Northern Revenge de Flor Abril

Quatrième de couverture

Le capitaine Nightingale, un pirate connu pour ses nombreuses batailles sur les mers et craint de tous, recherche des hommes pour garnir son équipage. Il prépare sa vengeance contre son grand ennemi, l’amiral Lucio Valdès, prince de Castille. Nightingale compte bien débarrasser les océans de cet amiral espagnol aussi dangereux que puissant.

Mais une nouvelle recrue sème le doute à bord de sa frégate, le Northern Revenge. Le nouveau venu est un jeune Espagnol qui assure nourrir une rancœur aussi grande que celle du capitaine pirate à l’encontre de l’amiral.

En ces temps de guerre et de méfiance, le capitaine Nightingale prend tout de même le risque d’avoir à son bord un jeune homme aux précieux talents d’hydrographe, même s’il semble cacher bon nombre de secrets.

Sur les mers des Caraïbes en l’année 1706, une guerre se prépare. Teintée de vengeances personnelles, elle opposera des hommes libres au courroux de l’Armada.

Mon avis

Après avoir lu Comme dans les livres, je me suis lancé dans Northern Revenge que j’avais commencé lors d’une pause au boulot. J’avais envie d’une lecture simple, rapide avec de l’aventure. Quoi de mieux qu’un roman de piraterie pour ça ? Le tout avec une romance M/M, cela faisait longtemps que je n’en avais pas lu. Je dois dire que c’était une lecture sympathique, pas un coup de cœur parce que j’ai des choses à redire, mais c’était tout de même une chouette lecture. J’ai passé un bon moment, ça m’a diverti, c’est là l’essentiel.

Je ne ferai pas de résumée de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.

L’intrigue est plutôt bonne et bien menée, c’est assez simple mais efficace dans le genre avec son lot d’action et de problèmes. Dès les premières pages, on plonge au cœur du sujet, la venue dudit Espagnol (Ernesto) arrive très vite et à partir de là, tout va s’enchaîner. En même temps, le roman est assez court (dans les 200 pages) donc il ne faut pas perdre de temps et aller à l’essentiel. À ce niveau-là c’est plutôt bien géré avec les moments de pause et ceux d’action pour nous entraîner dans cette aventure. Et une romance qui s’installe en filigrane avec un slow burn pour bien frustrer…

Le seul (gros) reproche que je peux faire à ce livre et qui explique pourquoi je suis loin du coup de cœur c’est que ça manque de profondeur. L’histoire « côté pirate » est plutôt bonne et je l’ai appréciée mais ça aurait mérité un peu plus d’explications, peut-être de flash-back. En tout cas, de quoi nous mettre davantage de choses sous la dent pour vraiment être impliqué à fond dans l’histoire. Et il en va de même pour le côté romance. C’est assez vite expédié, un peu trop brut de décoffrage, la « première relation » entre les deux hommes arrivent vite comme ça… Après, le milieu de la piraterie étant ce qu’elle est, en soi ça ne me gêne pas, mais ça aurait pu être amené plus subtilement, d’une autre manière car on passe de l’indifférence à une attraction en un rien de temps et ça ne se ressent pas forcément… Ça manquait un peu d’alchimie pour vraiment y croire et c’est un peu dommage.

Dans l’ensemble, il m’a manqué quelque chose et je pense que tout est lié au fait que le roman soit si court. Il fait à peine plus de 200 pages, donc c’est difficile d’avoir justement plus de développement et de profondeur, en tout cas pour ma part, pour m’approcher du coup de cœur. Mais après, je reconnais que c’est bien sympa, ça a fait le job et j’ai passé un bon moment de lecture. Mais là, vous savez à quoi vous en tenir en terme de contenu (et j’ai pu voir sur Goodreads notamment que d’autres ont pensé la même chose que moi).

Les personnages sont plutôt intéressants et c’est un peu frustrant ce manque de développement parce qu’ils auraient mérité un plus gros traitement de fond. Mais on entrevoit un bon potentiel car il y a une certaine psychologie qui est montré ici. Beaucoup de mystères sont faits sur les deux personnages principaux notamment : Nightingale et Ernesto, le fameux espagnol qui embarque à bord du Northern Revenge et c’était intéressant de les découvrir, de savoir leur histoire et ce qui les a poussés tous les deux à vouloir se venger de Lucio Valdès.

En bref, Northern Revenge est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir même si je suis loin du coup de cœur car dans l’ensemble, ça manque de profondeur. Tout va trop vite, ça manque de détails, si le roman avait été un peu plus consistant, je pense que ça aurait pu faire une excellente histoire car dans le fond, c’était vraiment intéressant. J’ai beaucoup aimé ! Après, c’est une histoire qui reste plaisante, qui fait son office et j’ai passé un bon moment de lecture donc c’est l’essentiel. L’intrigue est bonne et bien menée, avec les temps dédiés à l’action pure et dure et tout l’univers des pirates et de l’autre, un temps pour la romance qui va mettre un peu de temps à aboutir mais on aime les slow burn, n’est-ce pas ? Les personnages restent plutôt attachants et sympathiques, même si ce sont des pirates et qu’ils sont loin d’être des enfants de cœur mais on passe un bon moment à leur côté. Une histoire à découvrir malgré tout car elle reste sympathique et sans prise de tête, tout en nous faisant voyager jusqu’aux Caraïbes.