Alors qu’une caissière s’échine à trouver le
code-barres sur une boîte de maquereaux, un garçon et une fille tombent en
amour. Celui-ci s’attache à un collègue en manutentionnant des palettes de
conserves pour animaux et remercie la propriétaire de son studio pour la tarte
aux pommes qu’elle lui apporte. Sa nature contemplative a bien compris que les
chiens ne volent pas, même avec des ailes en carton, que la chute des corps est
inévitable – comme les claques dont son père n’était pas avare. Il ignore encore
ce qu’on peut habilement faire avec un revolver…
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Alma
Editeur de m’avoir permis de lire ce livre. Quand je suis confrontée à ce type
de livre, je ne sais jamais quoi écrire dans ma chronique parce que ça n’est
pas ce à quoi je suis habituée, mais je vais faire de mon mieux pour expliquer
ce qu’il en est, d’autant que j’ai bien apprécié ce livre.
Je ne connaissais absolument pas ce livre, mais en
le recevant, déjà la première chose c’est sourire face à ce titre étrange, me
demandant bien ce que pouvait être cet « ovni ». La 4e de
couverture est assez étrange, il faut l’admettre mais je me suis dit que ça
pouvait être amusant. Mais j’ai rapidement compris que ça ne l’était pas, ça n’est
pas un livre léger et drôle du type chick-lit, bien au contraire, c’est bien un
roman contemporain dont la vie est le sujet central, la vraie vie et pas celle
imagée où tout est bien qui finit bien.
C’est l’histoire d’un homme dont on ignore le nom
qui va faire la connaissance d’une jeune femme, Alice, à une caisse d’un
supermarché, comme si cela était en quelque sorte destiné. Une histoire d’amour
s’installe entre les deux, mais toutes les romances ne finissent pas bien, les
aléas de la vie font qu’à la fin du conte il n’y pas : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».
C’est tout simplement la vraie vie et parfois elle peut s’avérer plus dure qu’il
n’y paraît… Ce livre est une « tranche de vie ». Je n’arrive pas à
trouver une autre expression pour l’expliquer, c’est simplement l’histoire d’une
personne à travers des souvenirs, des événements marquant qui ont pu à un moment
ou à un autre changer sa vie. Et à travers ce récit on voit que la vie ne tient
à rien mais qu’il faut pourtant en profiter…
J’avoue que ça me semble toujours étrange lorsqu’on
ne sait pas comment se nomme le narrateur, mais vraisemblablement, cela n’a
aucune importance puisqu’il peut être n’importe qui. Ça pourrait très bien être
l’histoire de tout le monde en un sens. De ce fait, on peut comprendre le
narrateur, on peut s’imaginer à sa place, comprendre ce qu’il ressent parce que
cette « tranche de vie » peut être vécue par tous à un moment ou à un
autre.
L’écriture de l’auteur est vraiment agréable à
lire, très fluide donc on immerge directement dans son histoire, dans celle de
ce narrateur inconnu. L’utilisation de la première personne prend vraiment
son sens puisqu’elle permet l’anonymat du personnage et de laisser ainsi au
lecteur la possibilité de devenir cet homme…
j'aime beaucoup ce livre mais surtout la poésie contemporaine (lucide et sans concession avec ce côté décalé que l'on retrouve dans le livre de SIAUDEAU Je m'efforce de suivre sur son blog La Méduse et le Renard Merci de votre chronique Certains jeunes auteurs "le valent bien"
RépondreSupprimerCordialement Grégoire GUIRAND