Strawberry Moon : La fille de la lune de Laia Lopez (Moon 1)

Quatrième de couverture

Diana mène une vie solitaire.
C’est le destin d’une sirène, d’une « fille de la lune ». Mais voilà que le conseil de la lagune l’autorise à gagner la terre ferme. À une seule condition : qu’aucun humain ne découvre jamais son identité.
Diana découvre alors une nouvelle vie, sur le campus universitaire bordé par la lagune. Elle rencontre des étudiants comme elle, mais elle rencontre aussi… Eiden.
Bientôt cette existence paisible est troublée par d’étranges événements. Des étudiants disparaissent plusieurs heures, puis réapparaissent, comme vidés de leur âme…

Mon avis

Après avoir lu Le mystère de la chambre noire, je me suis lancé dans Strawberry Moon : La fille de la lune que j’ai pris au boulot parce que j’étais assez curieuse de voir ce que ça pouvait donner. J’ai déjà lu de l’autrice Mysticland qui était plutôt sympathique donc je voulais voir ce que pouvait donner cette histoire de sirènes. Et je dois dire que c’était plutôt mignon, assez simple dans le genre mais efficace, je comprends que ça puisse plaire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est plutôt agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire. Après, il est vrai que c’est une écriture qui est très simple, sans fioriture, une narration succincte avec pas mal de dialogues et le roman étant court, on voit que ça n’est pas la narration qui est l’aspect le plus développé.

L’intrigue est plutôt bonne et bien menée, là encore c’est simple mais plutôt efficace dans le genre. On retrouve le côté succinct et enchaînement des événements, un peu à la manière d’une BD et je pense que ce format-là aurait été parfaitement adapté pour cette histoire. D’autant plus que l’on a des planches de BD comme illustrations au sein de l’histoire donc on a un petit avant-goût et je n’aurai pas été contre le fait d’avoir une BD dans son intégralité pour l’histoire car la manière dont s’est compté, on retrouve un peu le côté BD. C’est assez visuel comme histoire et le fait d’avoir certaines scènes d’actions illustrées renforcent cette image-là.

Quoi qu’il en soit, l’histoire est plutôt mignonne dans l’ensemble, on suit la vie de Diana qui découvre le mode de vie terrestre pour la première fois de sa vie. Elle y gagne en prime une vie sociale qu’elle n’avait pas du fait de son statut de sirènes. Mais je vous laisse découvrir tout ça par vous-même. L’action arrive assez vite, les premiers problèmes aussi donc à ce niveau-là c’est plutôt efficace car on est vraiment centré sur l’action, des rebondissements et révélations pour donner du rythme à l’ensemble. D’où le fait que ce soit assez addictif et que ça m’ait rendu curieuse pour lire la suite et voir comment tout ça allait se terminer. C’est un diptyque donc autant en profiter, ce n’est pas une longue série. Je ne tarderai pas trop à la lire pour savoir ce qu’il en est.

L’univers est plutôt intéressant, là aussi c’est assez succinct et simple mais toutes les informations sont là pour comprendre la nature de chaque créatures, d’en voir les problématiques, les règles qui régissent la vie de Diana et ses compères, etc. Donc en peu de pages, on a tout de même pas mal d’éléments pour nous faire une idée de l’endroit où l’on met les pieds. C’est plutôt manichéen mais au fur et à mesure de l’histoire, on va se rendre compte que ça ne devrait pas l’être, qu’il y a peut-être des éléments à revoir sur leur système, etc.

Quant aux personnages, on a là une bande assez éclectique avec lequel j’ai passé un bon moment de lecture. Diana, l’héroïne est plutôt naïve mais elle découvre le monde terrestre comme si elle était un enfant et du fait de sa nature, elle a toujours vécu en solitaire. Donc même les interactions sociales sont pour elle une découverte et c’est assez amusant de voir ça. ça pourrait en énerver certains parce qu’elle semble être comme une enfant alors qu’elle a 18/19 ans. Mais on ne peut pas vraiment le lui reprocher, elle qui a vécu avec son tuteur qui était là pour l’éduquer dans un but précis.

Les autres sirènes sont très différents les uns des autres, aussi bien physiquement que mentalement, des caractères se démarquent si bien que l’on peut se retrouver en eux. On ne va pas se mentir, ça fait un peu cliché pour certains, mais ça fonctionne quand même et c’est dans leur diversité qu’on apprécie cette petite bande.

Quant à Eiden, le seul humain de l’histoire que l’on suit (en dehors de sa sœur qui bosse dans le bar où ils se retrouvent parfois), il a son charme. Lui aussi est timide, un peu naïf, c’était mignon la rencontre avec Diana et leur interaction. Tous les deux ont du mal à communiquer et à se faire une petite place au sein de cette bande mais rapidement, on voit qu’il y a une certaine alchimie entre les deux.

Malgré l’interdiction pour Diana (et ses compères sirènes) de s’approcher trop des humains, de fraterniser avec eux (et encore moins « et plus si affinités » cela va s’en dire). Et pourtant, on a envie qu’ils bravent l’interdit parce que ce début de roman est plutôt touchante et mignonne. Ils sont bien ensembles et ils seraient dommage qu’ils ne puissent pas l’être mais vu les événements qui se déroulent ici et les dernières révélations, ça risque d’être compliqué. Donc affaire à suivre !

En bref, Strawberry Moon : La fille de la lune est un roman que j’ai apprécié découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée, même si très simple, avec un petit côté manichéen au début. Mais ça reste divertissant et efficace dans le genre avec un petit côté addictif. L’autrice se concentre surtout sur l’action et l’interaction entre ses personnages, développant ainsi un début de romance entre Diana et Eiden. Mais bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et de nouvelles épreuves attendent notre bande de sirènes et cet humain qui va se retrouver mêlé à une affaire qui le dépasse grandement. L’univers est intéressant, assez succinct mais tous les éléments sont là pour se faire une idée des tenants et aboutissants, ça reste suffisant pour cette histoire. Quant aux personnages, on a là une belle bande éclectique, tous plus attachants les uns que les autres, même si en dehors du « couple » qui se forment, Mako a ma préférence, il est assez drôle et vu la tension qui règne, un peu de légèreté ne fera pas de mal. Petite mention pour les illustrations sous forme de BD qui sont vraiment magnifiques et je regrette presque que ça ne soit pas une BD à part entière plutôt qu’un roman. Affaire à suivre, tout ça m’a rendu curieuse de lire la suite.

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