L'amant de la Scala de Marina Montemayer

Quatrième de couverture

Propulsée dans les coulisses de la noblesse alors qu’elle n’est qu’une orpheline de basse extraction, Tecla ne pouvait espérer plus bel avenir : elle est désormais brodeuse dans un des ateliers de la Scala et doit confectionner les costumes de Nabucco, le premier opéra de Verdi ! Quand elle est sauvée des malfrats qui en voulaient à sa vertu par le séduisant et fantasque Hugo de Lys, sa vie bascule subitement. Son cœur ne bat désormais plus que pour le séduisant Français, un homme qui n’appartient hélas pas à son monde et qu’on lui révèle de surcroît être recherché par les autorités milanaises pour divers forfaits.

Mon avis

Après avoir lu Avalon Park, j’avais envie de changer d’univers parce que lire de manière rapprochée des romans ados en lien avec un virus, une pandémie, j’avoue que j’avais envie de m’aérer la tête. En changeant complètement de tranche d’âge, de genre et d’époque, je me suis dit que ça me ferait du bien.

Ainsi, mon choix s’est porté sur L’amant de la Scala, une romance historique du XIXe siècle se déroulant à Milan et je dois dire que la lecture en a été très bonne, bien plus que je ne l’imaginais. J’ai beaucoup aimé cette histoire que je vous invite à découvrir à votre tour car c’est vraiment original et prenant. Une lecture sans prise de tête qui m’aura fait du bien.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, même si dans les faits, tous les événements ne vont pas arriver si vite. Cela va prendre un peu de temps car Tecla sort à peine de l’orphelinat où elle a grandi, certes, elle va être brodeuse mais pas à l’atelier de la Scala dans un premier temps. Il faut attendre un petit moment avant que ça n’arrive, soyez donc patient, mais elle finira par le devenir.

L’écriture de l’autrice est vraiment agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui est vraiment prenante. Rapidement, je me suis retrouvée à Milan aux côtés de Tecla et le moins que l’on puisse dire c’est que l’autrice ne ménage pas du tout son héroïne et va lui en faire voir de toutes les couleurs et ce, très rapidement dans l’histoire qui change complètement des romances historiques que j’ai pu lire.

En effet, les ¾ se déroulent en Angleterre, c’est donc un tout autre univers, une autre étiquette, une autre ambiance. Le contexte historique fait qu’il y a des tensions, cette partie de la Lombardie-Vénétie est sous le contrôle Autrichien. L’histoire va donc parfois prendre une direction bien plus politique. Je vous laisse découvrir de quelle manière mais je dois dire que j’ai trouvé ça intéressant. Par ailleurs, être dans le milieu du théâtre avec la Scala, auprès de Verdi qui débute et n’est pas forcément des plus appréciés à cause de ses précédentes œuvres, il craint que celle-ci soit un nouvel échec. J’ai beaucoup aimé cette ambiance au sein du théâtre, de côtoyer ces artistes et certaines personnalités.

Par ailleurs, même si c’est une romance, tout ne tourne pas uniquement autour de ça, nombreux sont les sujets abordés (comme la politique et les arts) mais aussi une cause un peu plus féministe. Finalement l’idylle avec le fameux Hugo de Lys « passe légèrement » en second plan. Du moins, ça n’arrive pas aussi vite que le laisse présager la 4e de couverture, il faut donc prendre son mal en patience mais tout vient à point à qui sait attendre. Mais cela reste une romance, donc à un moment donné, ça va finir par arriver mais c’est fait de manière plus subtile, petit à petit, un peu comme dans Orgueil et préjugés.

Tecla est une jeune fille naïve et innocente quand elle sort de son orphelinat mais rapidement, la réalité de la vie va la rattraper et se rendre compte qu’être une femme, en partie seule n’est pas toujours chose aisée. Elle va être confrontée à bon nombre d’ennuis, notamment à cause de sa sœur aînée et va devoir trouver des moyens pour s’en sortir et l’aider. On voit une vraie évolution chez elle, de cette jeune fille naïve, elle va prendre petit à petit de l’assurance, à mesure qu’elle va côtoyer hommes et femmes du monde. Une belle évolution chez cette femme qui finira par avoir des aspirations autre et à rêver d’une vie meilleure, même si ça va prendre un peu de temps. Mais quand on connaît les bonnes personnes, cela peut aller très vite.

Hugo de Lys est un personnage vraiment intéressant, là encore, ça change énormément des aristocrates que l’on peut rencontrer dans ce type de romance et ça fait du bien. Bon, il faut dire que c’est un français, nous sommes des rebelles dans l’âme, on ne fait pas les choses comme tout le monde. On va dire ça… En tout cas, c’est un personnage qui m’a bien plu, dès son apparition et il était certain qu’il formerait un super couple avec Tecla, même si ça va prendre un peu de temps pour que tous les deux se rendent compte de ça. il faut dire qu’ils n’ont pas la même classe sociale donc évidemment Tecla était loin d’imaginer quelque chose de possible avec lui.

En bref, L’amant de la Scala est une romance historique que j’ai pris plaisir à découvrir. Je ne pensais pas adhérer à ce point donc c’est une bonne chose. C’est bien plus qu’une simple romance, tout ne tourne pas autour que de ça, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ça prend une dimension un peu plus politique, un peu plus artistique et c’est intéressant d’évoluer dans ce milieu et de voir l’évolution chez Tecla. De jeune fille naïve sortant du couvent, elle va devenir une femme à part entière avec des envies et aspirations qui vont bien changer sa vie. Après, cela reste une romance, on sait évidemment comment cela va se terminer, il n’empêche qu’elle en aura parcouru du chemin et sa rencontre avec Hugo lui aura ouvert des possibilités auxquelles elle ne pensait pas avoir droit.

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