La Reine sans royaume de Holly Black (Le peuple de l’air 3)

Quatrième de couverture

Le pouvoir est plus facile à conquérir qu’à conserver, Jude l’a appris à ses dépens. Après être devenue reine de Terrafæ, elle a été brutalement exilée dans le monde des mortels par le roi maléfique Cardan. Depuis, elle se morfond en attendant une occasion de regagner Domelfe.
Quand l’opportunité se présente, Jude n’hésite pas. Mais à son arrivée, rien n’est plus comme avant : la guerre se prépare et Cardan est en danger.
Jude va devoir choisir son camp.

Mon avis

Après avoir lu Le Roi maléfique, je me suis demandé ce que j’allais lire ensuite. Un livre de ma PAL spéciale Pumpkin Autumn Challenge ? Un livre que je venais d’acheter ou La Reine sans royaume, afin de terminer la trilogie ? Après un sondage sur Instagram, vous avez voté pour La Reine sans royaume.

C’est ainsi que je me suis lancé dans ce dernier tome qui était vraiment très chouette. Il est à l’image des tomes précédents donc si vous avez aimé jusqu’à présent, cette suite et fin devra vous ravir. En tout cas, dans l’ensemble, ça a été une trilogie bien sympathique que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait !

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans son univers. L’histoire reprend quelques temps plus tard, alors que Jude est exilée sur Terre et vit désormais avec sa sœur Viviane et son petit frère Chêne, une vie bien moins trépidante. Mais dès que l’occasion va se présenter à elle pour retourner à Domelfe, elle ne va pas hésiter un seul instant et c’est le début des ennuis pour elle alors même qu’une guerre se prépare.

L’intrigue est bonne et bien menée, pleine de rebondissements et de révélations. Les complots et manigances ont toujours lieu à Domelfe et il va falloir redoubler de vigilance, d’autant que Jude, en tant que reine exilée, n’a aucun droit d’être là… L’action arrive dès les premières pages et tout va s’enchaîner très vite. Il y a parfois des moments de pause mais ce n’est que pour mieux rebondir. Et plus on avance dans l’histoire et plus la tension monte, l’atmosphère devient plus pesante et on se demande bien comment tout ça va se terminer. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce que l’histoire prenne une telle tournure à un moment donné et ça m’a bien plu, c’est un parti pris intéressant. Après, dans l’ensemble, ça paraît un peu facile ce qui se passe, mais c’est plutôt cohérent et bien fait donc ça ne m’a pas dérangé.

Comme pour le tome précédent, j’aurai aimé que la relation entre Jude et Cardan soit un peu plus détaillée, qu’on voit vraiment le passage entre la haine à l’amour, plus distinctement. Ça reste un peu facile de passer de l’un à l’autre sans totalement le montrer, ça aurait mérité un traitement plus approfondi. Mais sinon, ça reste un duo détonant, à tout point de vue. On peut dire qu’ils se sont bien trouvés tous les deux, même si ça n’avait rien d’une évidence au départ, il faut dire que Cardan ne l’a pas ménagé et qu’il paraissait improbable qu’il puisse tomber amoureux d’elle et inversement, après tout ce qu’il lui a fait, difficile de croire en leur relation, dans un premier temps.

L’univers s’enrichit encore un peu plus pour mon plus grand plaisir, on voit à quel point la magie fae est bien spécifique et peut être surprenante et imprévisible. Mais c’est ce qui fait tout l’intérêt de cet univers, de cette culture, et on en a plein les yeux. Tous les coups sont permis pour accéder aux pouvoirs ou y rester et c’est rarement par loyauté qu’il se gagne… Et pourtant il va bien falloir créer des alliances pour contrer un ennemi commun…

Les personnages sont attachants et sympathiques pour la plupart, même s’ils ont tous un grain, le pouvoir leur monte un peu à la tête. Ils sont aussi surprenants car on ne s’attend pas forcément à ce que certains personnages agissent comme ils l’ont fait mais ça les rend plus intéressants et nous permet de les voir différemment.

En bref, La Reine sans royaume est un dernier tome qui clôt parfaitement la trilogie que j’ai adoré découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée, et jusqu’au bout on se demande quelle va être la finalité car rien n’est gagné. Je ne pensais pas que l’histoire allait prendre une telle tournure mais ça rajoute un peu de suspense et met du piment au récit. De quoi nous donner envie de poursuivre jusqu’à la fin et savoir où tout cela va nous mener. L’univers est vraiment superbe, on retrouve tous les éléments que j’aime dans la fantasy, à savoir de la magie, de la politique et tout ce que ça induit comme les manipulations, les mensonges, etc. Les personnages sont intéressants et attachants bien qu’il faille toujours se méfier de la faerie car il y a toujours un sens caché à tout ce qu’ils disent et fassent. La relation entre Jude et Cardan aurait mérité un peu plus de profondeur pour mieux voir le côté « enemy to lover », un trope que j’aime beaucoup pour la romance, mais ça reste intéressant de voir leur relation évoluer au cours du temps, et on sait que rien ne sera facile entre eux deux malgré tout. C’est toujours avec regret que je quitte les personnages quand je finis une série, mais comme on dit : toute bonne chose a une fin et celle-ci était bonne. Une série que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait !

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