Réminiscences de Shannon Messenger (Gardiens des Cités perdues 7)

Quatrième de couverture

Sophie ne sait plus quelle stratégie adopter. Ses amis eux-mêmes semblent avoir perdu la foi : leur retentissante victoire en Atlantide aurait dû marquer un tournant décisif dans le combat contre les Invisibles, et pourtant la lutte paraît au point mort. Toujours prêtes à déstabiliser le monde des elfes, Vespéra et Lady Gisela ont disparu dans la nature. Quant à Fintan, prisonnier du Conseil, il refuse obstinément de révéler quoi que ce soit de leurs sombres plans. Pour couronner le tout, les jeunes recrues du Cygne Noir reçoivent un véritable coup de massue à l’énoncé du verdict du procès d’Alvar, toujours amnésique.
Mais quand Sophie et Fitz, victimes d’une nouvelle attaque, échappent de justesse à la mort, ils n’ont plus guère le choix. S’ils veulent garder une chance de l’emporter face à ces ennemis sans pitié, il leur faut dès à présent changer radicalement de tactique pour adopter celle de leurs adversaires – quitte à trahir leurs convictions. Pire encore : ils vont devoir plonger dans l’esprit de Keefe pour y débusquer des souvenirs aussi terribles que dangereux…

Mon avis

A l’origine, je devais lire Réminiscences après avoir lu le tome 2 de La légende des Quatre. Mais faible comme je suis, sachant que la suite ne paraîtrait pas avant l’année prochaine, je n’étais pas prête psychologiquement à lire ce tome. Tout en sachant pertinemment qu’il allait être dévoré en peu de temps, l’effet Gardiens des cités perdues quoi…

C’est pourquoi j’ai lu quelques livres avant (Dans le Monde pestaculaire (et terrib') de ma soeur Minnie et de son vilain lapin de Lissa Evans, Destruction Eve de Florent Maudoux, Papa est en bas de Sophie Adriansen, J'ai tué le Père Noël d'Anthony Mc Gowanet Chris Riddell). Bon, il faut l’admettre, à ce niveau-là, ce n’est pas juste « retarder l’inévitable », mais j’ai fini par prendre mon courage à deux mains et à me lancer dans Réminiscences, et quel tome…

Shannon Messenger a créé là une série fabuleuse qui s’enrichit à chaque tome, qui s’améliore à chaque tome, qui est encore plus merveilleux à chaque tome. Oui, ça fait beaucoup de « à chaque tome ». Bref, ce 7e tome ne fait pas défaut et est dans la lignée des précédents mais pourquoi faut-il que l’auteur nous laisse sur des fins pareilles à chaque fois ? Je vais finir par faire une crise cardiaque (et là je ne connaîtrais jamais la fin, quelle tristesse). Ce n’est pas possible de lâcher de telles informations et nous laisser là… Depuis quelques tomes, c’est sa marque de fabrique mais on ne peut pas vraiment lui reprocher. Ça nous donne envie de poursuivre et bien que le nombre de tomes s’allongent un peu plus chaque année (on en est à 9, si ça ne change pas encore), il faut avouer qu’elle sait nous tenir en haleine. Et les fins en cliffhanger comme elle le fait, marche totalement. Même si j’ai eu quelques envies de meurtre, surtout quand on ne peut en parler à personne…

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit d’autant que les événements se mettent en place assez rapidement pour s’en rendre compte.

L’intrigue est excellente, dès les premières pages l’auteur nous plonge dans son univers, dans l’action et on n’a pas le temps de se rendre compte de ce qu’il se passe, que les problèmes surgissent déjà. L’histoire démarre sur des chapeaux de roues mais se « calme » assez rapidement, mais vu les circonstances cela paraît normal. Mais ce n’est pas pour ça qu’il ne se passe rien, bien au contraire. C’est le moment pour certains personnages de se parler, de remettre certaines choses à plat (du moins dans l’ensemble) et d’apprendre de nouvelles choses.

Puis assez vite, de nouveaux problèmes arrivent et il faut trouver des solutions et à partir de ça, ça s’emballe et ça n’en finit plus. De manière sous-jacente, on voit qu’il va se passer quelque chose d’important, quelque chose de grave, mais l’auteur laisse planer le doute un long moment, jusqu’à ce qu’on ait l’élément déclencheur et c’est une nouvelle vague de soucis qu’il faut endiguer. Sans compter les problèmes annexes qui, forcément, arrivent au moment mauvais et ajoute de l’inquiétude. Comme si on n’en avait pas assez !

L’auteur joue sur plusieurs fronts en même temps, elle a plusieurs intrigues imbriquées les unes dans les autres si bien qu’il faut tout démêler… et il était évident que certains faits allaient donner lieu à quelque chose. Si vous saviez à quel point c’est frustrant de devoir rester vague.

J’avoue avoir eu quelques ratés au cours de ma lecture, mais le pire c’est sur la fin où tout s’emballe très vite et j’ai franchement eu peur. J’étais sous le choc, je ne m’attendais pas à ce qu’elle aille aussi loin, qu’elle fasse ça… C’est tellement frustrant de ne pas avoir pu en parler avec quelqu’un lorsque c’est arrivé, lorsque je suis arrivée à la fin du roman parce qu’il faut voir ce que vivent nos personnages. C’est tellement énorme mais je ne vous spoilerai pas, c’est mal le spoiler et ça n’aurait plus d’intérêt à ce que vous lisiez ce livre qui est une vraie merveille, même si mon côté rancunier va ressortir à l’encontre de l’auteur parce que franchement, nous faire ce coup-là, et terminer sur une telle note ce n’est juste pas possible !

L’univers se développe un peu plus, on en apprend beaucoup sur certains personnages, sur leurs intentions et d’autres se dévoilent totalement. Je suis épatée de voir à chaque fois comment l’univers s’enrichit, on ignore tellement de choses, sur le rôle de Sophie en tant que Colibri, les projets des Invisibles, etc. C’est un monde incroyable et je suis certaine que l’auteur a encore beaucoup de choses à nous faire découvrir.

Les personnages sont la vraie force de cette histoire, bien sûr l’univers est génial et s’approfondit de tome en tome et les histoires sont à chaque fois prenante, mais sans ces personnages, ça n’aurait pas la même saveur. Sophie grandit, elle est désormais une adolescente et ses sentiments pour Fitz se font plus forts ce qui va être de plus en plus compliqué de le lui cacher. Son rôle en tant que Colibri est encore à définir, elle a mille et une choses en tête si bien qu’elle se sent parfois perdues mais heureusement, elle est bien entourée. Fitz est toujours aussi attachant, je l’aime beaucoup, comme Sophie ! Il va vivre des moments pénibles et j’avoue qu’à sa place, je ne sais pas comment j’aurai réagi, pas bien je pense. Quant à Keefe, c’est mon chouchou, le rigolo de service qui se met un peu trop en danger « pour le bien de tous » mais il ne réfléchit pas toujours aux conséquences de ses actes et cela pourrait lui jouer des tours. Il permet de détendre l’atmosphère, alors que cette dernière est bien lourde et pleine de tensions.

En bref, Réminiscences est un tome à la hauteur des précédents, c’est toujours aussi génial. Je suis totalement fan de cette série, même si je crains pour la suite à chaque fois que je lis un nouveau tome parce que l’auteur parvient à rebondir et à recréer une intrigue au sein de son univers qui devient de plus en plus complexe. C’est une série qu’il faut absolument lire si ce n’est pas déjà fait tant pour l’univers qui est extraordinaire et se développe énormément à chaque fois. Les intrigues sont toujours très bonnes et bien menées avec de l’action, des rebondissements et des révélations qui rendent le tout haletant et prenant. Quant aux personnages, ils sont la vraie force de cette histoire et nous font vivre une drôle d’aventure. Je me demande bien où l’auteur va nous amener maintenant mais j’avoue que je crains un peu pour la suite, j’ai peur de ce qu’il va advenir de notre petit groupe, mais il me tarde d’ores et déjà les retrouver. Il ne me reste plus qu’à patienter un an.

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