et les paroles de Vern, on y est complètement.

Sinon en termes de narration, on suit différent personnages à la 3e personne mais d’un point de vue interne ce qui nous permet d’avoir accès aux pensées de nos 3 protagonistes. Si Vern reste LE personnage principal de cette histoire, Squib (c’est un surnom) y a une place bien particulière. Il s’agit d’un jeune ado qui a souvent des problèmes et qui va se retrouver au service de Vern malgré lui, un arrangement qui va chambouler la vie de ces deux êtres que tout oppose. On suit également le personnage de Hooke, le constable qui va leur poser pas mal de problèmes, lui qui est sensé représenté la loi sur leur petite île.

L’intrigue est bonne et bien menée, c’est plutôt simple dans le principe mais j’ai été embarquée dans cette histoire en un rien de temps et j’étais très curieuse de voir où l’auteur allait nous emmener et je n’ai pas été déçue du voyage. Au fur et à mesure, on voit des changements s’opérer chez les différents personnages, pour le meilleur – pour la plupart – ou pour le pire pour certains.

En termes d’univers c’est assez simple car cela reste à notre époque avec des références culturelles qu’on reconnaît aisément donc on sait à quoi s’en tenir. Mais il y règne une ambiance assez particulière puisque ça se passe en Louisiane, dans le bayou et à travers les yeux de Vern, cela prend une nouvelle saveur. Et puis, sa présence en ses lieux nous fait poser pas mal de questions sur son compte, qui trouveront – peut-être – réponse. Je vous laisse découvrir ça tout seul en lisant ce livre (lorsque vous en aurez la possibilité).

Quant aux personnages, ils sont vraiment très bons, j’ai adoré Vern avec son franc-parler, sa nonchalance ; un vrai anti-héros qui le deviendra malgré lui. on s’attache à lui malgré son caractère épouvantable parce que ça en devient drôle et qu’on sait que dans le fond il n’est pas si méchant que ça. Squib aussi va énormément évoluer au cours de cette histoire, un gamin un peu perdu qui essaye tant bien que mal de bien faire mais il retombe dans ses travers. Cette collaboration forcée finira par lui mettre un peu de plomb dans la tête et à le faire grandir.

En bref, Le Dernier dragon sur terre est un roman que j’ai pris grand plaisir à découvrir, c’est drôle, totalement décalé. Un grand moment d’évasion avec une intrigue certes simple mais efficace dans le genre. Ce n’est pas de la fantasy au sens traditionnel du terme, ça se passe à notre époque, la seule notion d’imaginaire c’est la présence de ce dragon qui paraît incongrue et en même temps, il s’intègre bien au décor de mystère autour du bayou. J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’en dégage, un vrai dépaysement et ça m’a fait du bien. Quant aux personnages, on finit par s’attacher à eux, malgré leur caractère, leur franc-parler qui pourrait déranger. Un roman à découvrir !

Commentaires

  1. J'adore Eoin COLFER et oui, il faut que tu lises les Artémis Fowl ^^ On y retrouve ce ton décalé et Artémis est aussi un anti-héro que j'adore ! Je note celui-ci of course ^^

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    1. J'ai le 1er tome d'Artemis Fowl dans ma PAL donc je vais essayer de le lire pendant ce confinement.

      Pour Le dernier dragon sur terre c'est adulte, pas du tout le même public que Artemis. Mais c'était bien sympa en tout cas :)

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