Midnight Club de Christopher Pike

Quatrième de couverture

Dans un hôpital réservé aux adolescents atteints de pathologies graves, cinq jeunes malades se retrouvent chaque soir à minuit pour partager des histoires effrayantes.

Des histoires inventées, des histoires réelles, et parfois un peu des deux.

Une nuit, ils décident de faire un pacte. Ils se promettent qu’après leur mort, ils donneront un signe aux autres depuis l’au-delà.

La plus incroyable des histoires peut alors commencer. Guérison, départ soudain, histoire d’amour, révélations extraordinaires… La vie – ou bien la mort ? – n’en a décidément pas terminé avec ces adolescents.

Mon avis

Après avoir lu Marabel et l’épouvantable souhait, je me suis lancé dans Midnight Club, un roman qui m’a pas mal intrigué. J’étais assez curieuse de voir ce que ça pouvait donner et qui n’est pas sans rappeler d’une certaine manière les Chair de poule avec ces histoires racontées chaque soir. Si j’ai bien aimé cette histoire, je dois dire que ce n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui était plutôt intéressante mais pas ce à quoi je m’attendais. Je pensais qu’on serait davantage dans un récit fantastique, avec le fait qu’ils se promettent de se retrouver même après leur mort, etc. J’avais donc imaginé un tout autre scénario en tête où l’on retrouverait les personnages après leur mort, avec des fantômes, etc. Certes, il y a un aspect fantastique dans l’histoire mais il faut attendre un long moment avant de s’en rendre compte, plus de la moitié du livre et étant donné la manière dont c’est fait, ça passe un petit peu inaperçu.

On découvre avant tout le quotidien de ces différents adolescents que l’on suit par alternance à travers les chapitres. Ils sont tous malades, en soin palliatif au sein de cet établissement, donc ils savent qu’ils sont tous condamnés d’une manière ou d’une autre. Chaque soir à minuit, ils se retrouvent pour raconter des histoires, la plupart sont fictives mais on apprendra à mesure que pour certains il y a une part de vérité. Je vous laisse découvrir de quelle manière.

Une grande partie de la narration est donc centrée sur lesdites histoires, sur ces personnages inventés qui, pour certains, ne le sont pas vraiment. Il y est question de la vie, de la mort, de l’amour, du pardon, du destin, etc. Beaucoup de sujets sont mis en avant à travers ces histoires qui se mêlent avec nos différents adolescents.

Ce n’est pas inintéressant et quand on voit la tournure que prend les événements, c’était une bonne idée mais je trouve qu’elle n’a pas été bien exploitée. On se demande bien pendant une bonne partie du livre où tout cela va nous mener. La part fantastique est quasiment inexistante et c’est bien dommage car je pensais que ça serait au cœur du récit.

Quant aux personnages, ils sont plutôt sympathiques et attachants. On a là un groupe assez éclectique avec une personnalité propre si bien que l’on peut se retrouver en chacun d’eux. L’espoir les fait tenir, pour Ilonka, elle espère que sa malade régresse, elle se sent un peu mieux, mais il faut regarder la vérité en face, ils sont tous très malades, en soin palliatif, donc dans l’attente de leur fin… On sait donc qu’il y aura des pertes en cours de route. La plupart raconte des histoires le soir lors de leur club, mais nombres d’entre eux se racontent aussi des histoires… Peut-on vraiment leur en vouloir étant donné les circonstances ?

En bref, Midnight Club est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Ça se laisse lire, la lecture en a d’ailleurs été très rapide, mais j’ai été un peu « déçue » de ne pas voir davantage d’éléments fantastiques dans l’histoire. L’intrigue n’était pas celle à laquelle je m’attendais donc ça reste plus tranquille même si les sujets évoqués sont assez durs. Après tout, il s’agit d’adolescents en phase terminale. Ils sont là en soins palliatifs dans cet hôpital qui a des allures de manoir réaménagé. Malgré tout, cela reste une histoire intéressante avec des personnages plutôt attachants. Ce club leur permet de se réunir, de partager des histoires, parfois leurs histoires sans que les autres ne le sachent par un moyen détourné. Mais s’en rendront-ils compte ?