Un Noël mi-figue mi-Praline de Carène Ponte

Quatrième de couverture

Le précédent Noël des Praline n’était pas simplement raté. Ce fut plutôt une catastrophe de taille cosmique, qui a laissé toute la famille traumatisée. Surtout les deux sœurs, Nathaline et Barbara, qui, après s’être battues à grands jets de lait de poule, ne se sont pas adressé la parole pendant un an.
Hélas, inexorablement, la période des fêtes revient. Lorsque Barbara arrive chez sa mère, elle a la surprise de découvrir que celle-ci a disparu. Francine s’est volatilisée en lançant à ses filles un avertissement : si elles ne font pas l’effort de s’entendre, elle les plantera pour de bon. Elles, leurs disputes incessantes et la biscuiterie familiale dont le chiffre d’affaires s’étiole.
Voilà qui devrait changer la face du réveillon. D’abord, les Praline vont se remonter les manches pour organiser, sans Francine, les célébrations du 24 décembre. Quant à l’amour sororal... autant espérer qu’il sera livré sous le sapin.

Mon avis

Ayant terminé sur le trajet pour le boulot La dernière étoile, j’ai pris pour le chemin du retour Un Noël mi-figue mi-Praline qui était dans ma PAL au boulot. Je n’avais pas eu le temps de le lire à la période de Noël et comme je savais qu’il ne me ferait pas long feu, autant l’emporter avec moi et ainsi clore la lecture de cette histoire en lisant celle du point de vue des parents, les deux sœurs « ennemies » de la famille Praline.

J’avais bien aimé la version pour ado (Le désastreux Noël de la famille Praline) et j’étais assez curieuse de voir ce qui s’était passé du point de vue des adultes lorsque les cousines n’étaient pas là et je dois dire que ça a été une lecture aussi plaisante. Pas un coup de cœur parce qu’il m’a manqué quelque chose, mais ça reste agréable à lire, assez amusant sur fond de drame familial à résoudre. Ce n’est pas toujours simple la famille et avec la disparition de leur mère, c’est le moment pour mettre les choses à plat et faire table rase du passé pour aller de l’avant.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite. Par ailleurs, ayant déjà lu la version pour ado, je savais dans les grandes lignes ce qui s’était passé, j’en avais même la conclusion. Mais j’ai trouvé ça intéressant de voir ce qui se passait entre les deux sœurs qui avaient bien des choses à se dire.

Comme leur fille respective, les deux sœurs ont beaucoup de préjugés sur l’autre, au final elles ne se connaissent pas, ignorent totalement ce que l’autre vie (peur, angoisse, rôle dans la famille, etc.). Au final, on se rend compte que les deux sœurs ne se connaissent pas du tout, chacune ayant pris un chemin très différent, se sont montés la tête sur les choix de vie, le « prestige » de la carrière de l’une. Pourtant les deux sœurs ressentent une certaine insécurité et le regard de l’autre importe énormément mais elles étaient toutes les deux dans l’erreur. À mettre toujours une sœur sur un piédestal dans un domaine, l’autre s’est sentie rabaissée et délaissée, sans importance, etc. C’était intéressant de voir comment une même histoire peut avoir deux points de vue différent, des ressentis différents face à une situation.

La disparition de leur mère aura eu au moins le mérite de les forcer à se côtoyer, à se parler, ce qu’elles n’avaient pas fait depuis très longtemps (l’une ignorant la grossesse de l’autre alors qu’elle est sur le point d’accoucher). Elles ont ainsi pu se rapprocher, se partager des souvenirs et se confier l’une à l’autre sur leur peur et angoisse face à ce qu’elles vivent.

Il s’agit d’une comédie se déroulant à Noël mais il s’agit surtout d’une histoire familiale où les secrets et non-dits ont causé beaucoup de dégâts sur les relations entre les membres. Ce plan quelque peu extrême aura eu au moins le mérite d’arranger les choses et de réunir la famille pour que les fêtes de Noël se déroulent le plus paisiblement à l’avenir. Très bonne idée Mamie Chouquette !

Comme pour leurs filles, les deux sœurs sont très différentes l’une de l’autre en terme de caractère ce qui expliquent aussi pourquoi l’entente était difficile. Avec ce qu’elles ont vécu et la manière dont elles l’ont ressenti, elles se sont éloignées l’une de l’autre, perdue de vue alors même qu’elles étaient assez proches petites. Comme quoi la communication est la base de toute bonne relation.

En bref, Un Noël mi-figue mi-Praline est une lecture sympathique, à l’image de son pendant : Le désastreux Noël de la famille Praline qui raconte la même histoire mais du point de vue des deux adolescentes. Évidemment, ayant déjà lu l’autre version, je n’avais pas de surprise sur la finalité de l’histoire, mais c’était intéressant de voir « l’envers du décor », ce que faisait les deux sœurs pendant que les cousines étaient ailleurs, de savoir ce qui s’est dit et la manière dont elles se sont rapprochées pour se réconcilier. Il y a toujours deux versions à une même histoire et avec ce concept, Carène Ponte l’a bien illustré et cela aura permis aux cousines et aux deux sœurs d’apprendre à se connaître, de communiquer et de voir qu’elles avaient beaucoup de choses sur le cœur à dévoiler. C’était le moment de faire table rase du passé et d’écrire un nouveau chapitre de leur vie, ensemble et uni.

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