Mini-Lapin n’a peur de rien de John Bond

Quatrième de couverture

Mini-Lapin veut faire un gâteau aux framboises, mais il n’a plus de framboises. Il part donc à la recherche du fruit manquant. Heureusement, Mini-Lapin est courageux, il n’a pas peur de… se perdre ? Non, même pas peur.

Mon avis

Mini-Lapin n’a peur de rien est un album pour enfant qui vient tout juste de paraître. J’avoue que le titre et l’illustration de la couverture m’ont rendu curieuse de savoir de quoi allait parler cette histoire. Ça laissait présager quelque chose de plutôt mignon.

Ainsi, je me suis lancée dans cet album dont je ne savais rien pour me laisser totalement emporter par l’auteur dans son univers. Je dois dire qu’au final c’est plutôt mignon, ce que j’avais pensé, mais c’est un peu « con » en même temps quand on voit quelle en est la finalité. On a presque envie de dire « tout ça pour ça » et aussi : « en même temps, c’est un enfant, ça paraît logique ». 

Vous me direz, ça peut aussi parfaitement convenir à un chat, lorsqu’il veut rentrer ou sortir de la maison... En lisant cette histoire, vous comprendrez pourquoi je dis ça.


Mais de quoi parle cet album ? Mini-Lapin adore les gâteaux, notamment les gâteaux aux framboises mais quand il veut en faire un avec l’aide de sa maman, ils se rendent compte qu’il n’y a plus de framboises. Alors ni une ni deux, Mini-Lapin se prépare rapidement et est bien décidé à ramener des framboises. Rapidement, on se rend compte que son « voyage » ne va pas vraiment servir (vous pourrez le voir grâce à l’un des visuels intérieurs ci-dessous). Mais Mini-Lapin n’a peur de rien et va parcourir un long chemin pour débusquer les fameuses framboises. Sur le chemin, il va faire la rencontre de nombreux animaux qui vont lui proposer son aide, ce dont il n’a pas besoin puisqu’il n’a peur de rien ! Mais au bout d’un moment il va se perdre et se rendre compte qu’il est tout seul et bien loin de chez lui. Comment faire pour rentrer ?

Vous le découvrirez en lisant l’album, mais la manière paraît surréaliste, mais bon, en même temps, il s’agit d’un album pour enfant donc tout est possible, même des lapins qui parlent et font des gâteaux. Mais le côté “un peu con” de l’histoire c’est quand on voit la chute. C’est assez magistral parce que c’est tellement plausible... surtout avec des enfants, ou bien les chats, comme je l’ai dit, ça marche aussi... 


L’histoire est répétitive, à chaque double page (ou presque), on retrouve exactement le même type de scène, Mini-Lapin, durant son périple, va rencontrer différents animaux qui vont lui proposer son aide et à chaque fois Mini-Lapin répète qu’il n’a besoin de rien, qu’il n’a peur de rien, et est totalement obsédé à l’idée de manger ce gâteau puisqu’il répète à chacune de ses fins de phrases : « gâteau, gâteau, gâteau ». Quand il a une idée dans la tête, il ne l’a pas ailleurs. Cette répétition peut facilement amuser de jeunes lecteurs qui peuvent anticiper ses réactions et “lire” tout seul ce qu’il peut dire. À force, on sait d’avance la réponse de Mini-Lapin.

Le texte est assez court et dans les dialogues, Mini-Lapin répète souvent la même chose, donc c’est adapté pour un jeune lectorat qui peut participer à la « lecture » du livre. On peut parfaitement comprendre l’histoire sans le texte, même si ça ajoute un vrai plus, un enfant peut parfaitement comprendre l’histoire grâce aux images qui sont parlantes d’elles-mêmes. Chaque scène est bien définie à chaque double page, donc c’est toujours pratique pour de jeunes enfants qui ne savent pas encore lire.


Les illustrations sont plutôt sympathiques, elles sont simples, tout en aplat avec des couleurs assez vivent et contrastés. Ça fonctionne bien pour de jeunes enfants en général et ce petit lapin est plutôt mignon, très déterminé à aller chercher ses framboises pour assouvir sa gourmandise. Après c’est un graphisme qu’on aime ou pas, les goûts et les couleurs, mais je trouve que ça fonctionne plutôt bien.

En bref, Mini-Lapin n’a peur de rien est un album plutôt amusant et mignon dans le genre, même s’il faut l’avouer que la chute rend le tout pour le moins épique... avec l’idée en tête d’un « tout ça pour ça » mais bon, les enfants peuvent être de vraies girouettes...

À partir de 3 ans.

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