Quatrième de couverture
Le jeune Lucius mène une vie heureuse dans la paisible ville de Pompéi. Entre son travail à la foulonnerie et les innombrables bêtises de Beryllus, son grand frère un peu simplet, il n'a pas le temps de s'ennuyer. Et puis il y a Alba, la belle Alba dont la douceur ensoleille son quotidien... À l'approche des grands jeux du cirque où s'affronteront lions, tigres et gladiateurs par dizaines, la cité est en effervescence. Toute cette agitation semble d'ailleurs monter à la tête de Beryllus, qui raconte une histoire invraisemblable : le Dieu des enfers lui aurait prédit que Pompéi serait bientôt détruite par le Vésuve ! Son récit fait rire la ville entière : que pourrait-on craindre de cette belle colline qui surplombe la ville ?
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions
Casterman de m’avoir permis de lire ce livre qui était intéressant.
La 4e de couverture est suffisamment
explicite pour comprendre de quoi il s’agit, seulement, elle peut être un petit
peu trompeuse et je vais expliquer en quoi. Il faut savoir que ce livre est
davantage centré sur Lucius que Beryllus, même s’il est très présent, le
personnage principal du récit reste tout de même Lucius. Au premier abord, on
pourrait croire le contraire, surtout si on regarde la vraie quatrième de
couverture qui est sur le livre car elle ne fait mention que du 2e
paragraphe… Mais j’ai préféré vous mettre celle dont j’avais connaissance qui
fait mention de Lucius pour prouver son importance et aussi parce que la partie
avec Beryllus et le dieu des enfers, est abordé mais est assez vite éludé. Ça n’est
peut-être pas assez exploité pour moi cette partie là, qui arrive d’ailleurs
vers le milieu du livre… Donc sur le coup, j’ai trouvé ça un petit peu long,
pensant que ça serait le sujet principal du livre, mais au final ça ne l’est
pas.
Ce livre est surtout une sorte de reconstitution
historique de la ville de Pompéi (après tout ce livre est un livre Historique,
ça on le sait dès le départ) et l’auteur se concentre ainsi sur la manière dont
vivaient les gens à cette époque. Evidemment, on n’a pas que ça, il y a une
histoire, assez incroyable qui arrive à Lucius Cherchant sans arrêt son frère
il finit par aller à bord d’un bateau à destination d’Ostie où il va faire des
rencontres qui vont changer sa vie et aussi sa vision de celle-ci. Mais le but
premier de cette histoire est de voir comment les pompéiens vivaient jusqu’au
moment où toute vie a cessé lorsque le Vésuve est entré en éruption et plus le
temps avance et plus on nous emmène vers l’inévitable (l’auteur ne peut pas
totalement réécrire l’histoire, sinon, ça ne serait plus un livre dit « Historique »).
Voilà, tout ce petit laïus pour diriger un peu la
lecture parce qu’étant donné le résumé de l’histoire, je m’attendais à tout
autre chose, peut-être plus à une fiction avec une base solide d’histoire sur
un fond Historique et non « simplement » un livre Historique avec une
petite histoire pour l’agrémenter. Il faut remettre les choses dans l’ordre
parce que sinon on risque d’être déçu parce que ça n’est pas ce à quoi on
pensait alors que ce livre reste tout de même très intéressant et que j’ai
vraiment passé un bon moment en le lisant.
Etant donné mes attentes, il est vrai que le début
était assez long, vu que la partie concernant Beryllus et le dieu des enfers n’arrive
que vers le milieu du livre comme je l’ai dit, mais tout ce qu’on apprend, tout
ce qu’on peut voir est tout de même intéressant. J’ai fini par comprendre les
enjeux du livre (bien avant cette moitié tout de même), du coup j’ai pris ça
davantage comme un livre d’Histoire, qui nous raconte en même temps une fiction
pour que ça soit moins lourd à assimiler.
Cette reconstitution était intéressante et l’auteur
les mots et la manière pour captiver l’intérêt du lecteur. C’est une écriture
très agréable à lire, très fluide et elle a dû faire pas mal de recherches pour
toutes les descriptions des lieux qui d’après les notes de fin (je reviendrais
dessus après) sont assez fidèles par rapport à ce qui existent. Elle n’a pas eu
à inventer, du moins pas la majorité. Les pages défilaient assez rapidement et
le livre a été lu en à peine deux jours, tant j’avais envie de savoir ce qui
allait se passer avant ce drame, connu de tous.
L’effet de longueur au début, vient juste du fait
que j’étais impatiente d’entendre parler de la prédiction, pensant qu’elle
allait arriver plus tôt et être un des sujets principaux du livre. Bon, ça n’a
pas été le cas, mais ça n’était pas pour ça que toute la première moitié du
livre où l’on voit les « aventures » de Lucius lorsqu’il va à Ostie,
les rencontres qu’il fait, etc. n’était pas agréable à suivre, bien au
contraire et l’on va voir par la suite l’importance de ce voyage, sans cela, l’histoire
aurait été toute différente pour Lucius…
L’histoire était donc bien, mais cela est surtout
dû à la profusion des personnages et à commencer par Lucius. On a L’impression
de le connaître depuis longtemps et le voir évoluer tout au long de l’histoire
est un vrai plaisir. C’est une belle évolution, on pourrait même dire qu’il
était en avance sur son temps ce petit Lucius, notamment par rapport à la
condition humaine, mais je vous laisse découvrir tout ça. J’ai beaucoup aimé ce
personnage, il est courageux, il a une grande force d’esprit, un grand amour
pour ce frère qui est simple d’esprit. Grâce à ses rencontres, Lucius va
prendre un peu plus d’importance alors qu’il n’est qu’un simple collecteur d’urines,
rien de bien réjouissant et pourtant il fait sa tâche sans rechigner mais ses
actions parlent d’elle-même.
Beryllus est évidemment l’autre personnage phare
de cette histoire, ce frère simple d’esprit qu’on ne peut qu’aimer et qui peut
nous surprendre, j’avoue que sur la fin, je ne m’attendais pas à ça, même si quelque
part ça reste logique (ça reste un livre jeunesse). Il a des réparties qui font
rire, il est touchant du fait de son « handicap » mais il est loin d’être
stupide comme va nous le montrer cette histoire.
Quant aux personnages secondaires, il y en a un
certain nombre et chacun a sa personnalité, ils ne sont pas écrasé par les deux
frères qui sont au centre de l’histoire. Je pense notamment à Stephanus, L’Africain
ou encore Héraclès… Mais il y en a d’autres et on a l’impression de les
connaître depuis longtemps, c’est un vrai plaisir de les côtoyer. L’auteur a su
créer des personnages mémorables et crédibles, et avec de la consistance, ce ne
sont pas que des noms cités, mais réellement des personnages qui semblent
vivants (et pour le coup, certains ont réellement existé).
L’aspect que j’ai beaucoup aimé également ce sont
les petites notes à la fin du livre qui expliquent ce qui est vrai de ce qui ne
l’est pas, donc de l’invention de l’auteur pour le bien de son histoire. Et
franchement c’était très sympathique de remettre les choses dans leur contexte,
avec « preuves » à l’appui comme elle cite les musées où sont
conservés les objets recueillis lors de fouilles, à moins que ça ne soit encore
visible sur le site même de Pompéi. De plus on a droit à une petite carte de la
ville, donc ça ajoute un petit plus, nous permettant de mieux nous repérer dans
l’espace.
En bref, c’était tout de même une bonne lecture
pour moi, même si ça n’était pas ce à quoi je m’attendais. C’est une belle
histoire où j’ai passé un bon moment en compagnie de Lucius et Beryllus qui
pour le coup nous a offert « une
plongée inoubliable au cœur de la cité romaine » comme annoncé sur la
4e de couverture du livre.
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