Pandora de Victoria Turnbull

Quatrième de couverture

Pandora vit seule dans un monde en ruine. Personne ne lui rend jamais visite. Le jour où un oiseau tombe du ciel devant sa porte, le monde de Pandora commence doucement à changer. 

L’enfance peut être traversée par des temps de tristesse. À la manière d’une fable écologique, cette histoire d’espoir, d’amitié et de renaissance invite l’enfant à avoir confiance en des lendemains joyeux.

Mon avis

Comme c’est assez calme au boulot en ce moment, surtout le lundi puisqu’on a moins de tâches que le reste de la semaine, j’en ai profité pour lire quelques albums afin de me mettre au courant des dernières sorties (ou celles parues en début d’année avant le confinement). Mon choix s’est donc porté sur Pandora qui vient de paraître chez Les arènes.


Alors avant de parler de l’histoire, il faut que je vous parle du livre-objet. Il s’agit donc d’un album dont la couverture est faite dans une matière qui rappelle celle d’un tissu. C’est donc une texture assez particulière mais qui donne un certain effet au livre, en faisant un livre-objet assez joli, chose que l’on remarque aussi à l’intérieur lorsqu’on l’ouvre, mais je reviendrais sur les illustrations un peu plus tard.


Pandora raconte donc l’histoire de cette renarde éponyme qui vit au milieu d’une décharge, dans un monde totalement en ruine. Elle adore réparer tout ce qui est cassé pour leur redonner vie. Mais un jour, c’est un oiseau qui va tomber du ciel et là, Pandora se sent impuissante, elle n’est pas en mesure de le réparer. Pourtant, elle va prendre soin de l’oiseau et tout faire pour qu’il s’en sorte. Peu à peu, l’oiseau reprend des forces et peut de nouveau voler, mais il revient toujours auprès de sa bienfaitrice. Jusqu’au jour où il ne revient plus. Pandora est triste mais un jour, alors qu’elle se lève, elle voit de la lumière, le soleil pénètre de nouveau dans son repère et la végétation a repris ses droits.


L’histoire est vraiment très belle et sympathique, même si j’avoue avoir trouvé la fin un peu abrupte, c’est dommage parce que je ne sais pas si l’enfant comprendra vraiment le message qui veut être donné. Malgré les difficultés, il y a toujours l’espoir d’un lendemain meilleur. Autant dire qu’en ce moment, on a vraiment besoin d’y croire parce que depuis le début de l’année, c’est quand même bien gratiné...

Quant aux illustrations, je dois avouer qu’elles sont super jolies. Avec les couleurs, on a la sensation de lire un livre ancien, d’un autre temps mais en même temps, il y a un côté très doux et tendre qui nous plonge au cœur de l’enfance, dans une histoire douce et protectrice. C’est le sentiment que j’ai eu en tout cas et avec ce qui se passe, le fait que Pandora répare ce qui est cassé, qu’elle veuille arranger les choses est en totale adéquation. Après, on aime ou pas ce type de graphisme, ce n’est pas forcément le genre qui me plaît en général mais là, il faut avouer que ça a son charme.


En bref, Pandora est une jolie histoire autour de l’écologie et surtout de l’espoir d’un lendemain meilleur. De quoi nous réconforter et de donner du baume au cœur et on en a bien besoin avec tout ce qui se passe en ce moment. Après, il est vrai que je trouve la fin un peu trop abrupte, on s’attend à ce qu’il y ait encore quelques pages pour nous offrir une "vraie" finalité à l’histoire. À voir si cela est suffisant pour les enfants et qu’ils comprennent le message qui est véhiculé ici.

À partir de 5 ans.

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