The Royal Coven de Juno Dawson (The Royal Coven 1)


Quatrième de couverture

Les sorcières sont parmi nous. Dans l’ombre, elles nous protègent de dangers que nous, simples mortels, pouvons à peine imaginer. Et cela dure depuis des siècles. Pourtant, le plus grand péril viendra de l’intérieur, de leur cercle même, le Royal Coven. Car un jeune sorcier aux capacités extraordinaires a été capturé par les autorités et semble menacer l’existence du cercle. Niamh, Ciara, Helena, Leonie et Elle, amies depuis l’enfance et puissantes sorcières, sauront-elles empêcher le monde de sombrer ? La vie d’une sorcière moderne n’a jamais été simple... mais elle est sur le point de devenir apocalyptique.

Mon avis

Après avoir lu L’automne des Aspirants, je me suis lancé dans The Royal Coven qui allait bientôt paraître (et paru depuis) pour pouvoir vous en parler au plus près de la sortie. Je dois dire que j’étais très curieuse de découvrir ce titre car dès qu’il est question de sorcières, je suis au rendez-vous !

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire.

Celle-ci démarrait très bien avec une ambiance à la Charmed qui n’était pas pour me déplaire. Si Niamh, Ciara, Helena, Leonie et Elle ne sont pas sœurs par le sang, elles le sont par rapport au fait qu’elles sont sorcières. Il y a une sororité entre elles, elles sont amies et savent qu’elles peuvent compter les unes sur les autres. Du moins c’était le cas durant l’enfance et l’adolescence, une fois devenue adulte, le groupe s’est un peu étiolé à cause de l’exclusion de certaines personnes dans le Coven. Raison pour laquelle Leonie a créé le sien où tout le monde est inclus dedans, que ce soit des personnes LGBT comme elle (elle est lesbienne) ou des personnes racisées (ce qu’elle est aussi car elle est noire).

Mais lorsqu’un jeune adolescent est capturé alors qu’il a des pouvoirs extraordinaires, les 5 femmes vont devoir mettre leur rancœur de côté et collaborer à nouveau pour trouver une solution car il serait à l’origine d’une prophétie qui n’annonce rien de bon… Mais la tâche va s’avérer plus compliquée que prévue, bien plus compliquée.

En soi, l’intrigue est plutôt bonne et au début j’étais vraiment très intriguée, attendant de voir où tout cela allait nous mener. Si au début, j’étais plutôt intriguée et emballée par ma lecture, il faut avouer qu’au bout d’un moment, j’ai un peu plus déchantée. Ce n’est pas mauvais, loin de là, mais ce n’était clairement pas ce à quoi je m’attendais. Et j’en suis la première peinée parce qu’il y a un bon univers, de bons personnages et clairement la fin donne envie de lire la suite, Mais avec tout ce qui s’est passé entre, je ne suis pas sûre de poursuivre l’aventure.

D’une part, j’ai trouvé qu’il y avait trop de longueurs et de blablas et au bout d’un moment j’ai perdu de l’intérêt et j’ai décroché. Comme on suit par alternance le point de vue des 5 femmes, ça ralentit considérablement le texte, ça manquait de dynamique et ça tournait un peu en rond. On voit le quotidien de chacune d’elles, donc ça prend du temps pour apprendre à les connaître, voir ce qu’elles vivent, etc. Et déjà là, par moment je trouvais ça trop long… un peu trop du quotidien « plan plan » même si on voit chez chacune d’elles des problématiques auxquelles elles sont confrontées en dehors de l’histoire de ce jeune garçon qui va ajouter encore plus de problèmes.

Donc déjà là, c’était trop long même si en soi je comprends après coup l’intérêt car il faut bien qu’on nous les présente, qu’on sache des choses sur elles. Seulement, la manière dont c’est fait, pour moi, ça manquait de dynamisme. Le roman fait plus de 450 pages, et c’est écrit assez petit, avec beaucoup de narrations et peu de dialogues, donc ça en fait un récit assez dense à lire, donc il faut capter le lecteur et moi, par moment, j’ai décroché, me demandant qui était telle femme, son histoire, etc. J’avais dû mal à les replacer à chaque fois, quand bien même leur nom était cité en début de chapitre.

D’autre part, l’autre soucis rencontré, et ça, c’est en lien avec mes attentes personnelles en matière de lecture, c’est que lorsqu’on me vend de l’imaginaire, avec des sorcières, un potentiel problème et des combats à venir, eh bien je m’attendais à voir de la magie à tout va, pas à des questions identitaires, de genre, etc.

En soi, qu’il soit question de communauté LGBT+ ça ne me pose aucun souci, il faut de la représentation, qu’il y ait des personnages queers, mais il est vrai que dans un univers imaginaire, d’urban fantasy comme ici, eh bien je veux de l’action, je veux de la magie et pas des débats sur ce sujet ou du moins que ça ne prenne pas le pas sur l’intrigue principale… Et là, ça a été le cas. Même s’il y a un lien, je le reconnais (et pas qu’un peu) mais je trouve que ça a totalement éclipsé le côté action qui arrive très tardivement dans le texte.

En contemporain, ça ne me pose aucun souci parce qu’il n’y a pas d’univers à présenter et d’intrigue avec aventure, on ne nous vend pas une intrigue en lien avec la sorcellerie, etc. En imaginaire, je m’attends à autre chose, des quêtes, des rebondissements, et là du coup, tout va tourner essentiellement autour de ça. Et j’avoue qu’au bout d’un moment tous ces débats, c’était trop long. Déjà que l’intrigue n’avance pas des masses mais en plus, à n’aborder que ça, le roman m’a paru encore plus long…

J’avais eu ce souci-là avec les romans de Hermine Lefebvre, en soi ce n’est pas mauvais (loin de là), des univers intéressants mais qui au final sont éclipsés par les questions identitaires, donc ça m’a frustré parce que j’en attendais autre chose. Et si au début j’étais emballée par cette histoire, à mesure, à cause des longueurs et de ces débats sans fin, ça m’a un peu perdue.

Ce qui est dommage parce que l’univers est super intéressant en soi, je me suis posée pas mal de question, le fonctionnement de la magie (qui est part catégorie de puissance), l’organisation de la communauté des sorcières et des mages (les hommes). On sent qu’il y a un univers riche à explorer, il y a aussi un passif entre les personnages, des pertes suite à une guerre qui a eu lieu il y a quelques années auparavant et qui explique pourquoi ce garçon avec cette prophétie fait du remue-ménage dans la communauté magique. Et pour ça, c’était vraiment intéressant à suivre car on sent que l’autrice a créé quelque chose de complexe et de complet. Même si j’en suis certaine, elle a encore beaucoup de choses à nous montrer, et vu la fin, il y a de quoi…

La fin car oui au bout d’un moment, tout ça a fini par créer des tensions, des problèmes, des combats et il en est d’autres qui œuvrent dans l’ombre… Et vu la fin, clairement ça donne envie d’en savoir plus parce que ça n’annonce clairement rien de bon. Rien que pour ça je donnerai peut-être une chance à la suite parce que ça me rend curieuse, mais c’est à espérer qu’on entre un peu plus dans le vif du sujet et dans l’action. J’attendrais des avis sur la question avant de m’y pencher je pense.

Quant aux personnages, comme je l’ai dit, par moment j’avais dû mal à savoir qui était qui, leur histoire respective, j’étais un peu perdue. J’arrivais pas à retenir leur nom et à les associer dans leur quotidien (mais ça c’est aussi un problème IRL chez moi…). Néanmoins certaines se démarquent plus que d’autres et là aussi il y a un bon potentiel.

Elles ont du caractère et n’hésitent pas à défendre leurs idées, certaines sont un peu plus ouvertes d’esprit que d’autres… Helena, la chef du Coven ne l’est pas du tout et ça va causer nombre de problèmes, d’où ses prises de becs avec Leonie, mais aussi avec Niamh… Et on peut comprendre ces deux dernières. La communauté LGBT+ n’est pas vraiment la préoccupation de Helena (euphémisme quand tu nous tiens).

Elles doivent vivre dans le secret, et mentir parfois à leur entourage, du moins pour celles qui ont fait le choix de se marier avec des humains, ce qui peut peser parfois surtout quand la progéniture commence à développer des pouvoirs… Comment l’expliquer quand on lui a menti toute sa vie ? Mine de rien, à travers toutes ces figures féminines, ça pose pas mal de questions.

En bref, The Royal Coven a été une lecture un petit peu compliquée pour moi car si j’étais bien emballée au début, au bout d’un moment j’ai un peu décroché. Non pas parce que c’était nul, loin de là, mais parce que ça ne correspondait pas du tout à mes attentes. En soi l’intrigue n’est pas si mal mais j’ai trouvé qu’il y avait trop de longueurs, l’alternance des points de vue entre les 5 femmes ajoutent de la lenteur. Mais cela est nécessaire pour apprendre à les connaître, à voir leur quotidien, en tant que femmes mais aussi en tant que sorcières, seulement, j’ai trouvé certaines parties trop longues, ça manquait de dynamisme. L’autre part, est que la question LGBT+ a pris beaucoup le pas sur l’intrigue, même si c’est lié, je le reconnais, mais ça a ajouté des longueurs à ne parler que de ça, en oubliant l’action. J’ai trouvé que l’équilibre entre les deux n’était pas au rendez-vous et par moment je me suis ennuyée, ne voyant pas vraiment où tout cela allait nous mener. L’action arrive davantage sur la fin, et quel final ! Il est vrai que cela donne très envie d’en savoir plus mais je ne suis pas sûre de poursuivre l’aventure alors même que l’univers est très prometteur et plutôt riche. Quant aux personnages, elles ont des personnalités très fortes mais j’ai eu du mal à faire parfois la part entre elles, ne m’y attachant pas plus que ça, même s’il y a là aussi un potentiel. Une lecture un peu en demi-teinte pour ma part car ça ne correspondait pas à mes attentes mais je reconnais tout de même qu’il y a un bon potentiel et que ça pourrait en plaire à beaucoup.

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