The Devil's Sons, tome 1 de Chloé Wallerand

Quatrième de couverture

Entrer dans un gang ? Jamais Avalone n’aurait pu l’envisager.
Trouver une famille au milieu de toute cette violence ? Encore moins.
Et pourtant...

Si je pensais passer ma première année d’université de la façon la plus banale qui soit, concentrée sur mes études, accompagnée de deux ou trois amis, rien n’aurait pu me préparer au tournant qu’allait prendre ma vie.
J’aurais dû comprendre qu’avoir une meilleure amie dont le frère fait partie des Devil’s Sons allait être une source d’ennuis. Mais la dernière chose que j’imaginais, c’était de me retrouver liée aux activités d’un gang païen du Michigan. Encore moins forger une amitié avec ces bad boys armés. Et certainement pas être attirée par Clarke Taylor, le plus incontrôlable et dangereux de ces garçons...
Désormais, je suis piégée, et je n’ai qu’une seule option : les aider.
Contre mon gré...

Mon avis

Après avoir lu Le pari du plaisir, je me suis lancé dans The Devil’s Sons, si je reste dans de la romance là, c’est d’un autre genre, bien plus sombre et dur. J’étais curieuse de découvrir ce titre qui fait pas mal parler de lui et qui fonctionne bien au boulot. Je voulais comprendre cet engouement et voir ce que ça donne. Je dois dire que c’était intéressant, une bonne lecture même si j’ai des choses à redire dessus. Cela dit, ça a suffisamment attisé ma curiosité pour lire la suite et voir où tout cela nous mène.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est plutôt agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.

Une histoire sombre qui nous plonge au cœur des gangs avec toute sa violence mais qui montre aussi la loyauté et l’entraide entre les membres qui forment une famille. Un milieu dont ignorait tout Avalone et qui ne pensait jamais y faire partie un jour. En même temps, étant donné l’état physique d’Avalone (je vous laisse découvrir en quoi), cela paraît évident qu’elle n’a rien à faire avec ce milieu. Mais il a suffi d’un événement pour la plonger dans cet univers impitoyable avec ses propres règles de conduite.

J’ai bien apprécié cette histoire dans son ensemble, ça reste intéressant et addictif. L’intrigue st plutôt bonne et bien menée, et ça reste en soi une romance assez classique dans le genre. Même si j’ai lu peu de choses dans le milieu des gangs, etc. Une romance avec un enemy to lover comme on les aime dans ce genre de cas mais j’avoue qu’à ce niveau-là, j’ai déjà une petite chose à y redire. Il m’a manqué quelque chose pour totalement adhérer au personnage de Clarke, qui explique comment elle a pu craquer pour ce bad boy. 

Généralement, il ne faut pas grand-chose pour avoir une certaine fascination et on sait que même c’est un bad boy avec des côtés violents, on entrevoit un bon fond, etc. Là, j’ai eu un peu de mal à accrocher avec lui qui est juste dans la force brute. Il est violent et en même temps, c’est ce qui lui permet de tenir depuis un événement tragique et il est aussi les gros bras de la bande. Celui qu’on appelle quand il faut taper du poings… J’étais du coup un peu en dehors de la romance parce que je ne voyais pas les bons côtés du personnage pour m’y attacher et comprendre cette idylle, pas totalement.

L’autre élément qui m’a un peu dérangé aussi c’est qu’on est dans la surenchère. Il y a peut-être des choses qui n’étaient peut-être pas nécessaires pour montrer la violence du monde, ou faciliter la tâche pour un rapprochement entre Avalone et Clarke. Pour ça, la romance est un peu trop rapide à mon goût, elle bascule trop vite. Même si elle le repousse, de l’autre, elle ne peut s’empêcher de penser à lui, d’être là pour lui, et ça s’est fait trop vite selon moi étant donné qui il est et le milieu dont il vient. Ce n’est pas la seule facilité, il y en a quelques-unes dans cette histoire et c’est un peu dommage.

Et quand on voit le problème d’Avalone, tout ce qui se passe, tout ce qu’ils lui font subir, etc. c’est un peu trop. Donc à mes yeux, ça manque un peu de vraisemblance. À plusieurs reprises, ça m’a semblé être « la chose de trop » qui fait que l’histoire est un peu fragile et que je n’ai pas eu de coup de cœur. Mais je peux comprendre que ça puisse plaire ça car reste malgré tout addictif et attise notre curiosité avec les différentes révélations qui sont faites au cours de l’histoire.

Comme je l’ai dit, l’univers est celui du milieu des gangs, avec les trafics en tout genre, les manipulations, et la violence. Mais on a un autre élément qui est aussi au cœur de cet univers, à savoir la religion. Je ne détaillerai pas précisément de quoi il s’agit, je vous laisse découvrir ça par vous-même. Mais le côté « païen », évoqué dans la 4e de couverture, est assez présent dans l’histoire. Il est vrai que ça change un peu de ce qu’on a l’habitude de lire dans du contemporain et je pense que ça aura une incidence dans les tomes à venir.

Mais, j’avoue que par moment, ça m’a un peu fait lever les yeux à les entendre jurer au nom de leurs dieux, etc. et ça m’a un peu sorti de l’histoire. J’avoue que le fait que ma culture est très limitée à ce sujet, j’ai été obligée de lire les notes de bas de pages pour comprendre à quoi ça fait référence, et ce de manière régulière. C’est un peu pénible à la lecture (pour moi) car ça me faisait un peu sortir de l’histoire.

Après, comme je l’ai dit, ça reste addictif car j’étais curieuse de voir où tout cela allait nous mener, ça reste intéressant. Les rebondissements sont nombreux, les révélations aussi et je ne m’y attendais pas du tout. Même si je me suis posée pas mal de questions sur certains personnages, etc. je n’imaginais pas ça en me lançant donc ça a été une bonne surprise. Et ça explique aussi pourquoi j’ai envie de lire la suite pour en savoir plus.

En dehors de ça, les personnages restent intéressants, même si pour Avalone j’ai ressenti un petit décalage entre son âge et la maturité dont elle va faire preuve à mesure de l’histoire. Après, avec ce qu’elle a vécu, elle a pu grandir plus vite que la moyenne, mais ça m’aurait moins dérangé si elle était un peu plus vieille que ses 19 ans. Et puis, elle fait preuve de naïveté aussi, ce qui est un peu étrange car maturité d’un côté et de l’autre, très naïve et s’en offusque quand elle se rend compte qu’on se paye sa tête… Un décalage qui va sûrement se rectifier par la suite.

Comme je l’ai dit, pour Clarke, un sentiment plus mitigé car c’est vraiment le gros bad boy, presque méchant, mais pas totalement mais il n’y a pas eu, à mes yeux, assez d’éléments pour l’apprécier pleinement. En revanche, j’aime beaucoup les autres membres de la bande, s’ils sont aussi dangereux que Clarke, après tout, ils ne feraient pas partie de la bande, ils paraissent tout de même plus avenants, avec des caractères bien définis. Quant au boss, un personnage énigmatique qui nous en fait voir de toutes les couleurs.

En bref, The Devil’s Sons est un premier tome que j’ai apprécié découvrir. Je comprends l’engouement qu’il y a autour de cette série. L’intrigue est bonne et bien menée, même si j’ai trouvé que la romance allait un peu trop vite à mon goût. Il y a aussi quelques soucis de vraisemblance pour moi, trop de facilités et de surenchères sur les événements pour que ce soit un coup de cœur pour moi. J’ai aussi eu du mal avec le personnage de Clarke pour pleinement apprécier ce début de romance mais les autres personnages compensent. Avalone est aussi ambivalente, à voir comment elle évolue dans la suite. Malgré tout, ça reste intéressant et addictif donc je lirai la suite pour voir si les soucis rencontrés ici persistent ou pas. Et j’ai bien envie d’en savoir plus car les révélations finales ont attisé ma curiosité. Affaire à suivre donc…

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