Perfect World, vol. 1 de Rie Aruga

Quatrième de couverture

Tsugumi, à 26 ans, est décoratrice d’intérieur. Un soir, lors d’une soirée de travail, qu’elle est sa surprise de retrouver autour de la table Hayukawa, son amour de lycée ! Mais depuis la fin de leurs études, le jeune homme, impliqué dans un accident, est en fauteuil roulant. Certaine que jamais elle n’aura la force (et l’envie) de fréquenter un homme « au corps amoindri », la jeune femme va pourtant sentir quelque chose bouger en elle...

Mon avis

Après avoir terminé La Symphonie du temps, il me fallait trouver ma prochaine lecture. Je ne savais pas trop quoi lire, d’autant qu’avec mes problèmes d’yeux, je ne voulais pas quelque chose de compliqué ou trop long. Je réfléchissais donc à ce que je pouvais prendre quand j’ai vu sur les réseaux sociaux un « bon plan lecture » suite au confinement de la part des éditions Akata qui proposait en lecture gratuite le premier tome de Perfect World.

C’est un manga qui a attisé ma curiosité et qui me faisait envie depuis longtemps. C’était donc le moment ou jamais de me lancer dans cette histoire qui m’a beaucoup plu ! Ça m’a donné envie de lire la suite que je me procurerai une fois que je pourrais retourner au boulot. Me voilà donc avec une nouvelle série de mangas à lire.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. J’ai beaucoup aimé ce premier tome qui pose bien les bases. On nous présente les personnages, le fait qu’ils se connaissaient autrefois au lycée (à l’aide de flashback notamment) et leurs retrouvailles quelques années plus tard lors d’une soirée d’entreprise. Une soirée durant laquelle Tsugumi va découvrir que son ami d’autrefois est désormais handicapé. Un état de fait qui pose plein d’interrogation parmi les gens présents à la soirée mais aussi pour Tsugumi qui se demande ce que ce serait d’être avec quelqu’un d’handicapé. Le pourrait-elle ?

Si dans un premier temps son handicap semble être un frein pour elle, rapidement elle va comprendre que ses sentiments pour lui sont toujours présents et qu’elle ne veut plus passer à côté de son premier amour. Mais bien évidemment tout ne va pas se dérouler comme prévu, au cours de ce tome déjà, on voit que ça va être plus compliqué que prévu. Cela dit, c’est tout l’intérêt des romances c’est de voir le chemin parcouru jusqu’à ce que le couple puisse être établi. Et le chemin promet d’être long puisqu’il y a déjà une dizaine de tomes de parus à ce jour et je suis certaines qu’ils vont être confrontés à nombres de problèmes.


Il s’agit d’une romance mais le sujet principal reste avant tout le handicap et il est intéressant de voir comment cela est perçu ici, comme une gêne et une honte. Même si Hayukawa semble avoir accepté son état et pris certaines décisions qui peuvent paraître surprenantes, c’est un battant qui veut aller au bout de ses rêves et faire ce qu’il lui plaît. Il a réussi à devenir architecte, un rêve depuis qu’il est enfant et malgré son handicap il veut sans cesse prouver aux autres qu’il est capable de faire son métier.

À travers cette histoire, on voit bien que ce n’est pas facile tous les jours d’être handicapé et que cela a des conséquences au quotidien que l’on ne mesure pas nécessairement lorsqu’on est valide. Tsugumi va prendre conscience de tout cela, des regards extérieurs, des ragots qui en découlent mais aussi des problèmes du quotidien, comme le fait de se rendre dans des lieux publics. Cela peut rapidement être problématiques lorsqu’on a des escaliers et autres marches, etc. Des prises de conscience qui permettent de porter un autre regard sur notre monde, notre société qui n’est pas toujours (trop souvent) adaptés à tout le monde mais seulement à une majorité, mettant en difficulté les autres.


Les personnages sont attachants et sympathiques, on ne peut que les apprécier même si comme Tsugumi on aimerait secouer Hayukawa par rapport à certaines décisions qu’il prend. Avec ce premier tome, difficile de les décrire très précisément mais on voit que la jeune fille se pose pas mal de questions et tâchent de peser le pour et le contre pour cette relation et dès la fin du premier tome, on sait à quoi s’en tenir. Mais je ne dirai rien pour ne pas spoiler, je vous laisse découvrir tout ça. en tout cas, ce sont des personnages qui promettent beaucoup, j’ai hâte de les retrouver.

Quant aux dessins, je dois dire que c’est assez épuré dans les traits. Si vous me connaissez depuis longtemps vous savez que le manga n’est pas mon genre de prédilection parce que j’ai beaucoup de mal avec les dessins. Avec les Seinen (notamment de fantasy, historique ou fantastique) que j’ai pu lire, les traits étaient plus détaillés et précis, ressemblant à quelque chose de plus académique. Mais là, je dois dire que le trait est quand même très agréable, très épuré mais ça convient bien avec l’histoire. une certaine pureté et légèreté malgré le sujet traité. Après tout, ça reste une romance même si le handicap et les problèmes qui vont découler de ça est très présent. Ça reste un sujet plus léger que ce que j’ai pu lire jusqu’à présent en manga. En tout cas, je vous laisse juger avec ces quelques visuels intérieurs pour vous faire une idée mais je trouve que ça a un certain charme, j’ai bien apprécié ces dessins.


En bref, ce premier tome de Perfect World m’a beaucoup plu, c’est une très bonne mise en bouche. On nous présente les personnages, la situation et le début de cette romance qui promet d’être assez chou même si je suis certaine qu’il y aura un certain nombre d’embuches sur leur chemin. Mais c’est ce qui fait tout l’intérêt des romances donc je suis très curieuse de voir ce qui va leur arriver dans les prochains volumes. Quant aux dessins, ils sont plutôt simples, un style assez épuré mais qui m’a bien plu et qui correspond bien à l’univers de cette histoire. J’ai hâte de lire la suite mais ça attendra mon retour au boulot.

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