Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur de Guillaume Bianco

Quatrième de couverture

L’histoire de Mélissandre aurait été douce si seulement elle n’avait pas croisé la route de ce maudit diablotin ! Motivée par un fort désir de vengeance, elle se lance à sa poursuite. S’ensuivent alors de trépidantes aventures et de merveilleuses rencontres aussi inattendues que magiques… Se laissera-t-elle ronger par le remords et la colère ? À moins qu’au bout du chemin, elle ne découvre le secret du bonheur…

Mon avis

Après avoir lu Queen Kong, je me suis lancé dans Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur, un album (presque une BD en vérité) que nous avons reçu au boulot et qui m’a interpelé lorsque je l’avais travaillé. Mais je dois dire que ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Ça démarre comme une petite histoire assez mignonne mais très rapidement ça prend une tournure à laquelle je ne m’attendais pas et qui aborde des sujets plus durs qu’il n’y paraît.


Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. néanmoins, je préfère d’ores et déjà avertir du sujet que cela aborde : il s’agit du deuil. En effet, l’oiseau que l’on voit sur la couverture (son meilleur ami) va être tué, à cause du diablotin et la petite sorcière va essayer de se venger de lui en le pourchassant. Mais bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu.


À travers cette quête et cette vengeance, la petite sorcière est confrontée au deuil. Elle va faire de nombreuses rencontres, va vivre plein d’aventure et il faut dire que c’est bien plus dur et difficile que ce à quoi on pourrait penser en voyant les premières images de l’album. Mais ça n’en reste pas moins un très beau texte avec une fin vraiment belle et effectivement, Mélissandre va découvrir le secret du bonheur. Elle finira par le trouver, d’une manière ou d’une autre, malgré tout ce qu’elle aura vécu.


Les dessins sont vraiment très beaux, il y a une illustration par page et un petit texte en dessous si bien que ça se lit vraiment très rapidement, il s’agit parfois de la narration et le plus souvent d’une phrase de dialogue. On pourrait presque se contenter de l’image pour comprendre ce qui se passe tant c’est visuellement parlant, d’ailleurs, sur certaines pages, il n’y a même pas de texte, l’image illustrant parfaitement l’action qui est en train de se dérouler, d’où le petit côté BD qui ressort un peu.

C’est un graphisme qui me plaît bien. Déjà c’est dans un camaïeu de violet et c’est ma couleur préférée et ça nous met dans une certaine ambiance, un peu entre rêve et réalité. L’atmosphère est assez ambivalente et quand on comprend ce qui se passe, on voit que ce choix de couleur n’est pas tout à fait anodin.


En bref, Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur est un album que j’ai pris plaisir à découvrir. C’est un livre qui se lit très rapidement mais les émotions sont tout de même là, le message passe parfaitement malgré tout. Le texte est assez succinct et on pourrait presque s’en passer et se contenter des illustrations pour comprendre ce qui se passe, ce qui fait qu’il est accessible pour un public assez jeune. Néanmoins, étant donné le contenu de l’histoire, ce n’est pas pour les tout-petits non plus, car sous une apparence d’une folle aventure avec une petite sorcière, il s’agit d’une histoire bien plus dure qu’il n’y paraît. Une aventure initiatique qui va mener notre petite sorcière vers le chemin du bonheur mais celui-ci est semé d’embûches et il faut parfois avancer malgré tout et se souvenir des bons moments passés…

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