Quand nos os retourneront à la terre de V. E. Schwab

Quatrième de couverture

Une vie pour l’aimer
Une nuit pour mourir
L’éternité pour se venger

Alice pensait avoir un brillant avenir devant elle... jusqu’au soir de sa mort – laquelle ne marque pourtant pas la fin de son histoire. Le lendemain matin, elle découvre l’inimaginable : elle est devenue une vampire. Sans aucun souvenir des événements de la veille, affamée et horrifiée, elle va tout faire pour retrouver la trace de celle qui l’a transformée, la mystérieuse inconnue avec qui elle a passé la soirée.

Plus d’un siècle auparavant, Charlotte fait la connaissance de Sabine. Très vite, elle trouve en la jeune veuve une confidente, une mentor et même une amante. La nuit où elles se jurent que jamais rien ne pourra les séparer, Sabine fait d’elle une vampire. C’est là le début d’une histoire d’amour passionnelle, longue de plusieurs décennies, qui finit par s’étioler à mesure que les instincts de prédatrice de Sabine prennent le dessus sur son humanité.

Entre les deux femmes commence alors un jeu du chat et de la souris, entre jalousie féroce et promesses éternelles, qui laissera tout un tas de cadavres dans leur sillage... jusqu’à Alice. Dans ce roman à tiroirs dans la veine de La Vie invisible d’Addie Larue, V. E. Schwab tisse un récit de mort, de résurrection, de faim et de rage, mais surtout de vengeance qui saura traverser les âges.

Mon avis

Après avoir lu The Naturals, je me suis lancé dans Quand nos os retourneront à la terre que j’étais très curieuse de découvrir, après tout, il s’agit du dernier roman de V. E. Schwab, une autrice que j’adore et qui ne m’a jamais déçue jusqu’à présent.

Sans être vraiment déçue, je dois avouer que ma lecture de Quand nos os retourneront à la terre a été un peu compliquée. Ce n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais, mais j’expliquerai un peu plus tard en quoi, et en plus de ça, je pense que je ne l’ai pas lu au bon moment. Ce qui fait que j’ai eu du mal à me mettre à la lecture, j’ai peiné, quasiment en panne de lecture, il m’a fait plusieurs semaines… Et le fait qu’il s’agisse d’une grosse brique de plus de 750 pages ne m’a pas aidé, pourtant j’y suis une adepte, dans un autre contexte, ça serait sûrement mieux passé, mais là….

Tout cela pour dire que cette lecture a été un peu laborieuse pour moi, et c’est dû à différentes choses, comme le timing et une grande fatigue qui ne m’a pas aidé. Mais il faut avouer aussi que je m’attendais à un autre type de scénario au vu de la 4e de couverture, donc ça ne m’a pas aidé à totalement apprécier cette lecture, qui pourtant a une idée de base assez géniale. C’est un roman audacieux qui montre un panel de ce que l’humain (et là aussi des vampires) a de meilleurs et de pires en lui. C’était à la fois assez fascinant et terrible de découvrir l’histoire de Sabine, qui autrefois s’appelait Maria et le chemin qu’elle a parcouru.

Pour appréhender cette histoire, il faut savoir à quoi s’en tenir, déjà, si vous vous attendez à découvrir très rapidement les trois femmes mentionnées dans la 4e de couverture, vous allez être déçus. En effet, l’une d’elle n’arrive que dans les 500 pages. Petit spoiler à ce niveau-là, mais ceci explique en grande partie pourquoi j’ai eu un problème avec ce roman, c’est que j’étais dans l’attente perpétuelle que cette femme entre en scène, pour voir le « trio » à l’œuvre et en quoi leur jeu du chat et de la souris consistait à travers les siècles jusqu’à la rencontre avec Alice. Ça n’a pas été le cas, et donc, dans la construction du récit, j’ai été très étonnée de cet état de fait, je m’attendais à autre chose, qu’elle entre en scène bien plus tôt et qu’elle ait une vraie place, en même temps que les deux autres et que l’on découvre son histoire en parallèle, bien avant.

Il faut savoir que l’on suit en premier lieu l’histoire de Maria (Sabine) au XVIe siècle en Espagne, et en parallèle, celle d’Alice en 2019 qui recherche désespérément la femme qui l’a transformé en vampire durant leur nuit d’amour. On a donc deux histoires parallèles à deux époques différentes qui semblent n’avoir rien aucun lien, même si on se doute fortement que cela en a un, mais on n’imagine pas à quel point.

Ainsi, du côté de Maria, on découvre sa vie de jeune fille, de jeune femme et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a rien de simple, elle qui ne rêve que de liberté et de grandeur, voit sa vie réduite à peau de chagrin, bien loin de ses rêves. Jusqu’à une rencontre qui va tout changer pour elle et lui permettre de faire ce qu’elle souhaite. Ainsi, à travers les âges et les époques, on suit son parcours en tant que vampire où elle va rencontrer un certain nombre de personnes qui vont la façonner.

Un personnage aussi fascinant que terrifiant car cette jeune femme belle, qui ne laisse personne indifférent, avec ses espoirs et ses rêves, est devenue quelqu’un de beaucoup plus avide et sombre. C’est vraiment un personnage travaillé avec détail et finesse et ça, on ne peut qu’admirer l’autrice pour ce qu’elle en a fait. La majeure partie du livre lui est dédié car les points de vue d’Alice à notre époque sont bien plus courts et centré sur sa quête. Maria, elle, a vécu une vie bien plus longue et tumultueuse, plusieurs vies dans une vie, en même temps, elle ère sur terre depuis des siècles.

Du côté d’Alice, elle essaye de comprendre ce qui lui arrive, de voir les limites à sa nouvelle condition avant de mener l’enquête pour trouver celle qui lui a fait ça, celle avec qui elle a passé la nuit. Mais bien évidemment la tâche va s’avérer plus difficile que prévue. Alice, elle, est une jeune femme assez fragile, renfermée sur elle-même et assez triste. Il faut dire que l’absence de sa sœur lui pèse, elle se remémore des moments partagés avec elle, une vie qui n’a pas été simple non plus. Une proie toute trouvée pour des vampires, n’est-ce pas ? Mais Alice cache beaucoup de choses en elle et est un personnage vraiment intéressant qui m’aura bien surprise.

Quant à Charlotte, mentionnée dans la 4e de couverture, elle ne va véritablement apparaître que très tardivement dans la vie de Maria / Sabine, et j’avoue qu’à partir de là (déjà bien plus de la moitié du roman), c’est devenu encore plus intéressant parce qu’on entre enfin dans le jeu, dans leur rencontre et c’est par la suite que l’on comprend les tenants et les aboutissants.

Si tout ce qui s’est passé auparavant avec Maria est super intéressant pour voir l’évolution du personnage, cette vie à travers les siècles où l’on peut voir que les mœurs, même si elles évoluent, ont encore du chemin à faire, c’était un peu long car j’attendais avec impatience l’arrivée de Charlotte.

Et dès lors, tout va s’accélérer, mais à un point où tout va peut-être aller un peu vite. J’avoue que la résolution / fin du livre est un peu précipitée à mon goût, alors même que c’était bien trouvé. Je ne m’attendais tellement pas à ce que ça se termine ainsi. J’ai été bluffé par le parti pris de l’autrice qui paye et je trouve ça d’autant plus dommage que cela se passe si vite, après toute cette attente.

Même si mon avis semble plus que mitigé parce que ce n’était pas le scénario que j’attendais, que j’étais dans une attente perpétuelle de certains événements, il faut tout de même saluer l’imagination de l’autrice qui est incroyable. Parce qu’en soi, l’idée est excellente et cela reste intéressant à suivre car lorsque j’arrivais à bien lire, j’étais tellement avide d’en savoir plus que les pages défilaient assez vite tout de même. L’écriture de Schwab est incroyable et cela aide grandement à apprécier cette histoire parce qu’on voit le travail qui a été fait, la manière dont elle décrit ses personnages, les situations qui montrent l’évolution de Maria (car on est vraiment centré sur elle, beaucoup plus que les deux autres femmes).

Donc je suis d’autant plus peinée de ne pas avoir réussi à totalement apprécier cette histoire par rapport à la construction du récit / scénario, alors même que l’idée est excellente et que c’est assez magistral, surtout au vu de la fin qui nous est proposée. C’est audacieux et bien d’autres choses encore, mais je ne veux pas spoiler ni être trop familière…

En bref, Quand nos os retourneront à la terre est une lecture qui ne laissera clairement personne indifférent, qu’on aime ou pas, il est indéniable que cette histoire laissera une trace dans les esprits parce que c’est une histoire audacieuse et travaillée avec une certaine finesse. Il faut voir la manière dont l’autrice tisse sa toile, même si je suis un peu plus mitigée quant à la manière dont le récit a été construit. D’autant plus lorsqu’on voit la 4e de couverture qui nous laisse dans une attente perpétuelle d’événements qui vont mettre énormément de temps à arriver et tout se résout un peu trop précipitamment à mon goût. Donc je trouve ça dommage, d’avoir attendu si longtemps, pour ce final. Mais quel final ! C’est audacieux et marquant, pour preuve, cette histoire me hante encore et mon avis n’est pas complètement établi entre les points négatifs et positifs car ça reste une histoire assez incroyable, mais il y a des points qui m’ont gêné. C’est dire à quel point, ça trouble ! Je pense aussi que je ne l’ai pas lu durant une bonne période, donc ça ne m’a pas aidé, mais je reconnais que l’histoire en soi est bonne et qu’elle permet de bien voir l’évolution des personnages, surtout celui de Sabine. Une histoire d’amour et de vengeance qui traversera les siècles et qu’il suffit d’un pas pour sombrer dans la folie et l’horreur. À vous de vous faire votre propre avis sur ce roman, je serai bien curieuse d’avoir vos ressentis sur cette histoire…

Commentaires

  1. (SPOIL)
    Coucou ! Merci pour ton retour 👌
    Petite question, selon toi, Alice est encore une vampire à la fin ou est-elle redevenue humaine ?

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    Réponses
    1. Pour moi elle est restée vampire et compte bien profiter de sa nouvelle vie, elle qui a désormais beaucoup de temps devant elle pour en profiter et prendre le temps de choisir ce qu’elle veut faire.

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