Lightlark d’Alex Aster (La Saga Lightlark 1)

Quatrième de couverture

Le Centennal commence...
Pour rompre la malédiction, l’un d’entre eux doit mourir.

Tous les cent ans, l’île maudite de Lightlark réapparaît pour accueillir le Centennal, une compétition meurtrière à laquelle les souverains des six royaumes voisins sont invités à participer. Invités, ou plutôt contraints, car c’est là leur seule et unique chance de briser la malédiction qui s’est abattue sur leurs peuples respectifs depuis près de cinq siècles, corrompant irrémédiablement leurs pouvoirs. Chacun des six adversaires a quelque chose à cacher – d’autant que pour dissiper le sortilège, tous le savent, l’un d’entre eux doit forcément mourir.

Isla Calys règne sur les Sauvages, un peuple de tentateurs condamnés à tuer celui ou celle dont ils tombent amoureux. Craints et méprisés, tous comptent sur leur souveraine pour mettre fin à leur calvaire en remportant le Centennal. Mais la jeune reine dissimule un terrible secret. Pour survivre, il va lui falloir tricher, tromper et trahir... y compris quand l’amour finit par entrer dans la danse.

Duplicité, mensonges, conspirations centenaires et coups de théâtre qui rebattent sans cesse les cartes de cette saga de dark fantasy... Lightlark, phénomène mondial qui s’est hissé jusqu’au sommet de la liste de best-sellers du New York Times, est un incontournable pour les fans de Marie Lu, Marissa Meyer ou Leigh Bardugo.

Mon avis

Après avoir lu Tuer la reine, je m’étais lancé dans Lightlark, la date de sortie du livre approchant, je voulais le lire en amont pour que vous ayez la chronique au plus près de la parution. Mais le fait est que je l’ai lu à une période où j’étais crevée, ce qui va en partie expliquer pourquoi j’ai eu du mal avec ce livre. J’étais tellement fatiguée que j’ai préféré le mettre sur pause durant presque une semaine, pour lire autre chose (aka Royal Bodyguard) avant de le reprendre parce que je n’arrivais pas à m’intéresser à ce que je lisais et à apprécier ma lecture. Je l’ai posé sans regret et j’ai dévoré Royal Bodyguard.

Alors, est-ce parce que j’étais vraiment très fatiguée et pas concentrée ou est-ce le livre qui n’était pas à la hauteur de mes espérances pour m’embarquer en un rien de temps ? Peut-être un peu des deux…

Mais le fait est qu’après cette pause, j’ai davantage apprécié la 2e partie du livre (je m’étais arrêtée environ à la moitié) qui est bien mieux passée que la première. Donc, la fatiguée n’a pas aidé, mais ça ne retire pas le fait que ça n’est pas sans défaut parce que j’ai des choses à redire dessus. Une lecture qui n’est donc pas du tout un coup de cœur, mais loin d’être mauvaise… J’ai lu bien pire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture est suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent relativement vite pour savoir à quoi s’en tenir. L’écriture de l’autrice est plutôt agréable à lire et dès le départ, on sent que l’histoire va être assez riche et qu’il faut bien suivre.

En soi, l’intrigue n’est pas mauvaise, ça reste relativement classique et simple dans la construction, mais il est vrai que j’en attendais un peu plus avec un tel pitch. La 4e de couverture m’avait vraiment emballé mais n’a pas été à la hauteur. Certes, ça sentait le schéma classique, c’est quasi les Hunger Games le système, mais pourquoi pas… Mais comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire et même si la 2e moitié est mieux passé, il faut avouer que ça n’avance pas des masses…

C’est un schéma qui est très cyclique, on va à un endroit, il y a des problèmes en cours de route et on recommence à un autre endroit parce que ça n’était pas le bon… et on recommence ainsi de suite. C’est un peu redondant et ça crée des lenteurs… Je m’attendais à quelque chose de bien plus haletant et captivant. Je n’ai pas eu assez la sensation de « course contre la montre », ça manquait de tensions, alors même que le temps est limité.

Le Centennal dure 100 jours, 100 jours durant lesquels les participants doivent trouver la solution pour briser la malédiction avant d’attendre la prochaine fois, 100 ans plus tard. Et il y a des phases, si dans un premier temps les concurrents ne peuvent rien faire les uns contre les autres, à une certaine date, tous les coups sont permis, même de tuer l’un des participants, après tout, dans la malédiction, il est dit que l’un des royaumes doit mourir… Qui sera sacrifié ?

Étant donné le principe, on s’attend à des complots, des machinations, orchestrations de meurtres, etc. et au final, on n’a pas grand-chose, pas autant qu’espérer en tout cas. Je suis restée sur ma faim, j’attendais plus de « politique » et ça n’a pas été vraiment le cas, même si l’héroïne va se rendre compte qu’il se passe des choses qu’elle ignore, qu’on lui ment, etc. Je ne rentrerai pas plus dans les détails pour éviter tout spoiler. Certains participants penchent sur la question depuis des siècles donc on se doute bien qu’ils ont cherché durant ce laps de temps mais ça donne la sensation comme si c’était la première fois.

Il y a quelques facilités aussi, qui mettent la puce à l’oreille et j’avoue que la grande révélation, je l’avais vu venir. Certes, pas dès le départ, mais je me suis doutée à un moment donné ce qu’il en était, ça me semblait gros comme une maison. Donc le suspense est à revoir, c’est un peu retombé comme un soufflé parce que je m’attendais à des révélations plus spectaculaires…

Pour la partie romance, parce qu’évidemment, il va y en avoir une, surtout quand on sait que la malédiction de l’héroïne est d’avoir un amour vain puisque l’amoureux est sensé mourir par sa main… on a un triangle amoureux qui se forme… Déjà de base, je ne suis pas friande du truc parce qu’il y a forcément des déceptions à la fin et que bon, c’est un trope vu et trop vu et souvent pas maîtrisé. Ce qui est le cas ici, on voit bien le triangle se former mais je n’ai ressenti aucune alchimie pour aucun des deux personnages en lice, donc c’est dommage…

Ça l’est d’autant plus, qu’en soi les personnages concernés sont plutôt intéressants et mystérieux mais l’ensemble manque de profondeur. Je n’ai pas ressenti grand-chose et j’étais plutôt agacée de voir ce semblant de relation avec chacun d’eux mais que qui n’aboutit pas vraiment. Le choix final est un peu surprenant et en même temps, plutôt intéressant, surtout après les dernières révélations (celle-là je ne l’avais pas vu venir !).

En fait, de manière générale, ce qui pêche dans ce livre c’est la profondeur… Ça manque de consistance, c’est trop survolé, donnant la sensation que tout est trop simple et facile. Et c’est frustrant parce qu’en soi, l’idée est plutôt bonne, mais ça manque de force et de structure.

Il y a beaucoup de personnages concernés dans l’histoire et au final, on a la sensation de n’en avoir que 4 : l’héroïne, les 2 gars pour le triangle amoureux, une ennemie potentielle. Je ne dis pas les noms délibérément pour éviter tout spoiler, vous saurez bien vite à qui je fais allusion si vous venez à le lire. Pourtant, il y a d’autres personnages qui représentent des Royaumes, des participants qui eux aussi cherchent à briser la malédiction car certaines sont quand même plus difficiles que d’autres…

Beaucoup de personnages sont sous silence, on ne les voit quasi jamais, il n’y a pas vraiment d’interaction, même l’ennemie mentionnée est souvent absente au final… Et ça ne tient pas debout, ce n’est pas possible d’être « en huis clos » et de ne pas voir les personnages interagir plus souvent. C’est dommage parce qu’il y avait matière pour les développer, leur donner une vraie personnalité et présence, là, ce sont juste des noms et déjà que j’ai du mal à les retenir (même dans la vraie vie…) je ne savais plus qui était qui quand je les revoyais, ce n’était pas clair dans ma tête.

J’ai eu du mal à me faire une carte mentale de cet univers et de replacer tous les personnages, etc. On se concentre beaucoup sur l’instant présent, sur ce triangle amoureux qui est un peu bancal pour moi et pas assez sur l’univers, sur les conditions de chacun alors qu’il y avait tellement de possibilités. Le livre est assez consistant pour avoir le temps de développer tout ça sachant qu’il y a plus de narrations que de dialogues, donc on aurait pu avoir des descriptions plus poussées sur le sujet. L’aspect magie et malédiction est survolé aussi et c’est dommage parce que c’était super intéressant, j’ai pas mal de questions, notamment sur le fonctionnement de cette malédiction chez les Sauvages, le Royaume d’Isla car c’est quand même très particulier.

L’héroïne est assez naïve (bel euphémisme) alors même qu’elle fait partie d’un peuple bien spécifique, les Sauvages qui sont méprisés par les autres… Il n’y a qu’à voir la manière dont elle est traitée à son arrivée. Malgré tout, elle essaye tant bien que mal à chercher des solutions pour briser cette malédiction, elle a été entraînée autant que possible pour survivre et vu tout ce qu’elle va subir, elle ne s’en tire pas si mal que ça par rapport à d’autres. Il y a une évolution intéressante, même si sa naïveté et jeunesse peut lui jouer des tours par rapport à d’autres personnages qui sont là depuis longtemps.

Honnêtement, sans la dernière phrase du livre, ça aurait pu très bien être un one-shot vu la manière dont ça se finissait, on aurait pu en rester là. Avec une telle fin, même si je suis un peu mitigée dans l’ensemble, ma curiosité est piquée à vif parce que je veux savoir ce qu’il en est… En mode *Pandore ouvre la boîte*… Donc je lirai la suite pour savoir ce qu’il en est, et je verrai bien si cette suite passe mieux que la première.

En bref, Lightlark est un roman que j’étais très curieuse de découvrir parce que l’idée de base est plutôt bonne. On s’attend à quelque chose d’assez classique mais qui peut très bien faire l’affaire… malheureusement, je n’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit pour le découvrir et ma lecture en a été laborieuse. Alors certes, je reconnais que ça n’est pas mauvais, il y a de bonnes idées, des choses intéressantes mais dans l’ensemble, ça manque de profondeur pour en faire un excellent livre à mes yeux. L’intrigue, bien que simple, manquait de rythme et de consistance, donnant la sensation que tout est facile et un peu redondant. L’univers aussi aurait pu être beaucoup plus approfondi, on sait si peu de choses sur les différents royaumes, c’est dommage. De même pour la magie et la malédiction qui les touche, on ne se rend pas suffisamment compte de tout ça. Quant aux personnages, là encore, ils manquent de caractère, c’est trop survolé et je n’ai pas ressenti d’alchimie entre les personnages pour pouvoir croire en ce triangle amoureux et m’y intéresser. De bonnes idées mais un problème dans la réalisation qui fait que j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire et à y entrer pleinement, mais je reconnais que les conditions de lecture ne m’ont pas aidé et que c’est une histoire qui se laisse lire. Je reste quand même curieuse de la suite vu la fin, donc j’espère que le 2e tome sera plus consistant et développé que le premier.

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