J'ai eu le plaisir de lire les deux premiers tomes de la trilogie Les Passeurs de Gil Wozelka (dont voici les liens des chroniques pour rappel : Les Petits Galets et L'Endormeuse), une série que je recommande chaudement. Et l'auteur a bien voulu répondre à quelques questions.
Voilà donc l'interview, bonne lecture !
Melisande :
Bonjour Gil Wozelka. Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions. Pourrais-tu te présenter en quelques lignes pour les lecteurs ?
Gil Wozelka : Si je devais me présenter je dirais que je m'appelle Gilles Wozelka, j'ai 47 ans, je suis avec la même femme depuis 29 ans qui m'a offert deux beaux enfants. Je suis ingénieur de formation mais je crois, qu'au fond, je suis plus un artiste qu'un scientifique. Ce que j'aime par dessus tout c'est la création car les idées, sont comme l'amour, elles se doublent quand on les partage. Ma présentation ne serait pas complète sans préciser que suis un homme du sud de la France qui vit à Paris mais dont le cœur et les racines restent définitivement ancrées dans la culture méditerranéenne, dans l'huile d'olive, le bruit des cigales et l'odeur de la mer. Pour finir je dirais que j'ai eu la chance de beaucoup voyager à travers le monde et que ce que cela m'a appris c'est qu'il n'y a pas besoin d'aller loin pour trouver le bonheur : le bonheur est à l'intérieur de nous même et pour le trouver, il suffit d'apprendre à écouter et à regarder autour de nous.
Melisande : Quand as-tu commencé à écrire ? Et pourquoi t’es-tu lancé dans l’écriture ?
Gil Wozelka : Si je devais me présenter je dirais que je m'appelle Gilles Wozelka, j'ai 47 ans, je suis avec la même femme depuis 29 ans qui m'a offert deux beaux enfants. Je suis ingénieur de formation mais je crois, qu'au fond, je suis plus un artiste qu'un scientifique. Ce que j'aime par dessus tout c'est la création car les idées, sont comme l'amour, elles se doublent quand on les partage. Ma présentation ne serait pas complète sans préciser que suis un homme du sud de la France qui vit à Paris mais dont le cœur et les racines restent définitivement ancrées dans la culture méditerranéenne, dans l'huile d'olive, le bruit des cigales et l'odeur de la mer. Pour finir je dirais que j'ai eu la chance de beaucoup voyager à travers le monde et que ce que cela m'a appris c'est qu'il n'y a pas besoin d'aller loin pour trouver le bonheur : le bonheur est à l'intérieur de nous même et pour le trouver, il suffit d'apprendre à écouter et à regarder autour de nous.
Melisande : Quand as-tu commencé à écrire ? Et pourquoi t’es-tu lancé dans l’écriture ?
Gil Wozelka :
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé écrire. Ceci étant dit
il y a eu deux personnes qui ont joué un rôle fondamental en m’aidant à
transformer ce plaisir en une passion. Tous les deux étaient des enseignants.
Le premier était mon prof de Français de 6ème (que
j’ai d’ailleurs retrouvé grâce à mon premier roman) : il enseignait le Français
de façon créative et originale et il nous avait demandé de faire des rédactions
qui se suivaient, un peu comme les chapitres d’un roman. Je me suis alors lancé
dans une histoire (que j’avais intitulée « la forêt magique ») et qui a
contribué à renforcer mon goût pour l’écriture.
La seconde personne était mon professeur de
Français de seconde qui nous avait donné le choix entre une dissertation et une
poésie. J’avais choisi la poésie (un peu par fainéantise à l’époque je présume)
et elle m’a demandé de monter sur l’estrade pour la lire à mes camarades. Ma
poésie s’intitulait « l’aventurier ». Je me souviens encore du silence qui a
suivi ma lecture. Mes copains étaient vraiment émus et personne ne parlait.
J’ai alors compris que je pouvais toucher les gens avec mes mots. A partir de
ce jour là je n’ai plus arrêté d’écrire…
Melisande :
Quand es-tu passé de l’écriture « personnelle » à l’envie de partager ton
histoire et d’être publié ? Il n’est pas toujours évident de « lâcher son bébé
» alors, pourquoi avoir décidé de le laisser voir le monde ?
Gil Wozelka :
J’ai toujours écrit pour être lu. Toujours.
Melisande :
As-tu rencontré beaucoup de difficultés à te faire publier ? Quel a été ton
parcours ?
Gil Wozelka :
La première chose « publiable » que j’ai écrite était un recueil de poésies
qui s’intitule « Le polyèdre de l’ennui ». C’était en 1983 et j’avais 18 ans.
Je l’avais envoyé à plusieurs maisons d’édition par la poste (internet
n’existait pas ;-) et je me souviens de la joie indicible lorsque j’ai reçu la
lettre d’une maison me disant qu’ils étaient d’accord pour me publier… et de la
déception qui a suivi lorsque j’ai découvert qu’on me demandait de payer. J’ai
alors découvert le compte d’auteur. Je n’ai bien entendu pas répondu et cela
s’est arrêté là.
La seconde expérience s’est déroulée 10 ans plus
tard en 1993. Je venais de finir un roman que je considérais « publiable » et
je l’ai envoyé à plusieurs maisons. J’ai reçu les lettres habituelles,
dactylographiées, disant que l’œuvre ne rentrait pas dans le cadre de leurs
collections. Mais j’ai aussi reçu une lettre plus personnelle d’Yves Berger de
la maison Grasset qui me disait qu’il avait aimé mon histoire, que mon œuvre
n’était pas encore prête à être publiée mais qu’il m’incitait à continuer à
écrire… ce que j’ai fait.
La dernière fois, c’était avec Les Petits Galets en 2010. Je l’avais
imprimé et distribué autour de moi. Les gens le lisaient et me disaient qu’ils
aimaient avec sincérité. J’ai alors senti que quelque chose se passait et cela
m’a donné envie de retenter l’expérience de l’édition. J’ai tout de suite
décidé de ne pas l’envoyer aux grandes maisons car je n’avais pas envie
d’essuyer encore leurs refus polis. J’ai donc recherché sur Google une « petite
maison d’édition de développement personnel » et la première de la liste était
ELIXIR. Je leur ai posté mon roman et ils m’ont pris tout de suite. Voilà
comment l’aventure a commencé…
Melisande :
Pourrais-tu parler un peu de ta série : Les Passeurs, dont les 2 premiers tomes
: Les Petits Galets est déjà
disponible et L’Endormeuse qui va
paraître le mois prochain (mais dont j’ai eu le plaisir de lire en avant
première) ? Comment t’es venue l’idée de cette trilogie ? L’avais-tu prévue
ainsi ou bien elle s’est imposée à toi, parce que l’histoire te semblait plus
complète de cette manière ?
Gil Wozelka :
Quand j’ai écrit Les petits galets,
je n’avais pas eu l’idée d’une trilogie. La première personne à m’en avoir
parlé a été un ami qui, ayant lu mon livre avant qu’il ne soit édité, m’a un
jour dit : « tu devrais écrire l’histoire de l’endormeuse car ça m’a donné
envie de savoir qui est vraiment cette femme ». Je l’ai écouté mais je suis
passé à autre chose. Cette idée est de nouveau revenue toquer à ma porte par
l’intermédiaire de Liliane, mon éditrice, quelques mois plus tard et là je l’ai
entendue. Quand je l’ai rencontrée pour signer mon contrat, elle m’a tout de
suite dit qu’elle imaginait une trilogie. Je m’en souviens parfaitement : nous
étions à Lille et je partais pour Amsterdam. Dans le train l’histoire de
l’endormeuse et de Victor s’est presque naturellement imposée à moi. J’ai
esquissé le plan des deux tomes en quelques minutes. Les wagons se sont
imbriqués entre eux sans effort ; même si j’ai dû faire quelques subtiles
modifications dans la version originale des Galets pour raccrocher le tome 1 au
reste de l’histoire à venir.
Une dernière chose qui me semble importante de
préciser : l’histoire de L’Endormeuse part d’une annonce que j’ai découpée dans
VAR MATIN en 1983, alors que j’avais 18 ans. J’avais été interpellé par cette
annonce originale et insolite en me disant que j’en ferai un jour un roman et
je l’ai gardée collée dans un cahier jusqu’à aujourd’hui à cette intention.
J’ai d’ailleurs mis une copie de l’annonce originale à la fin de mon livre pour
partager cette anecdote avec mes lecteurs.
Melisande :
Oui, j’ai vu cette petite note mentionnée à la fin du tome 2, ça m’a bien fait
sourire quelque part, c’était assez inattendu, et de l’autre, c’est assez
triste de voir une telle chose.
Cette série a des thèmes philosophiques (quête du bonheur, d’identité, etc.),
est-ce une « manière de vivre » qui t’es propre et que tu as voulu partager
avec les autres ?
Gil Wozelka :
Le bonheur est un sujet qui me passionne depuis des années. J’ai compilé
dans un cahier des dizaines (34 pour être précis) de règles qui me semblaient
être les piliers du bonheur. Un jour j’ai eu envie d’écrire un guide du bonheur
pour mes enfants. Pour leur expliquer ces règles. Après quelques pages
d’écriture je me suis aperçu que ce que j’étais en train de faire était fade,
technique et sans intérêt. J’ai alors eu envie d’encapsuler mon message dans
une histoire… c’est comme ça qu’est né Les
Petits Galets.
Ceci étant dit je ne crois pas être plus heureux
que les autres et je ne crois pas non plus être plus fort pour m’appliquer ces
règles à moi-même. Comme dit le proverbe, ce sont souvent les fils du
cordonnier les moins bien chaussés…
Melisande :
Pourquoi avoir choisi de ne pas nommer le narrateur dans Les Petits Galets ?
(J’ai fait des suppositions, mais j’aimerai bien avoir votre avis sur la
question).
Gil Wozelka :
Sincèrement ce n’était pas vraiment un choix réfléchi. J’ai écrit Les Petits Galet avec une méthode
différente que mes écrits précédents ; ce que j’appelle la méthode Claudel. Je
m’explique : avant Les Petits Galet j’écrivais
en faisant un plan, un synopsis et en écrivant des pages et des pages de
scénario avant de vraiment commencer à écrire. J’ai dans mes archives des
milliers de feuillets qui n’ont jamais été transformés en histoire car, je le
sais aujourd’hui, ce que j’aime c’est la création et une fois l’histoire
inventée je n’avais plus vraiment envie de l’écrire.
Un jour, j’ai entendu une interview de Philippe
Claudel (auteur entre autres des âmes
grises) qui disait ne jamais faire de plan. J’adore cet écrivain et je me
suis dit « pourquoi pas moi ? ». Les Petits
Galet et L’endormeuse ont été
écrits avec cette méthode : j’ai commencé sans vraiment savoir où j’allais et
je me suis laissé porter par l’histoire. Et j’ai pris un plaisir fou en
découvrant que ce que j’aime avant tout, avant les mots, c’est de créer.
Inventer. Et cette méthode me permettait de me laisser porter par mon
imagination.
Ceci étant dit, une fois Les Petits Galet terminé, je me suis posé la question de donner un
nom au père de Tom et je ne l’ai pas fait car je trouvais plus intéressant de
ne pas le nommer. Cela le rendait plus proche de mes lecteurs en leur
permettant de se fondre dans le personnage, de se prendre pour lui.
Melisande :
Quels sont tes projets à venir ?
Gil Wozelka :
J’ai des milliers de projets différents.
Dans l’écriture, je vais d’abord finir la
trilogie. Puis j’ai envie de faire un roman de longueur « normale » ; toujours
autour du développement personnel car j’aime écrire des livres qui font du bien
à ceux qui les lisent. J’ai aussi envie d’écrire un livre sur la perte de
l’insouciance mais ça c’est une autre histoire.
D’un point de vue moins littéraire, j’ai très
envie de monter des conférences autour du bonheur. Des conférences qui me
permettraient de toucher les gens plus directement, de leur parler, de voir
leurs yeux. C’est un projet personnel qui prendra vie, j’en suis sûr, car quand
on veut, on peut…
Melisande :
Merci d’avoir répondu à mes questions et bonne continuation !
Gil Wozelka :
Merci à vous Melisande et merci à vos lecteurs quoi je l’espère achèteront
mes livres et les feront connaître autour d’eux car, quand on est un inconnu
édité par une petite maison, on a vraiment besoin d’aide pour se faire
connaître !
Retrouvez mes chroniques des Petits Galets et de L'Endormeuse et Victor
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