Les pantoufles de Luc-Michel Fouassier

Quatrième de couverture

« Étonnamment, Justine ne fit aucune remarque concernant mes pantoufles. Elle se contenta de les regarder, avec, chaque fois, un air désolé. Elle estimait certainement que j’étais au fond du gouffre et devait se dire que ça allait de pair, cette paire, avec mon état mental du moment. »

Un homme sort de chez lui en pantoufles en oubliant les clés à l’intérieur de son appartement. Contraint d’affronter une journée sans chaussures, il s’engage dans cette aventure à pas feutrés. Mais face à ses collègues de travail, à sa famille et même aux forces de l’ordre, chaussé de ses confortables charentaises, il provoque de surprenantes réactions d’hostilité ou d’engouement. Et le voilà lancé dans un combat contre la tyrannie du conformisme. Dans un monde trop pressé, il impose doucement sa si tranquille façon de marcher.

Mon avis

Après avoir lu De brindilles et d’os, je me suis lancé dans Les pantoufles, un roman qui m’a bien intrigué. J’étais curieuse de voir ce que ça allait donner et je dois dire que c’était intéressant et pas mal du tout. Le genre d’histoire que je verrai bien en BD.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. D’ailleurs, le roman est très court, moins de 200 pages, donc il se lit très rapidement. Et pourtant l’auteur parvient en peu de pages à nous embarquer dans son histoire et à nous présenter son personnage qui va vivre une drôle de journée. Un roman qui permet de réfléchir et de voir qu’il est parfois bon d’être anticonformiste et de ne pas tenir compte du regards d’autrui et de faire ce que l’on veut.

L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui est écrit à la première personne. C’est donc cet homme qui nous raconte sa journée qui démarre assez mal. Il est sorti de chez lui en pantoufles, des charentaises, et a oublié ses clés dans son appartement. Donc il ne peut pas rentrer chez lui et comme il est déjà en retard, il décide de se rendre à son travail ainsi.

Durant son trajet et une fois sur place, il va être confronté aux regards des autres, certains sont amusés, interloqués, quand d’autres sont plus hostiles face à son accoutrement car ses chaussons, étranges d’une part, mais surtout, ils détonnent complètement avec ses vêtements. C’est étonnant de voir le regard des autres, si au début le narrateur s’en inquiète, rapidement, tout ça lui passe au-dessus. Grâce à ses charentaises, il va faire un certain nombres de rencontres, certaines plus plaisantes et drôles que d’autres, mais une chose est sûre, son action – malgré lui – ne passera pas inaperçue et pourrait bien changer le cours de sa vie.

En bref, Les pantoufles est un roman assez étonnant que j’ai pris plaisir à découvrir. Il permet de voir le regard des autres lorsqu’une chose inhabituelle se produit. Si certains peuvent trouver ça amusant et rire à ses dépens ou avec lui, d’autres vont être plus hostiles. On voit que l’on se conforme à ce que la société attend de nous plutôt que qu’à une réelle envie d’agir de telle ou telle sorte. C’est assez humoristique avec un ton assez léger et en même temps le sujet traité est bien plus sérieux qu’il n’y paraît. Une lecture intéressante que je vous invite à découvrir.

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