Quand Arabella s'entête de Mary Balogh

Quatrième de couverture

Devenu lord Astor, Geoffrey est en quête de respectabilité. Puisque l’ancien vicomte a laissé ses trois filles dans le dénuement, il propose d’épouser l’une d’entre elles. Peu importe laquelle, du moment qu’elle est bien élevée. Pour la gaudriole, il a sa maîtresse attitrée. Et c’est ainsi qu’il convole avec la toute jeune Arabella, qui a beaucoup de complexes et fort peu d’exigences. Geoffrey est satisfait. Sa vie conjugale sera un long fleuve tranquille. Mais le jour où Arabella apprend son infidélité, Geoffrey découvre que sa docile petite épouse est finalement une femme de caractère...

Mon avis

Après avoir lu Le Pont des Tempêtes, je me suis lancé dans Quand Arabella s’entête qui, je le savais, ne me ferait pas long feu. Je n’ai jamais été déçue par les romances de cette autrice et par les titres de cette collection, mais je dois dire qu’avec Quand Arabella s’entête, je suis un peu mitigée. Ça se laisse lire, mais il y a des éléments qui ne m’ont pas trop plu. Ce n’est clairement pas le meilleur de la collection pour moi.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent relativement vite pour s’en rendre compte. C’est juste l’aspect découverte de l’infidélité qui arrive assez sur le tard… et pour ma part, je pensais que ça arriverait bien plus tôt et que l’histoire tournerait plus autour de ça et de la manière dont elle pourrait montrer son vrai caractère et causer de vrais soucis à son mari.

Le concept aurait été plus chouette, mais il n’en est rien et la découverte de l’infidélité arrive trop tardivement… Si Arabella va très mal prendre cette infidélité et effectivement montrer à son mari que ça ne lui plaît pas, durant une grande partie de l’histoire elle reste passive et docile. Ce qui m’a un peu (beaucoup) agacé… Elle est très effacée et les héroïnes de l’autrice et de cette collection ont en général beaucoup plus de caractère donc ça fait un peu « choc des cultures », j’en attendais plus d’elle au vu du pitch.

Il faut savoir qu’Arabella a pris la place de sa sœur aînée parce que cette dernière a des vues sur quelqu’un, donc Arabella se sacrifie pour le bien de sa sœur. C’est donc un « non choix » de sa part, et elle était loin d’imaginer à quel type d’homme elle allait avoir affaire aussi, pensant qu’il s’agissait du père de Geoffrey, un homme âgé qui n’en demanderait pas trop à son épouse… Loin du fringuant trentenaire qui avait une vie de célibat qui lui convenait tout à fait.

Le principe aurait pu être intéressant vu le contexte, et je m’attendais à un vrai tempérament de feu de la part d’Arabella ce qui n’a pas été vraiment le cas et même à partir du moment où elle va apprendre l’infidélité de son mari, elle va certes montrer son désaccord et le lui faire comprendre , mais contrairement aux autres romans de l’autrice avec ses héroïnes avec un plus fort caractère, il n’y a pas vraiment de prise en main et de désir de « vengeance » et d’action. Ça aurait mérité un peu plus de ferveur et de passion pour montrer le changement et avoir un vent de féminisme aussi…

Et du coup, l’autre aspect qui m’a agacé c’est lord Astor : Geoffrey qui ne pense pas à mal d’avoir une maîtresse, car c’est dans les mœurs d’en avoir une, etc. Autant dire que le charme du lord qu’on a habituellement… était très très loin… Même si généralement ce sont des coureurs de jupons, etc. rapidement, ils vont se ranger, ne voir que la femme pour lequel ils sont destinés, etc. On sait comment ça se passe dans les romances historiques, mais là, clairement, avec son comportement… même s’il change et évolue, il n’empêche que ça n’est pas vraiment passé avec moi… On est loin de la romance idyllique, même pour un enemy to lover… parce que lorsqu’on voit la manière dont Arabella se comporte, c’est d’autant plus odieux qu’il soit ainsi.

Le problème en vérité c’est qu’on doit être bien plus proche de la réalité historique que de la romance historique traditionnelle qu’on peut lire et du coup, ça fait tout de suite moins rêver. Là est le souci en vérité, parce que je pense que bon nombre d’hommes devaient penser et agir ainsi et que leur femme passait vraiment au second plan. Mais c’était pas le genre de romance que j’avais envie de lire donc ça m’a moyennement plu à cause de ça.

En bref, Quand Arabella s’entête est une lecture qui se laisse lire mais ce n’est clairement pas le meilleur de l’autrice ni de la collection pour moi parce que je n’ai pas su m’attacher aux personnages. Et le fait de ne pas avoir su m’y attacher m’a fait un peu passer à côté de l’histoire car Arabella est trop passive et docile une grosse partie de l’histoire et lord Astor qui ne comprend pas en quoi son comportement pose un problème, m’a dérangé. Le problème vient surtout du fait qu’on doit être trop proche d’une réalité historique plutôt que d’une romance historique… Ça ne fait pas rêver. L’élément clé de l’histoire : la découverte de l’infidélité arrive bien trop tardivement à mon goût et cela aurait pu donner davantage d’action de la part de l’héroïne pour montrer vraiment son caractère et ce qu’elle pense du comportement de son mari… Une lecture en demi-teinte donc.

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