La maison de l'ourse et tout ce qu'elle contient d'Emilie Vast

Quatrième de couverture

Dans une grotte au fond des bois, Ourse, Ours et Ourson vivaient simplement. Mais quand Ourse découvrit les maisons d’humains, quel émerveillement ! Toute la maisonnée en fut chamboulée…

Mon avis

Après avoir lu Toi et moi, ce que nous construisons ensemble, j’ai lu l’album La maison de l’Ourse et tout ce qu’elle contient car les illustrations d’Émilie Vast sont vraiment très belles. Même si je n’ai pas lu beaucoup de ses albums, il faut avouer que rien que graphiquement, c’est vraiment très beau, son travail mérite d’être connu.

Voici donc l’un des derniers nés de cette autrice-illustratrice et je dois avouer que c’était une belle histoire qui permet de faire réfléchir. Sous couvert d’une petite histoire, la critique de notre société n’est pas très loin.

La maison de l’Ourse et tout ce qu’elle contient raconte l’histoire d’Ourse, Ours et Ourson qui vivent en paix dans leur grotte. Un jour, Ourse découvre de drôle de bâtiments, il s’agit des maisons des humains et elle a été envoutée par les décorations intérieures, qui en font des foyers très jolis et chaleureux. Lorsqu’Ourse rentre chez elle, elle fait part à Ours de sa découverte et de son envie d’avoir une telle demeure.

Ours ne comprend pas sa lubie, mais ce qu’Ourse veut, Ours exécute. Il va ainsi construire une belle maison et y mettre plein d’objets en tout genre récolté un peu partout en forêt pour meubler et décorer la nouvelle demeure. Ourse en est ravie, mais très rapidement les choses vont se dégrader car il faut toujours faire attention à tout, à ne rien casser, à ne pas se faire voler tous ces objets, etc. Un véritable raz de marée va s’abattre sur cette famille et provoquer de nombreux dégâts… Mais pas autant que celle de la tempête qui s’annonce là, dehors… À moins que ce soit la meilleure chose qui ne puisse arriver à cette famille ?

L’histoire critique bien évidemment le côté « société de consommation », du fait d’en vouloir toujours plus, d’avoir des choses de valeurs dans son foyer, de cumuler, etc. Mais est-ce vraiment utile à notre bonheur ? Est-ce vraiment essentiel ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, ça a failli mettre en péril la famille d’Ourse qui se rend compte que tout ça ne valait rien à ses yeux, que c’était superflu et inutile et en sera libérée lorsqu’elle n’aura plus tout ça mais seulement sa famille auprès d’elle. Une histoire bien sympathique qui donne quand même matière à réfléchir.

Quant aux illustrations, elles sont bien sympathiques. C’est un graphisme qui plait ou pas, c’est une question de goût. En tout cas, c’est toujours en aplat, avec peu de couleurs et souvent les mêmes, (blanc, jaune, marron). Un style assez simple et accessible pour les plus petits mais il faut avouer ici que le texte ne l’est pas pour les tout-petits.

En bref, La maison de l’Ourse et tout ce qu’elle contient est un album que j’ai bien apprécié découvrir. Sous couvert d’une petite histoire, l’autrice n’hésite pas à critiquer notre société pour son côté superflu, le fait de vouloir cumuler des biens, au point peut-être d’oublier l’essentiel ? Les biens matériels sont importants, mais jusqu’à quel point ? Est-on prêt à tout sacrifier pour ça ? Une histoire qui donne matière à réfléchir sur le sujet et qui permet de remettre en perspective sur ce qui est important dans la vie.

À partir de 5 ans.