La Chronique des Bridgerton, tomes 7 et 8 de Julia Quinn

Quatrième de couverture

Les jeunes gens ne se bousculent pas pour demander la main de Hyacinthe, la cadette des Bridgerton, trop fine mouche, trop sincère. Certes, mieux vaut être seule que mal accompagnée, il n’empêche qu’elle commence à se demander si elle ne va pas finir vieille fille. Et ce n’est pas la rencontre avec Gareth Saint-Clair, aristocrate à la réputation sulfureuse, qui risque d’y changer quoi que ce soit. Encore que... La découverte d’un journal intime en italien qu’elle se propose de lui traduire pourrait bien jouer un rôle inattendu.

Contrairement à la plupart de ses congénères, Gregory, le benjamin des Bridgerton, ne vit que dans l’attente du « grand amour ». Il croit l’avoir trouvé en la personne de lady Hermione Watson, éblouissante beauté dont, hélas, le cœur est déjà pris. Qu’à cela ne tienne, Gregory va accepter l’aide de Lucinda Abertnathy, la meilleure amie de l’angélique Hermione, pour parvenir à ses fins.

Mon avis

Après avoir lu My Fucking Boss, je me suis lancé dans la dernière intégrale de La Chronique des Bridgerton. Cela faisait peu de temps que je venais de l’acquérir, donc il était évidemment que je n’allais pas le faire patienter plus longtemps dans ma PAL tant j’étais curieuse de lire les romances de Hyacinthe et Gregory. Et je dois dire que j’ai adoré ces deux histoires !

Elles sont très différentes l’une de l’autre, mais toutes deux savoureuses. Je suis vraiment contente de m’être lancé dans cette série car il aurait été dommage de passer à côté. Elle en vaut la peine et j’ai hâte de lire le dernier tome qui se déroule des années plus tard et qui nous permet d’avoir des nouvelles de tout le monde mais aussi l’histoire de Violet, la mère de cette grande famille.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’écriture est toujours aussi agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre en un rien de temps dans l’histoire. Cette dernière démarre donc sur celle de Hyacinthe. Contrairement aux tomes précédents, on ne respecte plus l’ordre de naissance pour découvrir les romances de cette grande fratrie puisque Hyacinthe est la dernière-née.

À travers les tomes précédents, on a pu voir que c’est une jeune fille intelligente, qui n’a pas la langue dans sa poche et qui n’hésite pas à être franche et à dire ce qu’elle pense. Ce qui fait d’elle, une fille assez difficile à marier, étant donné que bon nombres connaissent son caractère… Et oui, il est plus simple d’être une jeune femme douce et naïve que quelqu’un qui a des convictions et des idées… Mais son futur amour est tout trouvé pour certaines personnes, même si pour les principaux concernés, ça n’est pas d’actualité… Et pourtant quand on les voit ensemble, c’est l’évidence même ! Un duo étonnant qui fonctionne à merveille tant ils sont semblables, et puis, avec de tels tempérament, pour l’un comme pour l’autre, il vaut mieux avoir du caractère pour y faire face et tenir tête !

C’est une jeune femme très attachante qui a donné quelques sueurs froides à sa famille, à commencer par sa mère qui a dû l’élever toute seule et à son frère aîné qui a dû prendre en charge en partie son éducation et surtout le fait de la marier. En tant que Vicomte, cela lui incombe et la scène où il est question d’une demande en mariage est juste savoureuse, j’ai adoré l’échange…

Quand on sait qui est Gareth Saint-Clair et quels sont ses liens familiaux… ça prête à sourire et explique assez rapidement qui est la marieuse de son côté, quant à Hyacinthe, il n’est pas difficile de savoir que c’est sa propre mère qui a cherché par tous les moyens à caser sa grande progéniture, mais toujours avec amour et sincérité. Elle ne veut que leur bonheur et espère qu’ils trouveront tous l’amour, avec un grand A comme elle-même l’a connu avec le père de ses enfants.

Violet est une femme extraordinaire, j’ai adoré la découvrir à travers les yeux de ses enfants, les échanges avec chacun d’eux. Ils sont tous très différents mais elle les connaît, elle sait y faire avec chacun d’eux et ça donne lieu à des dialogues savoureux… C’est juste génial et prête souvent à sourire car sous ses airs de grandes dames (ce qu’elle est), elle a une spontanéité et un charisme qui ne peut que nous charmer. En tout cas, j’ai adoré l’histoire de Hyacinthe et Gareth qui donne lieu à une vraie chasse aux trésors avec la traduction de ce journal italien ayant appartenu à la grand-mère de Gareth.

Gareth est un homme dont la vie n’a pas été facile, loin de là, il entretient une relation très complexe avec son père et pas des moindres donc pour se construire en tant qu’homme au sein de cette famille n’est pas des plus faciles et les coups du sort font qu’il va se retrouver au cœur de nouveaux problèmes… C’est un homme attachant et sympathique qui a une bonne répartie, ce qui donne lieu à des joutes savoureuses avec Hyacinthe, elle le lui rend bien.

Quant à Gregory, le dernier fils de cette grande fratrie attend le grand amour, comme l’ont connu ses frères et sœurs. C’était une histoire intéressante et prenante à suivre. Plutôt étonnante quand on voit ce qui se passe et surtout à quel point il est aveugle et ne se rend pas compte de ce qu’il a sous les yeux. Mais il va y avoir un certain nombres de rebondissements qui risque de mettre à mal les convictions de ce jeune homme… Et Hyacinthe est présente aussi, un petit peu et ce qu’on peut dire, c’est qu’elle est très attachée à son grand-frère, dont elle est le plus proche en âge (ils ont deux ans d’écart). Elle assure ses arrières, gare à celle qui brisera le cœur de son frère…

Gregory est très différent de ses frères et son histoire l’est tout autant. J’ai beaucoup aimé suivre son coup de foudre pour Hermione, même si je ne suis pas friande du principe car j’ai du mal à y croire et quand on voit ce qui se passe… mais je n’en dirai pas plus pour éviter tout spoiler. Mais je dois dire que c’était une romance vraiment bien faite, il essaye tant bien que mal de conquérir sa belle avec l’aide de Lucinda, la meilleure amie de Hermione, mais plus l’histoire avance et plus on se dit qu’il ne convoite pas la bonne femme… Le petit garçon turbulent des premiers tomes a bien grandi, a mûri, même s’il fonce toujours un peu tête baissée avant de réfléchir, mais parfois, ça peut amener à une bonne conclusion.

En bref, cette dernière intégrale de La Chronique des Bridgerton est une vraie réussite. J’ai vraiment adoré ces deux dernières histoires qui nous proposent des romances pleine de rebondissements et d’action. Les intrigues sont bonnes et bien menées, de quoi passer un très bon moment de lecture. Les romances sont vraiment bien faites et bien amenées, même si on aimerait leur ouvrir les yeux pour qu’ils voient ce qu’ils ont en face d’eux… mais c’est aussi ce qui fait tout l’intérêt de l’histoire, qu’ils se cherchent et se tournent autour car ils n’ont pas conscience que l’amour qu’ils cherchent se trouvent sous leur nez. Les personnages sont vraiment attachants et sympathiques et je suis un peu triste de les quitter, même si je sais qu’il reste encore un tome qui se déroule plus tard et nous permet d’avoir de leurs nouvelles et les voir évoluer dans leur vie. C’est une famille extraordinaire, dirigée par une mère aimante qui ne veut que le bien et le bonheur de ses enfants. Une mère exceptionnelle qui est là pour chacun d’eux. Une série que je vous recommande si vous ne l’avez pas encore lue.