Une couronne de roses et de givre de Georgia Caldera (La Cité des Songes 1)

Quatrième de couverture

Dans un monde à la surface fracturée, où les populations vivent recluses dans d’immenses tours-royaumes, un danger de plus en plus grand pèse sur l’humanité sous la forme d’une titanesque créature. Quatre élus seraient capables, selon d’antiques légendes, de chevaucher des Dragons-Tempête et de trouver la Cité des Songes, ultime refuge permettant d’échapper aux créatures des Abymes . Mais qui sont-ils ? Auréa, Chasseresse de la Tour du Printemps, et Rozarian, fils du roi de la Tour de Givre, sauront-ils s’allier malgré ce qui les oppose et déjouer les pièges de la cour, s’affranchir des luttes de pouvoir et fédérer les derniers royaumes survivants afin de combattre ensemble le Dévoreur ?

Mon avis

Après avoir lu Loudmila et la montagne volante, je me suis lancé dans Une couronne de roses et de givre que j’avais hâte de découvrir, sans savoir de quoi ça parlait exactement. Je n’ai pas cherché à le savoir, seul le nom de l’autrice me suffisait pour me donner envie de le lire, donc la découverte a été totale en le commençant. Et je ne suis pas déçue du voyage, j’ai bien aimé cette lecture, c’était intéressant. Un premier tome introductif qui pose bien les bases de l’univers et de la situation, c’est très prometteur. J’ai hâte d’en savoir plus et voir ce que l’avenir nous réserve.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit. Je rajouterai simplement que Auréa va se retrouver dans une situation délicate à partir du jour où elle va devoir prendre la place de la princesse héritière de la Tour du printemps avant d’aller rejoindre la Tour du givre pour une alliance. Ainsi, entre Auréa et Rozarian, la rencontre va être quelque peu épique car elle prend la place d’une autre et ne s’attendait pas à ce que le prince héritier soit ainsi. Mais pour lutter contre un ennemi commun, ils vont devoir collaborer… pour le meilleur comme pour le pire…

L’intrigue est bonne et bien menée, assez lent par certains aspects mais ça permet de mieux appréhender l’histoire, l’univers qui va s’avérer plus complexe qu’il n’en a l’air. J’ai beaucoup aimé ce premier tome qui est un tome introducteur, mais où il y a suffisamment d’action et d’éléments pour être une très bonne mise en bouche. L’action se met en place doucement mais elle va crescendo pour nous offrir une fin plus intense. Plus on avance et plus la tension monte, on commence aussi à entrevoir les enjeux et se rendre compte que l’affaire est plus complexe qu’elle n’en avait l’air et encore, je suis certaine qu’on est loin d’avoir tout vu.

La narration est triple, on suit les points de vue par alternance de Auréa et Rozarian ainsi qu’un autre personnage féminin que je ne mentionnerai pas pour laisser un peu de suspense. Si pour l’instant ce « 3e personnage » semble être secondaire par rapport au duo Auréa / Rozarian, il aura son importance pour la suite, j’en suis certaine. Mais je vais me concentrer essentiellement sur Auréa et Rozarian car ce sont surtout eux qui sont mis en avant et pour cause. Cette alternance des points de vue est intéressant car elle nous permet d’avoir une vision globale de la situation, de savoir ce que chacun pense, etc. même si bien évidemment, cela n’exclut par les surprises car l’autrice ne nous dévoile pas tout d’entrée de jeu.

Le moins que l’on puisse dire entre Auréa et Rozarian c’est que la relation est compliquée… plus que ça même, elle est glaciale. L’entente est loin d’être cordiale, même s’ils essayent de faire bonne figure devant les autres, mais dans un cadre plus intime, ils n’hésitent pas à montrer leur rancœur et ressentiment face à cette situation car Auréa a un lourd secret qui pourrait mettre sa vie en danger. Et Rozarian n’est pas en reste quand on commence à creuser la question.

Les personnages sont intéressants et attachants, même si dans un premier temps, Rozarian est loin de l’être tant il est glacial et désagréable envers Auréa… À vrai dire, envers tout le monde, son propre frère la met en garde contre son tempérament tant il est détestable. Bien évidemment, quand on apprend à le connaître, notre vision change et évolue au cours de l’histoire, tout comme celui d’Auréa. Mais bon, en attendant, c’est compliqué (euphémisme quand tu nous tiens).

Je vous avais déjà dit que j’adorais le principe du « enemy to lover » ? On en a là un parfait exemple et vu tout ce qui se passe ici, la partie est loin d’être gagnée entre les deux pour passer du « enemy » au « lover »… J’ai hâte de lire la suite et voir comment leur relation va évoluer mais en attendant, ils ne vont avoir d’autres choix que de collaborer pour essayer de se sortir d’une situation délicate. Et on est loin de se rendre compte à quel point elle l’est.

L’univers est intéressant, j’ai bien aimé le concept même si on ne fait qu’entrevoir les prémices pour l’instant. C’était aussi le cas dans Les Brumes de Cendrelune, ça commence en douceur et ça s’étoffe au fur et à mesure des tomes, donc j’ai hâte de voir ce que la suite nous réserve. Pour l’instant c’est très prometteur, un monde dévasté dont il faut se protéger d’une créature malfaisante : le Dévoreur.

Ainsi, la population vit dans des tours, Auréa vit dans la Tour du Printemps quand Rozarian vient de la Tour de givre. Deux tours, deux cultures, des mœurs très différentes aussi. Si bien que lorsque Auréa va aller vivre là-bas, autant dire qu’elle met les pieds dans un territoire ennemi. Si toutes les tours sont des reinaumes, celle du givre est un royaume et rien que ça, ça fait la différence. Mais si c’était que ça le problème. Auréa est une Thaumaturge, une sorte de magicienne qui tire son pouvoir d’une Pierre. Je n’en dis pas plus pour vous laisser la surprise de la découverte, mais on le sait assez tôt dans l’histoire. Et cela fait d’elle quelqu’un unique et important dans sa Tour, mais dans cette de Rozarian, le destin est tout autre…

Autant dire qu’Auréa s’est littéralement jetée dans la gueule du loup bien malgré elle, mais il faut sauvegarder les apparences pour que l’alliance entre les deux Tours soit de mise afin de contrer ce monstre. Et comme vous vous en doutez, tout est une question de politique et généralement quand il y a de la politique dans la fantasy… arrive à un moment donné où il y a des problèmes, des manipulations, des trahisons, etc. Tout ce que j’aime, et là, on va pouvoir s’en donner à cœur joie.

Je l’avoue, je ne pensais pas que l’histoire prendrait une telle tournure, avec une telle révélation. Ça remet certaines choses en perspective et ne va pas arranger les affaires de nos personnages. Mais là encore, je n’en dis pas plus pour éviter tout spoiler mais il me tarde de lire la suite et voir ce qu’il en est.

Le petit plus du livre, derrière la première de couverture et avant la 4e de couverture, il y a deux illustrations de l’autrice représentant ses deux héros. Et autant vous dire, les dessins sont magnifiques !

En bref, Une couronne de roses et de givre est un premier tome que j’ai pris plaisir à découvrir. Il s’agit d’un tome introducteur mais dans lequel il y a suffisamment d’éléments à se mettre sous la dent pour passer un très bon moment de lecture. L’intrigue est bonne et bien menée, elle va crescendo si bien que plus on avance et plus la tension monte, l’action se fait aussi plus présente. Ainsi, l’autrice prend son temps pour nous présenter ses personnages, son univers, ses enjeux et problématiques, une exploration qui se met en place doucement mais qui n’en reste pas moins plaisant et intéressant. L’univers est original et très prometteur, il me tarde d’en savoir plus. Quant aux personnages, on a là un duo de choc qui ne devait en aucun cas se rencontrer mais ils vont devoir composer avec ce qu’ils ont pour espérer contrer un ennemi commun, une alliance et une trêve plus que nécessaire s’ils veulent s’en sortir. Affaire à suivre !

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