Love, Theoretically d'Ali Hazelwood

Quatrième de couverture

Je te hais depuis le jour où j’ai entendu ton nom pour la première fois. Je te hais depuis que j’ai lu dans le Scientific American ce que tu avais fait. Je te hais depuis l’âge de douze ans. Je te hais plus que tu ne me hais, depuis plus longtemps et pour de meilleures raisons.
Jack n’a plus du tout l’air amusé. Et pour moi, c’est une première. La première fois que je suis vraiment moi-même. J’en éprouve un sentiment nouveau, inconnu, bizarre – que j’adore.

En pratique, Elsie sort avec Greg. Enfin, c’est ce qu’ils font croire. Le soir, pour arrondir ses fins de mois, Elsie loue ses services de fausse petite amie idéale. Et le jour, elle trime dans les amphis et croule sous les copies d’étudiants dont la grand-mère vient encore de mourir. Son rêve de toujours ? Être chercheuse titulaire ! Alors quand le département de physique du MIT ouvre un poste, Elsie ne perd pas une seconde. Seul accroc : Jack Smith, l’un des recruteurs (et, accessoirement, un brillant scientifique aussi arrogant que sexy), est prêt à tout pour placer son propre poulain... Mais rien ne se mettra entre elle et ce poste, même pas ses biceps à défier les lois de la gravité. En théorie, tout devrait bien se passer, non ?

Mon avis

Après avoir lu Better than the movies, je me suis lancé dans de la romance, mais côté adulte en lisant Love, Theoretically, le dernier Ali Hazelwood paru à ce jour. Ayant adoré tous les autres romances de l’autrice, il était évident que je ne pouvais pas passer à côté de celui-ci. D’ailleurs, désormais, je prends ses livres, sans savoir de quoi ça parle et je me laisse embarquer, advienne que pourra. Et jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçue et Love, Theoretically ne déroge pas à la règle. Si ce n’est pas mon préféré, il n’en reste pas moins très bon et ne peux que vous le conseiller !

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.

Une fois de plus Ali Hazelwood m’a conquise en mettant en scène une romance dans le milieu scientifique qui se déroule dans le même univers que The Love Hypothesis car il y a un petit clin d’œil à un couple que l’on connaît très bien dedans…

Elsie voudrait être titulaire et ne se consacrer qu’à la recherche et plus à l’universitaire, mais la tâche n’est pas aisé, surtout quand elle se rend compte que Jack, un homme qu’elle déteste au possible, voudrait que ce soit son candidat qui soit pris. Ainsi, une lutte acharnée s’engage mais si seulement c’était le seul problème d’Elsie car elle va se rendre compte que Jack n’est autre que le frère de Greg avec qui elle fait semblant de sortir pour arrondir ses fins de mois et que Greg ait la paix vis-à-vis de sa famille.

Autant dire qu’Elsie se retrouve dans une position plus que délicate et Jack est prêt à tout pour sauver son frère de cette femme, qui ne le laisse pas indifférent non plus… Car bien évidemment, on retrouve le trope du enemy-to-lover ici et que malgré les apparences, ils sont faits pour être ensemble. C’est juste qu’ils l’ignorent pour l’instant.

La romane va donc se faire très en douceur, dans un slow burn que l’autrice maîtrise à la perfection et va peu à peu s’installer. mais ça ne sera pas sans heurt, il y a beaucoup de rancœur chez Elsie, beaucoup d’incompréhension qui vont l’empêcher de vivre pleinement cette histoire. Les rebondissements sont nombreux, de même que les révélations qui vont permettre à chacun de comprendre la position de l’autre. Trop de non-dits et le manque de communication mettent toujours à mal une relation, mais sans cela, il n’y aurait pas d’histoire, donc on ne va pas trop s’en plaindre. Mais dans la vraie vie, il est clair qu’il est important de communiquer et de mettre les choses à plat très rapidement sans quoi une situation peut s’envenimer en un rien de temps.

En attendant, tout cela va permettre d’avoir une romance des plus efficace, assez drôle par moment étant donné la situation dans laquelle ils vont se retrouver. Elsie et Jack appartiennent à deux clans distincts, si lui est pour l’expérimentation, elle, c’est la théorie. Deux manières très différentes d’aborder la science et c’est donc en permanence la guerre entre les deux, chacun prêchant pour sa paroisse, disant que tel type de sciences est préférable à l’autre, dénigrant l’adversaire au passage. Alors qu’en vrai, les deux coexistent et sont utiles. Ça va donc être épique et parfois douloureux mais à la fin, l’amour triomphe toujours ainsi que la vérité. Les masques tombent, tout le monde montre son vrai visage et pour certains, ce n’est pas très reluisant.

Les personnages sont vraiment attachants et sympathiques, il est facile de se retrouver en eux, notamment Elsie qui a envie de changer de vie et s’en donne les moyens pour. Mais quand les dés sont pipés, difficile parfois de se battre contre des moulins à vent. Ce n’est pas facile mais elle va quand même y aller et prouver ce dont elle est capable. Elle va avoir quelques déconvenues mais de l’autre, elle va gagner beaucoup, bien plus qu’elle ne le croit et s’en sortira d’une manière ou d’une autre parce qu’elle est une battante.

Quant à Jack, difficile de ne pas succomber à son charme, même s’il y a des choses qui agacent et tellement de non-dits que l’on n’a pas toutes les cartes en main pour comprendre ce qu’il en est. Il est malgré tout loyal et protecteur, peut-être un peu trop et ça a pu être à ses dépens. Il n’empêche qu’il est brillant et s’il est là, ce n’est pas un hasard. Avec Elsie il y a une vraie alchimie et il est prêt à tout pour se battre, pour faire vivre cette histoire même si ça partait plutôt mal.

En bref, Love, Theoretically est une romance que j’ai adoré découvrir. Une fois de plus Ali Hazelwood m’a conquise et m’a fait vivre des moments intenses aux côtés d’Elsie et Jack. L’intrigue est bonne et bien menée, on retrouve tous les codes de la comédie romantique et tous les tropes qui fonctionnent bien dans le genre. Certes, ce n’est pas pour la finalité qu’on lit ce type d’histoire car on sait pertinemment que tout finira bien pour eux, d’une manière ou d’une autre et qu’ils seront heureux. Mais le chemin sera long et tortueux et le moins que l’on puisse dire c’est que cette romance va l’être. Un enemy-to-lover, avec un slow burn parfaitement maîtrisé, le tout dans le milieu scientifique qu’affectionne particulièrement l’autrice, voilà un combo parfait pour passer un très bon moment de lecture. Les personnages ont une vraie alchimie, ils sont faits l’un pour l’autre, c’est juste qu’ils ne le savent pas encore. Deux têtes de mule, deux caractères forts qui sont prêts à tout pour leur conviction mais qui devront baisser les armes et avouer que leurs sentiments sont réciproques et qu’il va falloir composer avec. Une romance à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait (comme toutes les romances de l’autrice en vérité).

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