Il est ordonné. Elle est chaotique.
Ensemble, ils trouvent leur juste équilibre.
Tilly Twomley a enfin fini le lycée – un enfer pour son cerveau hyperactif – et a désespérément besoin d’explorer de nouveaux horizons. Bien qu’elle hésite, elle finit par accepter un stage dans la start-up de sa sœur Mona. À défaut de savoir ce qu’elle veut faire de sa vie, elle pourra au moins voyager à travers l’Europe. C’est ainsi que, lors d’un vol pour Londres pour le moins catastrophique, elle rencontre Oliver Clark, un adolescent autiste passionné par la théorie des couleurs et le design, qui va lui aussi travailler pour Mona.
La vie méticuleusement planifiée d’Oliver est bouleversée par Tilly et son tempérament imprévisible. Alors qu’ils passent l’été ensemble, ils apprennent à se connaître et à s’accepter ; pourraient-ils tous les deux se rendre compte que les meilleurs moments de la vie ne peuvent pas toujours être planifiés ?
Mon avis
Après avoir lu L’été de la reine bleue, je me suis lancé dans La théorie des couleurs qui m’a énormément intrigué. J’étais très curieuse de voir ce que pouvait donner cette histoire et je dois dire que ça a été une très bonne découverte, j’ai adoré ! C’était à la fois mignon et touchant une très belle comédie romantique que je vous recommande à 100% !
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire qui est écrite avec les deux points de vue des personnages par alternance.
De ce fait, on est au plus près d’eux pour savoir ce qu’ils pensent et ressentent et le moins que l’on puisse dire c’est que leur rencontre, leur histoire va faire des étincelles et à plus d’un titre ! Si au départ leur relation est tendue à cause de leurs troubles, petit à petit ils vont s’apprivoiser, apprendre à se connaître et à vivre la plus belle des histoires d’amour.
En attendant, ça va être compliqué, les incompréhensions vont être nombreuses, cela va créer de l’agacement et de la frustration chez les deux jeunes adultes parce qu’ils ne comprennent pas les émotions et sentiments de l’autre. Cela va donc prendre du temps… énormément de temps, alors si vous aimez les slow burn vous allez être servis parce qu’il va falloir prendre son mal en patience !
Mais soyez rassurés, vous ne serez pas déçus du voyage parce que c’est savoureux, c’est un vrai petit bonbon cette histoire tant ils sont touchants et attachants. Bien que différents, notamment à cause de leur TDAH et autisme, il n’empêche qu’ils sont très semblables et ont bien plus en commun qu’ils ne le pensaient de prime abord.
J’ai adoré leur romance qui – comme dans toute bonne comédie romantique qui se respecte – commence avec une indifférence, une froideur inhabituelle et puis, petit à petit, ils vont apprendre à se connaître, à apprendre de l’autre, sa vision du monde et des choses. C’est beau de voir leur relation s’épanouir même si le manque de communication et de compréhension de l’autre risque de poser parfois des problèmes. Heureusement qu’ils sont tous les deux bien entourés, que ce soit par la famille ou les amis (en fonction d’elle ou lui) pour les aider à appréhender le monde et ses codes qui leur manquent. Même si ce n’est pas toujours facile, pour aucun des deux parce qu’il n’est pas toujours évident de faire accepter aux autres sa différence… même aux gens qui leur sont très proches parfois.
Et oui c’est paradoxal avec ce que je viens de dire mais si la famille peut être une aide d’un côté, elle est un frein pour l’autre. En effet, l’autrice aborde avec une certaine justesse le TDAH et l’autisme et notamment la manière dont il est perçu par les tiers. Si pour Oliver il est aimé tel qu’il est par ses mères, qu’il y a une vraie écoute de ses besoins, etc. pour Tilly il n’en va pas de même. C’est très conflictuel avec sa mère, leur relation est vraiment difficile et plus d’une fois j’ai eu mal au cœur pour elle, cette incompréhension qui cause du tort et fait beaucoup de mal à Tilly.
Avec un certain recul (beaucoup de recul) on peut comprendre les inquiétudes de la mère de Tilly et pourquoi elle agit ainsi, mais il faut avouer qu’elle étouffe complètement sa fille et n’essaye pas vraiment de la comprendre. Certes, son TDAH cause des problèmes au quotidien et cela pèse sur Tilly qui doit faire avec, mais elle essaye et veut montrer qu’elle peut être capable de faire des choses et être libre de ses choix mais sa mère étouffe souvent dans l’œuf ses rêves et espoirs. Ce qui est triste et injuste. Et quand on voit aussi la pression qu’elle a pu mettre sur le dos de la sœur aîné (Mona), on voit que là aussi rien n’est rose et ce n’est pas pour rien si elle a changé de pays… Une fois encore, le manque de communication peut faire des ravages mais tout finira par s’arranger, d’une manière ou d’une autre.
Quant aux personnages, ils sont très attachants et sympathiques, difficile de ne pas tomber amoureuse d’Oliver, de ne pas aimer Tilly, qui est une véritable tornade et va faire des ravages sur son passage. Elle va profondément changer le quotidien d’Oliver et si dans un premier temps ça le perturbe, il va finir par apprécier ces changements et ce qu’elle lui apporte dans sa vie. C’était assez drôle de les voir s’interroger sans cesse sur ce que l’autre pense, nous lecteurs le savons pertinemment comme on a leur deux points de vue, mais eux sont dans le flou total et se posent mille et une questions. Le slow burn parfait en somme.
En bref, La théorie des couleurs est une romance que j’ai adoré découvrir. C’est une très belle histoire touchante, la rencontre de deux âmes sœurs, même s’ils vont mettre du temps à s’en rendre compte et devoir s’adapter. En effet, ce sont deux êtres très différents l’un de l’autre, qui n’entrent pas dans les cases de cette société (elle a un TDAH et il est autiste) donc cela va poser parfois des petits problèmes de communication... comme dans toutes les romances finalement... Mais ce qui est indéniable, c’est qu’ils sont faits pour être ensemble. Il s’agit certes d’une romance mais cela permet aussi d’évoquer le TDAH et l’autisme. J’ai trouvé ça très intéressant la manière dont c’était traité et de voir comment les personnages vivent avec cela au quotidien et comment leur entourage les traitent et les perçoivent via ce prisme, et parfois via uniquement ce prisme, sans voir la personne derrière... Mona et Oliver sont des personnages très attachants et sympathiques, de quoi passer un excellent moment en leur compagnie, même si comme toujours le manque de communication et d’incompréhension va donner lieu à des scènes assez cocasses… Mais c’est toujours le cas en romance et on ne va pas se mentir, c’est ce qui donne aussi tout l’intérêt à l’histoire. Cela a été une très belle découverte pour ma part et je vous invite vivement à le lire !
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