Le lac-tempête de Johanna Marines et Lizzie Felton (Sombre Solstice 1)

Quatrième de couverture

Juin 1972. Joshua, Randy, Taylor et Bonnie partent en randonnée dans le Vermont et finissent par établir leur campement devant un lac qui n’est présent sur aucune carte. Sur l’autre rive, un village délabré semble s’animer à la faveur de la lune, tandis que des milliers de papillons de nuit recouvrent l’étendue d’eau de leurs ailes sombres.

Une nuit, Joshua aperçoit une belle et mystérieuse jeune femme sur la berge. Qui est-elle ? Que leur veut-elle ? À la fascination succède l’effroi. Car le danger est bien là. Réel. Palpable. D’autant que Ie solstice approche...

Mon avis

Après avoir lu Saint, je me suis lancé dans Le lac-tempête, le premier tome de Sombre Solstice qui allait sortir (et sorti depuis longtemps au moment où cette chronique paraît). J’étais très intriguée par cette lecture, il faut dire que la couverture à de quoi interpeler et le pitch pouvait être vraiment intéressant. Si c’était une lecture plutôt plaisante, je dois dire, qu’à l’image d’Affronter la nuit, j’ai eu la sensation de ne lire que la moitié d’un roman, et je trouve ça vraiment dommage…

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent relativement vite pour s’en rendre compte. L’écriture des autrices est agréable à lire et fluide nous plongeant dans une atmosphère bien spécifique, un peu sombre, un peu onirique. J’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire, dans laquelle on rentre en un rien de temps. Celle-ci est écrite selon deux temporalités, on a des va-et-vient entre le présent qui se déroule dans les années 70 et un passé, où de sombres traditions ont lieu dans un village…

Le rythme est assez lent, on découvre les différents personnages qui composent cette histoire, autant dans la partie « présente » que la partie « passée ». Le fait d’alterner ces deux temporalités permet de créer un certain rythme, de nous donner envie de poursuivre pour en savoir plus car on a vraiment les informations qu’au compte-goutte si bien que l’on ne sait pas vraiment où l’on met les pieds, ce que tout cela signifie.

Mais il est clair que le compte à rebours est lancé, car plus on avance dans l’histoire et plus le temps défile face à ce fameux solstice où il va se passer des choses étranges. Et là ATTENTION SPOILER : on n’en saura rien car le compte à rebours s’est achevé et l’histoire « est terminée »… D’où mon sentiment d’inachevé, ma frustration car si cela me rend curieuse de lire la suite, de l’autre, j’ai la sensation d’avoir été coupée dans mon élan et là, pour moi, on n’est pas dans un cliffhanger qui termine une histoire mais plutôt parce qu’on veut laisser en suspens, comme si on regardait un film et qu’on nous coupait avec LA scène fatidique qui va enchaîner avec le gros de l’action. Et ça, je trouve ça dommage, comme je l’ai dit dans ma chronique de Affronter la nuit qui m’a donné le même sentiment, je préfère de loin avoir un « gros one-shot » plutôt qu’un livre en deux parties parce que pour moi l’histoire n’est pas complète.

Sinon en terme de personnages, j’avoue que j’étais parfois un peu perdu entre les différents amis, j’avais du mal à me souvenir des liens qui les unissaient et qui était qui… Ce n’était pas toujours très clair, les personnages manquaient peut-être un peu de personnalité et de consistance pour moi. Du coup, c’est un peu compliqué d’apprécier totalement une histoire dans ces cas-là.

Cela dit, je reste quand même curieuse et lirai la suite et fin pour voir où tout cela nous mène parce que c’est intrigant et que j’ai envie de savoir ce qui va vraiment se passer à ce solstice mais je ne pense pas que ce soit un coup de cœur à la fin.

En bref, Le lac-tempête est un premier tome qui m’a laissé un sentiment d’inachevé. Un gros one-shot vaut mieux qu’un diptyque, surtout si les tomes sont courts... Il y a du potentiel, c’est très intrigant et on voit un peu la direction que va prendre l’histoire, mais pour un premier tome, j’avoue ne pas en avoir eu assez. L’intrigue me semble trop légère, coupé en « pleine action » avec ce sentiment d’être à la moitié de l’histoire mais en tant que roman, pas en tant que série. J’ai trouvé ça frustrant que ça s’arrête ainsi, en sachant qu’il ne se passe pas tant de choses que ça. Il y a du potentiel mais ça reste trop en surface pour moi que pour ce soit vraiment excellent. Affaire à suivre donc parce que je reste curieuse de voir où tout cela va nous mener vu les informations que l’on a pu glaner ici.

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