Les Filles de la chance de Charlotte Nicole Davis (Les Filles de la chance 1)

Quatrième de couverture

À Arketta, on les appelle les Filles de la chance.
Leur « chance », c’est d’avoir été vendues, enfants, à la maison d’hospitalité. On les reconnaît à la faveur qu’elles portent sur le cou : cette fleur ensorcelée gravée dans leur chair les privant de toute liberté. Les privant de leur innocence le jour de leur seizième anniversaire.
Lorsque l’une d’entre elles tue accidentellement un homme, signant leur perte à toutes, les jeunes filles n’ont d’autres choix que de fuir.
Pour survivre, il leur faudra bien plus que de la chance…

Mon avis

Étant donné que j’ai fini La malédiction du Bois d’Ombres en allant au boulot, je devais prendre une autre lecture pour le chemin du retour. Je me suis donc lancé dans Les Filles de la chance que j’avais mis de côté (oui, j’ai une PAL aussi au boulot), un roman dont j’ai entendu parlé sur les réseaux sociaux, mais assez peu au final. J’étais assez curieuse de découvrir ce que ça pouvait donner et sans que ce soit un coup de cœur pour moi, je dois avouer que c’était une très chouette lecture que je vous invite à découvrir.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements arrivent très tôt dans le récit pour s’en rendre compte. L’écriture de l’autrice est agréable à lire et fluide de sorte que l’on rentre rapidement dans l’histoire qui démarre sur des chapeaux de roue puisque l’on a connaissance de l’accident avant de revenir quelques heures plus tôt pour comprendre comment on a pu en arriver là.

Ainsi, on nous explique les mécaniques de l’univers, et je dois dire que c’est quand même révoltant et un univers dur pour ces jeunes filles qui étaient censées être protégées. Elles ont été vendues, pour échapper à la misère et se retrouvent dans une situation encore pire, du moins, dans un autre niveau qui est bien pire finalement.

Ces Filles de la chance se retrouvent ainsi marquées par une fleur (comme on le voit sur la couverture), les liant à jamais à leur nouveau destin et les privant de leur liberté. J’ai beaucoup aimé l’univers qui est intéressant et original, une nouvelle forme d’esclavage mélangé à d’autres choses qui ne peuvent que nous révolter. On comprend pourquoi elles vont essayer d’échapper à tout ça, mais ce n’est pas si simple car la faveur a des propriétés qui les entravent littéralement, bien plus que des fers en fin de compte.

C’est donc un univers prometteur que l’on découvre ici. On n’en voit que les prémices mais on se doute que c’est bien plus complexe que ça en a l’air. Je suis très curieuse de lire la suite et voir comment tout ça va se développer car j’ai envie d’en apprendre plus.

Quant à l’intrigue, elle est plutôt bonne et bien menée, c’est prenant et addictif. J’avais envie de savoir ce qui allait se passer à chaque instant et voir où tout cela allait nous amener, si elles allaient parvenir à s’enfuir et à échapper à la maison d’hospitalité. Après, il faut avouer que ce premier tome, tourne essentiellement autour de leur fuite. Ce n’est pas inintéressant, loin de là, comme je l’ai dit, j’ai bien aimé cette lecture et ça reste prenant, mais il est vrai que je m’attendais à ce qu’on ait davantage d’actions pure et dure et pas simplement leur fuite. Même s’il y a pas mal de rebondissements et d’action pour qu’on ait de quoi se mettre sous la dent. Je ne me suis pas ennuyée et ça reste intéressant comme histoire. mais ça explique pourquoi je n’ai pas eu de coup de cœur parce qu’il m’a manqué un petit quelque chose.

Quant aux personnages, on a là une bande très éclectique, des jeunes filles très différentes les unes des autres, on peut se retrouver en chacune d’elles. Dans l’ensemble, elles sont plutôt sympathiques et attachantes même si ma préférence va pour Aster et Clémentine.

Si c’est Clémentine qui est à l’origine de la fuite à cause de son acte, Aster n’en reste pas moins l’héroïne de l’histoire, celle qui prend les décisions, qui mène le groupe. Mais étant donné les circonstances, elles ont dû faire part de leur projet à d’autres filles qui vont fuir avec elles, les deux meilleures amies de Clémentine et une autre, plutôt une « ennemie » afin qu’elle garde le silence et qui pourrait d’ailleurs les aider dans leur fuite.

Aster garde la tête froide autant que possible pour soutenir le groupe et essayer de trouver des solutions pour échapper à la maison d’hospitalité. Mais évidemment, leur chemin va être semé d’embûches, le contraire aurait été étonnant et n’aurait eu aucun intérêt, il faut l’avouer. C’est un personnage vraiment intéressant et on voit l’évolution au fur et à mesure que l’histoire avance, elle va gagner en profondeur. Elle m’a beaucoup plu.

En tout cas, ce sont des filles courageuses qui n’ont pas eu une vie facile et ce qui les attendait là-bas, n’avait rien de réjouissant. Mais leur fuite va leur cause de nombreuses problèmes et il va falloir faire profil bas si elles veulent s’en sortir.

En bref, Les Filles de la chance est un premier tome que j’ai pris plaisir à découvrir. L’intrigue est bonne et bien menée, même si je dois avouer que ce n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. Je ne pensais pas lire dans ce premier tome uniquement leur fuite, l’intrigue reste donc assez simple en ce sens, mais bien évidemment, ça ne l’est pas tant que ça étant donné les circonstances. L’histoire reste intéressante et addictif, j’avais très envie de savoir ce qui allait leur arriver et quels étaient les embûches qu’elles allaient rencontrer en chemin. L’univers est original, on en voit les prémices et ça annonce quelque chose de plus complexe, j’ai hâte de le voir se déployer car il y a matière. Quant aux personnages, on suit un groupe assez éclectique dans le genre, des jeunes filles qui ont des caractères très différents les unes des autres avec chacun ses secrets. Des héroïne fortes dans un univers impitoyable entre la fantasy et le western, un mélange qui fonctionne très bien. Je suis très curieuse de lire la suite et voir quelles aventures leurs réserves l’avenir…

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