Quatrième de couverture
Nouvelle ville, nouvelle maison. Fraîchement débarquée à Montréal avec sa mère et son frère jumeau Nicky, Juliette appréhende la rentrée. Car à quinze ans, la jeune fille excelle en tout... sauf quand il s’agit de nouer des amitiés. Mais entre Timothé, le garçon qui parvient enfin à briser sa carapace, et l’insupportable Kei, la coqueluche de l’école qui s’est mis en tête d’attirer son attention, le cœur de Juliette se réchauffe peu à peu...
Mon avis
Après avoir lu D’après Tristan et Isolde, je me suis lancé dans Le carnet de Juliette que je venais de recevoir. J’étais assez curieuse de voir ce qu’allait donner cette petite romance à paraître et je dois dire que c’était bien sympathique. Une histoire assez simple mais efficace dans le genre, j’ai passé un bon moment aux côtés de Juliette et son frère jumeau Nicky.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte de l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.
L’intrigue est bonne et bien menée, c’est assez simple mais efficace dans le genre. Il s’agit d’une petite romance, accessible dès le collège, c’est qui est assez rare pour le mentionner. Il y a peu de romance pour cette tranche d’âge-là et ça fait plaisir d’en lire. C’est une histoire assez classique : un déménagement, une nouvelle ville et donc un nouveau lycée et quand on débarque, ce n’est pas toujours facile de trouver sa place, de se faire des amis, etc.
Et d’autant plus pour Juliette qui est très renfermée sur elle-même. Elle a du mal à se lier aux autres, contrairement à son jumeau qui est bien plus expansif qu’elle. Même si avec lui, ça passe ou ça casse, car il est différent et que son style ne peut pas plaire à tout le monde… Je vous laisse découvrir en quoi en lisant cette histoire, mais c’est un personnage qui marque, qui est vraiment très sympathique. On voit qu’il est attaché à sa sœur et qu’il n’est jamais très loin pour l’aider.
Même si rapidement, Juliette ne va pas être seule car elle va entrer en collision avec Timothé, comme elle, il est français et on peut voir ainsi les petites différences entre français et québécois, c’est assez amusant de voir leurs expressions (merci pour la traduction parce que certaines ne sont pas évidentes !). Il va revenir sans cesse auprès d’elle, la forçant à sortir un peu de sa coquille pour s’ouvrir au monde. Mais il n’est pas le seul, car Kei, le capitaine de l’équipe de hockey va aussi être intrigué par Juliette… Alors qu’il est plutôt indifférent à la gente féminine en général (bien évidemment !).
On retrouve un peu les clichés du genre mais en même temps c’est ce qu’on cherche, on sait pertinemment qu’il y aura une romance avec Kei, mais l’essentiel n’est pas de voir la finalité que le chemin parcouru. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’était pas gagné quand on voit leur rencontre, leurs disputes, c’est électrique entre les deux ! Ils sont trop différents ou trop semblables justement ?
Petit à petit, on va apprendre à les connaître et on va constater qu’il y a bien plus de similitudes qu’on ne pourrait le croire, aussi bien dans le caractère que dans le parcours de la vie (aussi bien scolaire que familial). Ils vont petit à petit s’apprivoiser et s’ouvrir… mais comme on dit : Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Et Juliette en est un parfait exemple… D’ailleurs, il y a une scène qui m’a bien fait rire à ce propos et qui la met face à son manque d’attention… C’était pourtant clair quand on y prend garde.
La romance s’installe donc petit à petit, et ça devient une évidence, même si ça ne l’était pas pour tous les deux au départ. Et quand on voit le titre du livre… : petit indice, ça a un lien direct entre les deux personnages et ça pourrait bien changer la donne sur l’avenir de leur relation. Mais je n’en dirai pas plus à ce sujet.
En dehors de la romance, on trouve d’autres sujets intéressants en lien avec la vie quotidienne et ce que des ados peuvent vivre parfois. Il y est question de deuil (le père de Juliette est décédé), ce qui explique aussi pourquoi elle est si renfermée. Il est question de reconstruction, d’être soi-même, peu importe le regard des autres. Et ça, ça concerne directement Nicky et grâce aux illustrations intérieures on sait parfaitement à quoi il ressemble, un être atypique et en même temps, c’est lui !
Juliette faisait aussi du sport, du patinage et elle avait un haut niveau mais elle a préféré arrêter pour cette année (je vous laisse découvrir pourquoi). Et Kei est le capitaine de l’équipe de hockey, donc la question du sport, à haut niveau (niveau pro) et des conséquences que ça peut avoir sur la vie quotidienne, le poids que ça peut représenter. Autant de thèmes qui sont intéressants et qui sont bien traités, alors même que le roman est assez court et adapté pour un jeune lectorat.
On peut aisément s’identifier aux personnages, à ce qu’ils vivent, à ce qu’ils pensent, et puis c’est mignon de voir cette romance s’installer entre Juliette et Kei, même s’ils vont mettre du temps à s’en rendre compte. Mais il se passe aussi d’autres choses au second plan, je me suis posée pas mal de questions sur Nicky et un autre personnage mais je vous laisse le plaisir de la découverte, voir s’il y avait aussi un « et plus si affinités » mais on n’aura pas la réponse à cette question, mais pour moi, il y a quand même anguille sous roche… (*cœur de midinette on*).
En bref, Le carnet de Juliette est une romance que j’ai pris plaisir à découvrir. C’était mignon, simple et convenue – mais c’est le genre qui veut ça – et ça fonctionne parfaitement. Juliette et Kei étaient fait pour s’entendre mais la partie n’était pas gagnée d’avance car l’adolescente s’est refermée sur elle-même, l’empêchant de voir ce qui existe autour d’elle. Heureusement que de rencontres en rencontres, elle va s’ouvrir petit à petit. Une petite romance sympathique adaptée pour un jeune lectorat qui est en demande (j’en ai au boulot et c’est parfois compliquée car de la romane pure et dure, il n’y en a pas vraiment). L’intrigue est bonne et bien menée, et en dehors de la romance, l’autrice aborde d’autres sujets, plus durs, donc ancre cette histoire dans la réalité des adolescents. Les personnages sont sympathiques et attachants, très éclectiques dans leurs personnalités, si bien que l’on peut se reconnaître en tous et les apprécier tels qu’ils sont, même (et surtout) s’ils sont différents de ce qu’on a l’habitude de voir. Ça change et ça fait du bien. À lire !
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