Sans promesse de mariage de Mary Balogh (Waite 3)

Quatrième de couverture

Hier encore, lady Mary était une veuve respectable. Hier encore, elle détestait lord Edmond, débauché notoire qui incarne tout ce qu’elle méprise. Et puis il y a eu cet orage. Folle de terreur, elle s’est jetée dans ses bras et... Sans doute pourrait-elle se pardonner ce moment d’égarement s’il n’avait révélé l’inconnue qui se cachait en elle : une femme passionnée qui ne pense qu’à revivre ces instants de plaisir incroyables. Est-il encore temps de sauver son âme - et surtout son cœur ?

Mon avis

Après avoir lu L’École secrète des dragons, je me suis lancé dans Sans promesse de mariage que j’étais très curieuse de découvrir car j’aime bien ce que fait Mary Balogh en général. Il n’y en avait qu’un seul de l’autrice que j’avais moyennement aimé, bon… avec celui-ci, ça fait deux… C’est dommage mais ça arrive, ce n’est clairement pas le meilleur de l’autrice, mais il fait partie de ses premiers romans, elle s’est améliorée par la suite.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre assez facilement dans l’histoire. On suit par alternance les points de vue des deux personnages ce qui nous permet d’avoir une vision d’ensemble de la situation et de savoir ce que chacun d’eux pensent de l’autre.

À mon sens ce n’est clairement pas le meilleur roman de l’autrice car il y a des points qui m’ont gêné. L’entrée en matière était un peu trop brut de décoffrage. Effectivement, suite à un orage, où Mary va avoir une grande peur (elle est phobique des orages pour une très bonne raison) elle va se retrouver à coucher avec lord Edmond qui était avec elle, « en soutien ». Bon, admettons, mais le souci c’est qu’il force trop les choses alors qu’elle est déboussolée, on est à deux doigts du viol, on ne va pas se mentir. Surtout que par la suite, il est toujours dans du « rentre dedans » alors qu’elle exprime clairement le fait qu’elle ne veuille pas de lui, etc. il est toujours là. J’avoue que la manière dont s’est fait, c’était trop… beaucoup trop et là, ça ne fait pas rêver, ça donne pas envie…

Je me suis même posée la question si j’allais continuer ma lecture (alors que j’abandonne très rarement) mais j’ai laissé une chance et quelque part j’ai bien fait. Parce que passé la moitié de l’histoire (en gros), on apprend à mieux connaître les personnages, et même si ça n’excuse pas à mes yeux le comportement d’Edmond, il apparaît comme bien plus charmant, le type de héros que l’on veut lire dans l’histoire. du coup, je ne comprends pas trop la manière dont ça a été fait pour rapprocher rapidement ces deux personnages parce que c’était trop forcé et ça ne fonctionnait pas. C’était malaisant.

Et de l’autre, le comportement de Mary n’était pas mieux parce qu’elle le repousse sans cesse, mais de l’autre, on voit bien qu’elle est attirée par lui et ne peut pas vraiment s’empêcher de le retrouver ,etc. elle se voile complètement la face, donc bon… Du fait qu’on ait leur point de vue, on sait à quoi s’en tenir, il y a une attirance entre les deux et le couple peut fonctionner en tant que tel, si chacun met un peu d’eau dans son vin, ravale sa fierté et essaye de faire avancer les choses. Et lors de cette 2e moitié de livre, la relation change et évolue et on voit que la romance peut se faire… On retrouve un peu la manière de faire de l’autrice dans les autres romances que j’ai pu lire.

D’où le fait que je ne comprenne pas pourquoi avoir commencé avec un tel début alors que les circonstances ne permettaient pas d’en arriver là de suite… pas de cette manière et pas avec ce rejet permanent de l’autre, etc. Ce début m’a vraiment refroidi car on n’y croit pas une seule seconde et ça démarrait plutôt mal entre les deux, à mon sens. Mais par la suite, ça s’est arrangé et amélioré pour qu’on voit davantage l’alchimie entre les deux personnages – même si j’ai connu mieux.

De ce fait, j’ai eu un peu de mal avec cette romance sur le début même si ça a été mieux par la suite. Le caractère des personnages est vraiment particulier, on comprend pourquoi elle le rejette, elle est veuve, n’a pas vraiment oublié son mari avec qui elle a fait un mariage d’amour mais qui est mort à la guerre. Dans un moment vraiment tragique et traumatisant pour elle… Mais malgré ce qu’elle ressent pour Edmond, elle le rejette sans cesse et joue les martyrs, c’était un peu lassant.

Quant à Edmond, comme je l’ai dit, il force les choses, lui veut juste s’amuser et faire d’elle son amante et rien d’autre. On ne peut pas dire que ce soit une proposition enviable. Et il revient sans cesse auprès d’elle et lui proposer ça… avant de se rendre compte de ses sentiments pour elle et qu’il la veut finalement en tant qu’épouse, etc. Un revirement qui le rend un peu plus intéressant et sympathique mais qui n’enlève pas son comportement du début…

En bref, Sans promesse de mariage est une lecture moyenne pour moi. J’ai eu beaucoup de mal avec le début de l’histoire, avec un héros pas très sympathique, qui force les choses, une héroïne indécise, donc ça ne faisait pas vraiment rêver... Et puis, vers la moitié, les choses se sont améliorées et on comprend mieux le comportement du héros... Mais ça n’excuse pas tout et ça rend cette histoire assez inégale. C’est bien dommage parce que dans le fond, c’était intéressant et la romance aurait pu fonctionner mais j’avoue qu’avec un tel début, c’était compliqué et ça refroidit un peu. Alors certes, c’est une autre époque, d’autres mœurs, mais ça reste de la romance historique et d’habitude, ce n’est pas ce qu’on retrouve. On voit que c’est les premiers romans de l’autrice, elle s’est bien améliorée par la suite. Une romance mitigée mais qui a su s’améliorer par la suite, j’ai bien fait de persister malgré tout. Mais ce n’est clairement pas le meilleur de l’autrice.