La Coloc' de Manu Causse

Quatrième de couverture

Une dose de Friends, une pincée de Shakespeare et un chat maléfique pour pimenter le tout !

JULIA, l’intello, déprime de devoir cohabiter avec son frère BAPTISTE, le rugbyman dont les tablettes de chocolat ont tapé dans l’œil de POMME, l’apprentie influenceuse du second, qui aimerait bien se débarrasser de sa coloc’ CERISE en l’envoyant vivre chez ESTÉBAN, le glandeur professionnel du rez-de-chaussée ; c’est alors que débarque AMINE, l’étudiant le plus sérieux du monde, mais qui craque pour Julia... jusqu’à ce que la créature du grenier s’en mêle !

Un immeuble, trois apparts’, six étudiants : entre amitiés, amours, passions étonnantes et dévorantes, cette coloc’ pleine d’humour et d’esprits frappeurs ne laissera personne indifférent...

Mon avis

Après avoir lu le 3e tome de La Danse du soleil et de la lune, je me suis lancé dans La Coloc’ qui sortait le jour-même où je l’ai commencé. Un roman qui est dans ma PAL depuis très longtemps mais ne pouvant pas en parler trop en amont, je ne l’ai lu que tardivement pour que cette chronique paraisse au moment de sa sortie.

Je dois dire que j’étais très intriguée par ce roman car le pitch met en exergue un certain nombre de personnages avec des personnalités très différentes et une créature bien mystérieuse. Au final, je dois dire que c’est une lecture plaisante mais sans plus pour moi. Ça n’est que mon avis mais je m’attendais à autre chose…

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est plutôt agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre assez facilement dans l’histoire. Celle-ci est écrite selon le point de vue des différents personnages si bien qu’on est au plus près d’eux pour suivre cette « coloc » grandeur nature qui va leur poser quelques problèmes…

En vrai, ce n’est pas une vraie coloc en tant que telle car ils ne vont pas tous les 6 ensemble, mais dans le même immeuble. Et il va y avoir des changements de colocataires suite à certains événements qui vont surgir dans un des appartements. D’où la référence à Friends dans la 4e de couverture car on a le même schéma, deux appartements avec 6 personnages.

Entre des caractères et des personnalités très disparates, ça peut donner lieu à des situations cocasses, sans compter le fait qu’il y a une créature très étrange qui va semer la zizanie à leur insu. Je vous avoue qu’à ce niveau-là, c’est plutôt amusant mais je m’attendais à ce qu’il y ait davantage de problèmes, que ça vole plus en éclat. Ça manquait un peu de peps pour moi et le fait que le roman soit découpé en plusieurs parties n’a pas arrangé les choses car ça cassait le rythme. Au lieu de vraiment monter et d’aller crescendo avec un côté inquiétant et problématique à cause de cette créature, ça reste relativement tranquille. Sans compter que la dernière partie et que le côté « Shakespeare » n’était pas suffisamment bien amené pour moi. Ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et c’est dommage parce qu’en soi l’idée était plutôt bonne. Mais ça n’a pas totalement fonctionné pour moi.

Du coup, ça reste une lecture sympathique à suivre, c’était bien mais pas exceptionnel et pas aussi drôle et inquiétant que je le pensais aussi. Ce n’était pas l’intrigue que je m’étais imaginée et même entre les personnages, vu la situation dans son ensemble et ce qui se profilait, on n’a pas vraiment de résolution non plus. ça reste un peu en suspens, c’est dommage.

Les personnages sont plutôt intéressants mais je n’ai pas vraiment su m’attacher à eux, peut-être que mon souci vient aussi de là. Comme je n’ai pas eu spécialement d’affinités pour eux, j’ai suivi cette histoire sans être vraiment impliquée. Au début, ça allait mais au fur et à mesure, j’ai un peu décroché, donc c’était mauvais signe. C’est dommage parce qu’avec de telles personnalités et une telle idée avec tous ces problèmes et cette créature qui va leur causer des problèmes, ça aurait pu être très drôle et décalé.

En bref, La Coloc’ est un roman intéressant dans le fond, mais dans la forme, j’ai eu plus de mal. Je n’ai pas su m’attacher aux personnages, bien qu’ils aient des personnalités très marqués et très différents les uns des autres mais je ne m’y suis pas attachée plus que ça. Donc je suis, peu à peu, passée à côté de cette lecture car les personnages ont une grande importance pour moi dans un récit. L’idée de base était plutôt bonne mais dans la réalisation j’ai eu quelques soucis, le rythme saccadé dû aux changements de parties et la dernière qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Et puis, je m’attendais à des événements plus rocambolesques, plus inquiétant aussi à cause de cette fameuse créature et au final, sachant d’emblée ce que c’était, ça a perdu de son attrait. Une histoire qui se laisse lire, mais sans plus pour moi.