« Quand on a trop perdu et qu’on est vide, certaines espérances sont tellement fortes qu’elles nous emplissent tout entier de promesses. »
Les continents ont disparu, il n’y a plus de terres. Seuls le ciel et l’eau coexistent encore, formant un monde fluctuant aux perspectives infinies.
Les dernières communautés survivent à bord de dirigeables ou de radeaux-villes, subissant les caprices des vents et de l’océan. Du passé, il ne reste que les histoires des Seigneurs, les élus de ce monde à la dérive, ceux qui portent la mémoire du Temps d’Avant.
Regard est l’un de ces Seigneurs. Conteur émérite, il aspire à écrire l’ultime histoire, celle qui modèlera le monde à son image. Mais voilà que la tempête se lève et que sa barque est emportée par les flots noirs. Isolé au milieu de l’océan, furieux et impuissant, Regard attend la mort.
Il fait alors une rencontre improbable : un radeau dirigé par deux enfants qui se sont enfuis à la recherche d’une île légendaire, la dernière terre émergée du monde…
La Demeure des Mah-Haut-Rels
Mon avis
Après avoir lu Ember Falls, je me suis lancé dans La Demeure des Mah-Haut-Rels que j’étais assez curieuse de découvrir car j’avais adoré L’étoile du soir de l’autrice, et notamment son écriture que j’avais trouvé très belle et poétique. Donc je voulais voir ce qu’elle pouvait faire d’autres et je dois dire qu’une fois de plus j’ai été conquise.
On a un récit bien différent car là, on est davantage dans le conte philosophique / quête initiatique mais ça m’a beaucoup plu, donc je vais suivre cette autrice de très près maintenant. D’ailleurs, j’ai Plein Ciel qui m’attend sagement dans ma PAL, il va falloir que je le sorte au plus vite !
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire qui est très belle et très poétique. À l’image de son écriture, en somme…
La Demeure des Mah-Haut-Rels est un conte philosophique, une quête initiatique inattendue pour Regard qui pensait être celui qui allait transmettre le savoir à travers ses histoires. Mais ici, il pourrait bien être celui qui va ouvrir les yeux sur le monde et apprendre de ces deux enfants naufragés.
J’ai beaucoup aimé cette histoire, même si je conçois que ça ne puisse pas plaire à tout le monde. À travers les différentes parties, on découvre les étapes de l’ouverture d’esprit de Regard. On voit son évolution, le fait qu’il s’ouvre davantage à l’autre et à ce monde alors même qu’il pensait être maître du savoir, il va se rendre compte qu’il ignorait beaucoup de choses. Mais on découvre aussi les histoires de Reine et Venise, ces deux enfants naufragés qui viennent à la fois du ciel et de la terre qui sont assez dures. Ils ont vécu beaucoup de choses, mais ensemble, ils apprennent à aller de l’avant, à poursuivre leur chemin et un but commun : trouver la Demeure des Mah-Haut-Rels
L’histoire et l’écriture sont vraiment superbes, mais il faut avouer que les illustrations d’Anouck Faure ajoute un vrai plus au récit. C’est juste magnifique, immersif à souhait, on vit pleinement cette histoire qui, durant une semaine, nous fait voguer sur les flots. Tout est en nuance de bleu et de blanc, on en prend plein les yeux. À vous de juger son travail mais il est vraiment exceptionnel !
Et petite mention à l’objet livre en tant que tel car il s’agit d’un roman relié, avec page jaspé en argenté et une couverture qui fait grumeleuse. Le rendu est superbe et ça en fait un très bel objet et quand on voit les illustrations, ça donne encore plus envie de s’y lancer. Et comme vous avez pu le constater, l’histoire est tout aussi magnifique, le genre de livre que l’on veut absolument dans sa bibliothèque !
En bref, La Demeure des Mah-Haut-Rels est un roman graphique que j’ai pris grand plaisir à lire, c’était vraiment magnifique aussi bien pour l’histoire, que l’écriture de l’autrice qui est très belle et poétique. Il s’agit d’un conte philosophique, une quête initiatique qui nous embarquera durant sept jours sur une barque aux côtés de deux enfants naufragés qui ont beaucoup de choses à apprendre à notre narrateur. Tout trois vont se lancer dans la recherche de la Demeure des Mah-Haut-Rels, un but à atteindre, un espoir d’une vie meilleure. Les illustrations subliment cette belle histoire et nous immerge complètement dans cet univers fantastique. Un livre que je vous invite vivement à découvrir !
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