Quatrième de couverture
Au village des animaux, le croque-en-murs a mauvaise réputation. Qui est ce blaireau mystérieux, que l’on dit porteur de malheurs ? Edgar, un petit lapereau curieux, va tenter de percer le mystère qui l’entoure...
Un album émouvant pour célébrer la mémoire et les liens magiques qui demeurent à travers nos souvenirs.
Mon avis
Ayant eu un peu de temps au boulot, je me suis penchée sur quelques albums, je vous avoue en avoir lu davantage que les deux que je vais vous présenter aujourd’hui et demain, mais c’est parce qu’ils m’ont particulièrement interpelés et que j’avais envie de vous les faire découvrir.
Ainsi, lors de cette cession, j’ai pu lire Le Croque-en-Murs que j’attendais avec impatience. J’ai tellement aimé la série Mémoires de la forêt que je voulais voir ce que pouvait faire Mickaël Brun-Arnaud et je dois dire que cet album est une vraie merveille. Et il est vrai qu’il n’aurait pas la même saveur sans les illustrations de Jérémy Pailler qui sont merveilleuses. Un duo qui fonctionne parfaitement et j’espère bien qu’il y aura d’autres collaborations, que ce soit pour des albums ou pour des romans.
Le Croque-en-Murs raconte l’histoire de ce blaireau, le croque-en-murs qui intervient lorsque des décès ont lieu. Il est là pour débarrasser les maisons, un métier qui lui donne mauvaise réputation et qui est porte-malheur. Mais l’est-il vraiment ?
Edgar, un petit lapereau bien curieux, va tâcher de découvrir ce qu’il fait exactement et la vérité pourrait être moins dure et beaucoup plus importante qu’on ne le croit. Car le rôle de ce croque-en-murs permet de sauvegarder les souvenirs et de garder en mémoire ceux qui ne sont plus là, de la plus belle des manières.
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui est vraiment touchante. Il faut dire que l’écriture de Mickaël Brun-Arnaud s’y prête bien. On retrouve bien ce côté « doux-amer » présent dans Mémoires de la forêt et même si en soi le sujet est dur, car il est question de mort, de deuil et surtout du travail de mémoire des défunts, c’est fait de telle manière que c’est doux et qu’on en tire quelque chose de tendre et nostalgique. C’est beau et cela nous redonne le sourire malgré les circonstances.
Le texte est assez long donc ce n’est pas pour les tout-petits et par ailleurs, de par le sujet, ce n’est pas non plus adapté à un jeune lectorat. C’est plutôt fin maternelle début primaire pour bien appréhender le texte et en comprendre vraiment les enjeux. Le texte est nécessaire pour comprendre ce qui se passe, les illustrations seules ne le permettent pas.
En revanche, ces dernières permettent de nous emporter en un rien de temps dans l’univers de l’auteur. Les couleurs utilisées, dans des nuances de gris / marron, presque sépia, donne un côté ancien, adapté aux souvenirs et à l’ambiance de deuil. Mais ça n’est en rien glauque, bien au contraire ! Ça a quelque chose de doux et d’apaisant. Les illustrations de Jérémy Pailler sont vraiment fabuleuses et il est clair que cette histoire n’aurait pas la même saveur si c’était un autre illustrateur.
En bref, Le Croque-en-Murs est un album vraiment magnifique que j’ai adoré découvrir. On retrouve bien la patte de l’auteur, avec cette écriture et cette ambiance un peu douce-amère. En même temps, le sujet n’est en rien facile puisqu’il est question de mort et de deuil, où seuls les souvenirs restent. Mais Mickaël Brun-Arnaud parvient à nous redonner le sourire et à montrer que ce devoir de mémoire permet justement de faire remonter les temps heureux avec la personne défunte et ce, grâce aux souvenirs qu’elle laisse derrière elle. C’est un texte magnifique qui est sublimé par les illustrations de Jérémy Pailler, avec qui, je l’espère, il y aura une autre collaboration car leur travail fonctionne à merveille ensemble ! Un album à découvrir de toute urgence !
À partir de 5/ 6 ans.
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