L'étoile du soir de Siècle Vaëlban

Quatrième de couverture

« Le vrai courage, c’est de dire au revoir. Si on ne sait pas dire au revoir, on n’ose jamais aimer. »

Fille de la montagne, Kinjal entend le chant des pierres et le murmure des arbres. Chaque soir après l’école, elle court retrouver ses parents et sa grande sœur, la belle Chadna, si parfaite... Mais bientôt, la vie de Kinjal bascule : sa sœur est victime de la maladie des fleurs de chair. Sa rencontre avec Étoile du Soir et Petit Matin, deux panthères des neiges, aidera-t-elle Kinjal à retrouver son chemin ?

PLONGEZ AU COEUR DES MONTAGNES INDIENNES, DANS UN ROMAN INITIATIQUE VIBRANT D’ÉMOTION ET D’ ESPOIR.

Mon avis

Après avoir lu Zorage, je me suis lancé dans L’étoile du soir car j’avais envie d’une lecture rapide et je savais qu’il ne me ferait pas long feu. J’étais très curieuse de découvrir ce titre car la couverture a tout de suite attisé mon regard, elle est vraiment magnifique et l’histoire pouvait l’être tout autant. Ça a été le cas, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle tournure, que ce soit une histoire pleine de mélancolie. Et en même temps, elle est porteuse d’espoir. Un très beau roman que je vous invite à découvrir à votre tour.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est très agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui est assez douce-amère.

On fait donc la rencontre de Kinjal, petite indienne de 9 ans, un peu rebelle et loin d’être parfaite à l’instar de sa sœur aînée Chadna (17 ans), du moins c’est ainsi qu’elle la perçoit. Par ailleurs, celle-ci entretient un lien particulier avec sa mère, qu’elle n’aura jamais, donc cela la rend un peu jalouse. Kinjal est une élève brillante et parcourt des kilomètres à travers la montagne pour s’y rendre, mais quand sa sœur va tomber malade, elle va devoir prendre la relève et travailler aux côtés de sa mère, à la maison. Kinjal va ainsi se rendre compte que la place de sa sœur n’est pas à envier, loin de là et que cette perfection cache d’autres choses.

Les thèmes abordés sont nombreux et vraiment intéressants, même s’ils ne sont pas faciles. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle direction et c’est ce qui en fait une histoire plus dure qu’il n’y paraît. Il est question de maladie, de mort mais aussi d’amour et la citation en début de 4e de couverture prend tout son sens : « Le vrai courage, c’est de dire au revoir. Si on ne sait pas dire au revoir, on n’ose jamais aimer. »

Mais cela évoque également la place de la femme dans cette société, où elle est souvent réduite au rôle d’épouse et de maîtresse de maison, sans avoir d’autres perspectives, du moins pas sans se battre et faire entendre sa voix. L’école devient donc une chose annexe et quand on sait que Kinjal est une élève brillante qui pourrait avoir un avenir autre que celui-là, c’est d’autant plus dur de la voir tout abandonner pour prendre la relève de sa sœur qui ne peut plus le faire.

Il y a une certaine injustice mais ça n’est pas la seule chose à laquelle Kinjal va être confrontée. Lorsqu’elle va trouver les deux panthères des neiges, elle va devoir trouver des solutions pour les nourrir et là, le vrai visage de certaines personnes de son entourage vont se révéler et ça n’est pas toujours reluisant. Mais heureusement qu’il y a toujours une lumière même dans l’obscurité, l’espoir d’un changement et d’un avenir meilleur qui aide à tenir.

Les personnages sont vraiment intéressants. On voit une vraie évolution chez Kinjal qui est une petite fille un peu rebelle, avec une soif de connaissance et de vie, qui jalouse sa sœur. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte de tout ce qu’on lui cache et de ce que la proximité entre sa sœur et sa mère voulait dire et l’impact que ça avait pour sa sœur. Certaines personnes peuvent paraître bienveillantes, mais ne le sont pas toujours et portent des masques, quand d’autres vont se révéler totalement et être une vraie aide pour Kinjal.

En bref, L’étoile du soir est un roman que j’ai beaucoup aimé, même si ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais en le commençant. C’est un très belle histoire mais assez dure dans le fond, qui laisse un sentiment un peu doux-amer à cause des thèmes évoqués, l’amour, la vie, la mort, la place de la femme. Mais en même temps, il y a un certain espoir avec des changements à venir. Il s’agit d’une quête initiatique, une quête intérieure pour surmonter les difficultés, pour être résilient et profiter de chaque instant. Un roman que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait.

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