« Surprisiers
: ceux dont l’imagination est si puissante qu’elle peut changer le monde - du
moins le leur, ce qui constitue un excellent début. »
Après
le bouleversant Journal d’un vampire en
pyjama, Mathias Malzieu retrouve la veine du merveilleux de La Mécanique du cœur avec cette Sirène à Paris, l’histoire d’amour
impossible entre un homme et une sirène dans le Paris contemporain. Nous sommes
en juin 2016, la Seine est en crue. De nombreuses disparitions sont signalées
sur les quais. Attiré par un chant aussi étrange que beau, Gaspard Snow
découvre le corps d’une sirène blessée, inanimée sous un pont de Paris.
Il
décide de la ramener chez lui pour la soigner, mais tout ne passe se pas comme
prévu. La sirène explique à Gaspard que les hommes qui entendent sa voix
tombent si intensément amoureux d’elle qu’ils en meurent tous en moins de trois
jours. Quant à elle, il lui sera impossible de survivre longtemps loin de son
élément naturel...
Mon avis
Ne sachant
pas quoi lire après Caviar, poisson star,
j’ai fini par demander votre avis parmi une sélection de livres. Votre choix a
fini par se porter sur Une sirène à Paris,
le nouveau roman de Mathias Malzieu qui, à l’image de ses précédents livres,
est une vraie petite merveille.
J’ai
découvert l’auteur avec La mécanique du cœur et depuis, j’attends chaque nouveau roman avec impatience. J’adore la plume de
Mathias Malzieu ainsi que son univers à la fois onirique et fantastique et où
les histoires ne se terminent pas toujours bien. En général, je n’aime pas ça,
mais je trouve que dans son univers, il ne peut pas en aller autrement. Autant dire
qu’avant de lire ce livre, j’étais déjà à la base conquise, si bien que je ne
regarde même plus de quoi parle ses romans pour m’y plonger. La découverte est
d’autant plus grande et on se laisse totalement embarquer par l’auteur qui nous
livre ici une histoire magnifique que je vous invite vivement à découvrir (et
pas seulement parce que la couverture est sublime, même si ce n’est pas négligeable !).
Une sirène à Paris a été une très belle lecture,
je n’en ferai pas de résumé, la 4e de couverture étant suffisamment
explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent
assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture une fois encore est superbe, c’est
très poétique et en un rien de temps, on est transporté dans cet univers
fantastique. Je l’ai lu en un rien de temps, en une soirée tant j’avais envie
de savoir ce qui allait arriver à Gaspard et à cette sirène, Lula.
Nous
suivons deux groupes de personnages, Gaspard et Lula d’un côté et Milena de l’autre.
Je n’expliquerais pas qui est Milena, je vous laisse le découvrir en lisant le
livre pour éviter tout spoiler. Nous les découvrons donc petit à petit par
alternance et plus l’histoire avance et plus la tension se fait grande, car il
y a évidemment un lien entre ces trois personnages. Le changement de
focalisation permet de créer un certain suspense et une tension qui ne va qu’en
grandissant. Sachant la manière de faire de Mathias Malzieu, avec des histoires
assez tragiques et des fins douloureuses, j’avoue que plus je m’approchais de
la fin et plus j’avais de l’appréhension. Je me demandais comment tout cela
allait se terminer et je dois dire que cette fin est superbe. Vous ne serez pas
déçus de ce roman, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Gaspard
est un personnage attachant, un musicien qui joue à bord de la péniche qui
appartenait à sa grand-mère sur les quais de Seine. Il a eu le cœur brisé quand
sa petite amie l’a quitté et ne sait plus vraiment où il en est. Lorsqu’il va
découvrir la sirène, il va vouloir l’aider en l’emmenant à l’hôpital et puis
par la suite chez lui. Une rencontre des plus extraordinaires qui va tout
changer dans sa vie, mais aussi dans celle de Lula qui a traversé les âges et
dont le chant est mortel et qui va porter un autre regard sur l’humanité.
En bref,
Une sirène à Paris est un roman
magnifique que j’ai adoré découvrir, mais je n’en attendais pas moins de la
part de Mathias Malzieu qui nous entraîne en un rien de temps dans son univers
onirique et tragique à la fois. Je suis vraiment très fan de ses écrits, de sa
plume et des ambiances qu’il parvient à créer et il doit être l’un des seuls
auteurs à me faire aimer des histoires qui ne se terminent pas nécessairement
bien, avec un gros happy end. Ce roman est une petite pépite, à l’image de
cette couverture sublime, que demander de plus ?
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