Le marche-rêves de Cassandra O'Donnell (Le Collège Maléfique 1)

Quatrième de couverture

Pendant treize ans, Emma Dreamaker avait réussi à cacher ses pouvoirs, échappant ainsi à la vigilance du Ministère. Jusqu’au jour où elle reçoit sa lettre d’admission pour l’École des Enfants Spéciaux. La jeune fille n’a pas le choix, elle doit entrer dans ce collège étrange qui dissimule de terrifiants secrets. Peu à peu, Emma plonge dans un monde sombre et inconnu, peuplé de monstres et de démons. Un monde qu’elle va devoir affronter si elle veut survivre.

Mon avis

En parallèle de Dans l’ombre du brasier et après Une seconde chance de bonheur je me suis lancé dans Le marche-rêves, le 1^er tome de la nouvelle série de Cassandra O’Donnell : Le Collège Maléfique. J’étais assez curieuse de voir ce qu’allait donner ce roman et je dois dire que c’était pas mal. Pas un coup de cœur car il manque quelque chose pour moi mais ça reste bien sympathique à lire et prometteur. À voir ce que donnera la suite.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4^e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui file droit, comme c’est le cas pour ses autres séries. Il n’y a jamais de perte de temps, ça file droit, tout s’enchaîne rapidement et ça va crescendo jusqu’à la fin où tout va s’accélérer. À ce niveau-là, c’est bien rythmé, on n’a pas le temps de s’ennuyer car comme Emma on essaye de comprendre ce qui se passe, le fonctionnement de cette école, etc.

Dans l’ensemble, l’intrigue est plutôt bonne et bien menée même si elle est assez simple en soi. Après, c’est un premier tome, donc à voir ce que donnera la suite, on a pris connaissance des différents personnages, de leurs facultés, du fonctionnement de l’école, même si je pense qu’on a encore beaucoup de choses à apprendre. Même si on est du point de vue d’Emma (elle est la narratrice) elle ne nous dévoile pas tout d’entrée de jeu. En effet, on met du temps avant de savoir quelle est la nature exacte de son pouvoir, elle en fait grand mystère car il est assez puissant. Un comble qu’elle ait réussi à le cacher si longtemps au Ministère.

Le reproche que je pourrais faire c’est que l’univers est trop succinct pour moi, trop simple. Il manque un peu de consistance, on voit qu’il y a des créatures, qu’on les réunit dans ce collège étrange, etc. le tout sous le contrôle du Ministère, mais ça reste assez « flou » en dehors de ça. Cela dit, c’est un peu la patte de l’autrice car pour les Rebecca Kean (en adulte) et Malenfer ou encore Le Monde Secret de Sombreterre au final c’est un peu la même chose. Tout est décrit mais de manière assez succincte, ce n’est pas très précis. J’avoue que là, pour Le Collège Maléfique, j’en attendais un peu plus à ce niveau-là, je préfère de loin des détails et quand c’est fourni, même si c’est à destination de la jeunesse, il y a moyen de décrire plus précisément un univers sans avoir pour autant un pavé. Après, ça reste intéressant à lire et j’ai bien apprécié ma lecture. Mais ça explique pourquoi ça n’est pas un coup de cœur.

Quant aux personnages, ils sont assez sympathiques dans l’ensemble, à commencer par Emma qui a de la répartie, en même temps, face à Hell (le gars qu’on voit en couverture), mieux vaut en avoir pour moucher le gars qui fait peur à tout le monde. Mais quand on apprend à le connaître, il n’est pas si méchant et terrifiant que ça sous ses airs. Elle a un don bien particulier qui surgit lors de son sommeil notamment même si au début on n’imagine pas à quel point il peut être puissant. Emma va rapidement se lier à toute une bande qui ont eux aussi des pouvoirs bien particuliers, une bande éclectique dans laquelle on peut se retrouver.

Quant à Hell, il n’est pas très avenant au début, le genre bad boy taciturne, qui a le regard qui tue pour justement éloigner les gens de lui. Mais c’est mal connaître Emma qui va s’imposer de manière royale et il ne pourra rien y redire. Au premier abord, il est difficile de l’apprécier par certains aspects et pourtant on finit par succomber un peu, il a son charme. Reste à voir comment il évolue par la suite.

En bref, Le marche-rêves est un premier tome intéressant, pas un coup de cœur pour moi car l’intrigue reste assez simple et un univers pas assez développé à mon goût. J’aurai aimé en savoir plus, que ce soit plus précis et enrichit. Néanmoins, ça reste une histoire qui reste prenante et efficace qui j’en suis sûre plaira aux enfants / préados car ça remplit son office quand même. Quant aux personnages, ils sont assez sympathiques dans l’ensemble, un groupe assez éclectique pour qu’on se retrouve en chacun d’eux et avoir ses préférences. Une belle évolution pour certains personnages, à voir ce que donnera la suite, il me tarde de les retrouver dans la suite de leurs aventures.