Rose rouge d'Alexiane Thill (Le dernier conte 2)

Quatrième de couverture

Les Contes ne sont jamais ce qu’ils semblent être au premier abord…

Lorsque Warren s’est retrouvé projeté contre son gré dans l’univers des Contes, il ne pensait pas rencontrer Blanche-Neige et encore moins que cette dernière mettrait sa tête à prix après qu’il a découvert la vérité sur la Méchante Reine.

Notre Héros en formation, accompagné d’Ariane et de ses fidèles acolytes, est désormais pourchassé par les troupes de Blanche par-delà les frontières du royaume de Schneefall, à la recherche d’une Héroïne dont il ignore tout, pour tenter de sauver le monde.

Alors qu’ils explorent le Nord en poursuivant la moindre piste, le passé d’Ariane resurgit, teinté d’une violence extrême et de sombres machinations.

Mon avis

Après avoir lu Il était un loup..., je me suis lancé dans Rose rouge, le 2e tome du Dernier Conte dont j’avais adoré le premier tome même s’il m’avait laissé grandement sur ma faim à cause de ce cliffhanger-de-la-mort-qui-tue.

J’avais donc hâte de lire cette suite, même si comme vous pouvez le constater j’ai mis du temps avant de retourner dans l’univers parce que j’ai lu d’autres choses et que cette année a été plus que chaotique en terme de lecture. Bref, malgré mon impatience, j’ai mis du temps avant de m’y lancer et si j’ai trouvé qu’il y avait des petites longueurs sur le début, j’ai été tout de même happée par cette histoire qui s’avère bien différente du premier tome.

Cela reste une histoire intéressante et l’autrice joue une fois de plus avec nos nerfs en nous proposant un cliffhanger-de-la-mort-qui-tue pour ce 2e tome. Heureusement que j’ai les suites dans ma PAL, même si au moment où cette chronique paraît, je n’ai toujours pas eu le temps de lire lesdites suites. Sachant que cela fait quelques mois que j’ai lu ce 2e tome, comme je vous l’ai dit, mes lectures sont complètement chaotiques.

Mais que vaut Rose rouge ? Comme je l’ai dit, il était vraiment intéressant et je n’ai pas eu trop de mal à rentrer dans l’histoire car les faits se déroulent vraiment peu de temps après la fin du tome précédent. Le contexte est bien différent, nos compères doivent se cacher et tâcher de poursuivre leur quête : à savoir retrouver une héroïne afin d’achever le conte avec Warren qui est donc le héros de l’histoire.

Mais bien évidemment, tout ne va pas être si simple et leur quête va être, une fois de plus, semée d’embûches. Si dans le premier tome on était centré sur le conte de Blanche-Neige (entre autre), ici on va en explorer un autre (avec un titre tel que Rose rouge, vous vous doutez bien qu’il est question de La Belle et la Bête) et je dois dire que c’était intéressant la manière dont l’autrice remanie les contes à sa manière. On est loin de la réécriture classique où l’on va suivre le scénario avec quelques modifications (comme dans Les Chroniques Lunaires de Marissa Meyer par exemple), mais on va piocher ci et là, des personnages, des histoires que l’on découvre d’une autre manière avec des personnalités propres aux personnages qui peuvent être assez surprenant parfois. J’aime beaucoup cet univers et la manière dont l’autrice s’est réappropriée les contes pour en faire quelque chose de très personnel. Un parti pris surprenant qui peut décontenancer mais pour ma part, j’y adhère bien.

L’intrigue est plutôt bonne et la tension ne fait que monter à chaque instant. Même si, comme je l’ai dit un peu plus haut, le début est un peu long à démarrer, je me demandais bien où l’autrice voulait nous emmener, j’ai fini par bien embarquer dans la suite de leur quête qui s’avère pleine de rebondissements. Les révélations sont nombreuses, on va en savoir un peu plus sur Ariane, son passé et sa relation avec certains personnages qui pourraient bien causer des problèmes par la suite…

La relation entre Ariane et Warren évolue pas mal ici, même si les deux personnages ne sont pas prêts pour admettre ce qui est en train de se profiler. Loin de là, du coup, c’est un vrai jeu du chat et de la souris qui se déroule sous nos yeux et je peux vous dire que c’est vraiment très frustrant par moment ! On a envie d’en prendre un pour taper sur l’autre tant l’incompréhension est grande, le manque de communication aussi et qu’ils ont du mal à voir ce qui est sous leurs yeux pourtant bien en évidence.

J’aime beaucoup ce duo qui fonctionne à merveille et surtout qui change de ce que l’on peut trouver dans le genre. On est loin de l’héroïne qui se laisse porter par le héros masculin qui prend le devant de la scène. Bien au contraire, Warren est largement la « demoiselle en détresse » qu’il faut sauver. Même si je l’avoue que dans ce 2e tome on voit qu’Ariane est un peu déboussolée et que Warren va prendre un peu plus les devants, ce qui ne me déplait pas. Mais on est clairement loin du héros fort habituel et ça fait du bien. Warren va donc bien évoluer et changer au cours de cette aventure, même si on voit que son insouciance commence à avoir un plomb dans l’aile.

En bref, Rose rouge est une suite à la hauteur du premier même si j’ai trouvé qu’il y avait un petit peu de longueurs au début. Mais rapidement, l’action se met en place, tout va très vite s’enchaîner, créant toujours un peu plus de tension dans l’air. Et plus on approche de la fin et plus l’atmosphère est lourde et lugubre, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle tournure et ça me fait un peu craindre pour la suite. L’univers est vraiment intéressant et riche, il s’approfondit un peu plus à chaque tome, montrant ainsi toute l’imagination de l’autrice qui s’est vraiment réappropriée les contes pour en faire quelque chose de nouveau et pas seulement suivre un scénario préétabli. Bien au contraire, Alexiane Thill casse les codes en changeant le scénario mais aussi les personnages qui sont loin des clichés ordinaires. Les rôles sont même inversés, même si dans ce tome on voit que Warren va énormément évoluer. Le duo Ariane / Warren fonctionne à merveille même si j’ai eu parfois envie d’en prendre un pour taper sur l’autre tant ils sont aveugles de ce qui est en train de se dérouler sous leurs yeux. Autant dire que le slow burn est à son paroxysme (mais je ne vais pas trop m’en plaindre). J’ai hâte de lire la suite et voir où tout cela va nous mener car une fois n’est pas coutume, ce tome se termine avec un énorme cliffangher-de-la-mort-qui-tue. Affaire à suivre !

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