La maison qui rêvait de compagnie de Sophie Pluim

Quatrième de couverture

Une grande et belle maison abandonnée part à la recherche de la sorcière idéale qui pourrait l’habiter et lui tenir compagnie.

Après avoir été délaissée par une vieille sorcière, une maison enchantée se retrouve bien esseulée. Durant toute une année, elle patiente, espérant que quelqu’un viendra l’habiter... en vain. La maison commence à tomber en ruine ! Elle décide alors de partir à la recherche d’une sorcière qui accepterait de vivre avec elle.

Mon avis

Commençant à recevoir de beaux albums pour cette fin d’année, il fallait bien que j’en lise quelques-uns pour me mettre un peu à jour et avoir de quoi conseiller aux clients. Mon choix s’est notamment porté sur La maison qui rêvait de compagnie parce que la couverture a tout de suite attisé ma curiosité parce qu’elle est vraiment très belle et puis, il faut l’avouer, le titre a de quoi interpeler.

C’est ainsi que je me suis lancé dans cette lecture et je dois dire que ça a été une très belle découverte, raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui (même si cette chronique arrive avec beaucoup de retard car je l’ai lu il y a déjà quelques mois). Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais !

La maison qui rêvait de compagnie parle donc de cette maison qui a été désertée par la sorcière qui l’habitait. Ainsi, elle se retrouve seule, désespérément seule, c’est pourquoi elle décide de partir à la recherche d’une nouvelle habitante pour lui tenir compagnie. Ainsi, à travers les saisons, on voit le périple de cette maison en quête d’une sorcière. Chaque fois qu’elle croise quelqu’un, au quatre coin du monde, des gens lui indiquent qu’une sorcière est en recherche d’une maison. Apparemment, elle est partie tout droit vers le nord, mais quand la maison arrive, on lui indique plutôt le sud, l’est ou l’ouest.

Vous l’avez bien compris, la maison va beaucoup voyager, durant une année car les quatre saisons vont être présentées jusqu’à ce qu’elle se pose, et qu’elle trouve, malgré elle, cette fameuse petite sorcière qui était en quête d’une maison. Ainsi, maison et sorcière vont trouver un foyer ensemble et passer de bons moments en compagnie l’une de l’autre.

C’est une histoire toute simple mais j’ai trouvé ça vraiment très beau et très poétique. L’effet de répétition ne pourra que plaire aux enfants qui seront à même d’anticiper ce qui va se passer car à chaque fois que la maison arrive quelque part, on la renvoie vers une autre direction, vers un autre point cardinal. Des paroles qui créent une certaine dynamique, un peu comme le refrain d’une chanson, rendant l’histoire vraiment charmante.

Le texte est assez court au final donc parfaitement adapté pour un jeune lectorat. D’autant plus que je trouve que les illustrations sont assez parlantes d’elles-mêmes. Si le texte reste important et ajoute une plus-value à l’histoire, il est possible de comprendre ce qui se passe uniquement avec les dessins et ça, ce n’est pas négligeable et permettra aux plus petits de s’inventer sa propre histoire.

Quant aux illustrations, elles sont magnifiques ! J’ai vraiment adoré le style et le rendu des différentes saisons, le choix des couleurs et de la mise en scène sont vraiment beaux. Après, on aime ou pas, chacun ses goûts mais il faut avouer que ça a son charme et il y a des doubles pages qui sont incroyables, on pourrait passer beaucoup de temps à admirer chaque détails alors que ce sont des dessins relativement simples dans le sens où ça ne foisonne pas de mini détails et de beaucoup d’éléments mais c’est tellement beau que l’on veut prendre le temps de tout regarder. À vous de vous faire votre propre avis sur la question.

En bref, La maison qui rêvait de compagnie est un très bel album que j’ai pris grand plaisir à découvrir. La couverture et le titre m’ont tout de suite intrigué lorsque je l’ai vu arriver au boulot et j’avais très hâte de le lire et voir ce que ça pouvait donner. J’ai été conquise, aussi bien par le texte qui est très sympathique, avec beaucoup de poésie et un effet de répétition qui ne pourra que plaire aux plus petits. Ainsi, ils pourront anticiper ce qui va se passer, jusqu’à la découverte du final qui réchauffe le cœur. De saison en saison, on va suivre le périple de cette maison qui recherche de la compagnie après avoir été délaissée par sa précédente propriétaire. Si l’histoire est magnifique, les illustrations ne sont pas en reste et font la vraie force de ce livre. Après, c’est une question de goût, à vous de vous faire votre propre avis là-dessus mais personnellement je les trouve très belle avec force de détails et un rendu global saisissant. Un album à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait !

À partir de 3/4 ans.