Le Pouvoir des soeurs d'Anne Kalicky (La Cité Lagune 1)

Quatrième de couverture

Dans la cité lagune, habitent des jumelles aux longs cheveux roses. Recueillies petites par une servante et son maître, les deux sœurs ne savent rien de leurs origines.
Mais lorsque le danger les menace, elles réalisent qu’un étrange pouvoir les unit...

Mon avis

Après avoir lu Marieet Bronia, le pacte des sœurs, je me suis lancé dans ce premier tome de La Cité Lagune que je venais de recevoir. Très intriguée par cette couverture qui est vraiment superbe et qui représente très bien les jumelles et cette 4e de couverture mystérieuse, j’avais hâte de voir ce que ça allait donner. Malheureusement, je ressors assez mitigée de cette lecture. J’en attendais bien plus pour un premier tome alors que c’était prometteur.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant plus que ça ne fait pas que résumer le « début » de l’intrigue mais quasiment l’intégralité de ce premier tome… En effet, le roman ne fait que 150 pages (sachant qu’il y a des pages « blanches » dues à la présentation des chapitres) et quand on arrive à la moitié et qu’on ne voit pas le fameux « danger » arriver, on peut se poser des questions. Et pour cause, cela n’arrive qu’à la toute fin du livre.

Il s’agit donc d’un tome très introducteur mais poussé un peu trop à l’extrême pour moi parce qu’on n’a la sensation de n’avoir rien lu et de ne pas avoir vraiment d’intrigue. Certes, on découvre la manière dont les jumelles ont été recueillies avec un certain contexte. On les retrouve 10 ans plus tard alors qu’elles vont participer à un carnaval en ville et qu’ensuite un phénomène étrange surgit… Et on nous laisse à peu près dans cet état. Le « pouvoir » qui unit les jumelles est à peine montré, le roman est terminé.

Alors clairement, on veut en savoir plus, on veut la suite parce qu’on a tellement peu d’information que ça pique notre curiosité à vif parce qu’on reste sur un cliffhanger, mais je trouve qu’on a ici un goût de trop peu. En termes d’univers et d’action c’est très léger et très en surface et je me demande bien si pour les enfants (dont le livre est destiné en premier lieu plutôt qu’à une adulte comme moi), c’est suffisant pour accrocher et donner envie de lire la suite. J’avoue avoir un doute là-dessus puisque c’est assez lent et quand on voit la 4e de couverture, on s’attend à ce que ces événements arrivent au tout début, dès les 30 premières pages, pas au bout des 150 qui composent le roman. Donc niveau intrigue, je reste dubitative alors que j’étais à fond dans ma lecture, j’étais curieuse mais plus je voyais les pages défilées et m’approcher de la fin et qu’on ne voyait toujours rien venir, ça m’a déçue parce que l’histoire ne tient à pas grand-chose.

Du peu que l’on voit, l’univers est prometteur, beaucoup de questions me sont venues, c’est évident, vu le peu d’informations qui ont filtré. On veut savoir d’où viennent les jumelles, quel est cet étrange pouvoir, quel lien ça a avec ce qui s’est passé durant le carnaval. Pourquoi ? Cadacise, la ville où se déroule l’histoire, n’est pas sans rappeler Venise, avec son carnaval annuel même si cela ne se déroule pas dans notre univers, on ne peut que faire le lien. Il y a 10 ans, une peste noire a ravagé la ville et c’est dans ce contexte que les jumelles ont été trouvées par une servante au service d’un maître verrier. J’espère que dans la suite on en saura plus et qu’il y aura davantage d’action. Il y a du potentiel mais pour l’instant, c’est tellement léger que je ne peux pas dire grand-chose d’autres dessus.

Quant aux personnages, finalement, on ne connaît pas beaucoup les jumelles, on voit qu’il y a une complicité entre elles et que l’une prend les devants par rapport à l’autre qui la suit. Mais on n’a pas vraiment le temps de s’y attacher plus que ça alors qu’elles sont les héroïnes de cette histoire. C’est un peu dommage quand même.

Le livre objet est assez joli, c’est plutôt à l’intérieur puisque les numéros de bas de pages sont en roses et les chapitres sont sur une double page tout en rose avec un décor qui en fait un joli livre visuellement. Mais du coup ça « remplit » des pages alors qu’il y a très peu de textes, donc en vrai le roman à proprement parlé fait moins de 150 pages.

En bref, Le pouvoir des sœurs est un premier tome très introductif, peut-être un peu trop à mon goût puisqu’on ne voit pas grand-chose d’où le fait que j’en ressors mitigée. On nous présente certes une situation et très rapidement les personnages mais on reste trop en surface pour que ce soit vraiment très bon à mes yeux. J’ai eu la sensation de ne pas avoir d’intrigue, qu’on m’a juste résumé rapidement un tout début d’histoire et non pas un premier tome à part entière. Cela dit, je sens qu’il y a du potentiel, que ce soit en lien avec l’univers ou les personnages donc je lirai la suite parce que je suis curieuse et veut en savoir plus. Mais je trouve que pour un premier tome c’est trop introducteur surtout quand on sait que c’est destiné à un public assez jeune, j’ai des doutes sur le fait que ce soit assez accrocheur pour eux. Affaire à suivre donc.

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